| Gerland n'est plus le Lyon indomptablePour la première fois en neuf éditions, Lyon pourrait ne pas se qualifier pour les 8es de finale de la Ligue des champions. Face à l'Ajax (0-0), l'OL a raté le coche. Voici pourquoiHier (21/11/11)
Lyon Stade Gerland, 20h45
Le coup d'envoi est donné et cinq minutes ont suffit aux lyonnais pour se faire peur. La reprise de la tête de Vertonghen sur corner faisait passé le premier frisson dans un Gerland tendu, lui aussi. La réaction lyonnaise ne se fait pas attendre sur une action individuelle du revenant Lisandro qui, excentré à gauche, revient dans l'axe sur son pied droit et enroule sa frappe que Vermeer repousse (7").
Au quart d'heure, les lyonnais ne trouvaient pas la faille face a une formation Hollandaise bien en place et très douée techniquement et dont le pressing très haut gênait les Gones.
Un manque de folie dans le jeu...
Sauf que Lyon était prévenu. "On avait imaginé le match avec ce scénario, a reconnu Garde. L'animation de l'Ajax est très particulière. Pour récupérer le ballon, il faut venir très haut, car ils aspirent l'adversaire. On devait faire beaucoup de courses." Le coach lyonnais regrette que ses protégés n'aient pas mis "plus de folie". "Mais on pensait que la fin de match serait en notre faveur, a-t-il ajouté. C'est ce qu'il s'est passé mais le destin ne nous a pas souri." Si Hugo Lloris évoque une insuffisance "d'ambition dans le jeu", pour l'entraîneur lyonnais, ses joueurs ont surtout manqué "de chance", de "réalisme" et de "force". Bafétimbi Gomis, qui ne souhaite retenir que le positif, n'a lui pas oublié de souligner la qualité de cette formation néerlandaise, au jeu collectif bien rodé. "Il ne faut pas les sous-estimer. C'est une très belle équipe. Elle joue bien au ballon. Dès l'entame, ils avaient des arguments à faire valoir."
Un manque de lucidité en attaque...
Pour Rémi Garde, si ses joueurs ont manqué de réussite, c'est en partie en raison du fort pressing exercé par l'Ajax Amsterdam. La récupération était la clé du match. Et sans Maxime Gonalons, forfait de dernière minute, Lyon a dû se résoudre à batailler sans son meilleur soldat dans ce secteur de jeu.
"Dans l'ensemble, on a manqué de maîtrise pour poser plus de problème à cette équipe de l'Ajax, a expliqué Garde. Il était très compliqué d'avoir le ballon. Beaucoup d'efforts ont été faits pour le récupérer et, après, on a davantage envie de souffler que de continuer le travail. La récupération a épuisé mes joueurs, qui ont ensuite manqué de lucidité devant le but." Toute l'explication est là. Le travail de sape a bouffé l'énergie des Lisandro, Briand, Bastos et Gourcuff, peu habitués à tellement oeuvrer dans l'ombre.
La crise à lyon
LYON (France) - Habitué à jouer les huitièmes de finale de la Ligue des Champions depuis 2004, Lyon, qui n'a pu gagner son match capital contre l'Ajax Amsterdam (0-0), mardi au stade de Gerland, se prépare à rentrer dans le rang et à jouer l'Europa League, la deuxième division européenne.
"Nous pouvons effectivement dire que nous avons un pied en Europa League", reconnaît le gardien Hugo Lloris qui n'exclut pas un "miracle" même si "ce sera difficile (de se qualifier à Zagreb) ".
Pour se qualifier, l'OL, troisième du groupe D à trois points de l'Ajax (deuxième), face auquel il possède une différence de buts générale négative de sept buts, devra gagner largement en Croatie en espérant une lourde défaite à domicile des Néerlandais face au Real Madrid, assuré d'être premier.
Le résultat nul face à l'Ajax est un signal supplémentaire du déclin de l'OL amorcé depuis 2007 et le départ de l'entraîneur Gérard Houllier (2005-2007) avec lequel l'Olympique lyonnais a atteint son apogée sportive et financière.
Et si Lyon, sept fois champion de France, a remporté le doublé Championnat-Coupe de France en 2007-2008, il n'a ensuite plus gagné le moindre trophée.
L'identité de jeu s'est perdue sous l'ère Claude Puel (2008-2011), avec lequel Lyon a, malgré les critiques, atteint la demi-finale de C1 en 2010. Dans le même temps, la holding OL Groupe vient d'enregistrer deux exercices financiers négatifs de 35 millions d'euros (2009-2010) et 28 M EUR (2010-2011).
A cet égard, l'Europa League est loin d'être aussi rémunératrice que la C1, que ce soit en terme de primes versées par l'UEFA que de droits TV.
Cela ne favorisera pas la santé financière du club, engagé dans un plan de rigueur, alors que médiatiquement, Lyon sera relégué dans les programmes télévisés du jeudi soir.
Au plan populaire, l'OL pourrait également subir le contre-coup de 11 années consécutives en Ligue des Champions, et à l'habitude prise d'affronter le Real, Manchester, Bayern, Barcelone, AC Milan, Inter ou Liverpool, avec une baisse envisageable de l'engouement des spectateurs pour des affiches moins prestigieuses en Europa League.
Ils étaient 35.000 spectateurs dans un stade de 40.000 places pour assister à Lyon-Ajax pourtant capital, confirmant la baisse des chiffres de la billetterie (-23,4 % sur l'exercice 2010-2011).
L'Olympique lyonnais n'a encore jamais disputé cette épreuve qui s'appelait encore Coupe de l'UEFA lors de son dernier passage à ce niveau, à l'automne 2002, quand pour la dernière fois il n'avait pu franchir le cap de la première phase de la C1.
L'OL avait d'ailleurs été éliminé dès les 16es de finale par un modeste club turc, Denizlispor (0-0,0-1).
Cette année-là, Lyon avait déjà été sorti de la C1 par l'Ajax Amsterdam, classé deuxième de la poule derrière l'Inter Milan.
Au vu de la fragilité de l'effectif, qui a déploré les indisponibilités successives de joueurs majeurs depuis le début de saison, il n'est pas certain que l'OL s'investisse beaucoup dans cette Europa League, préférant se concentrer sur la Ligue 1 afin de terminer sur le podium pour la 14e fois de suite en vue d'une 13e qualification consécutive pour la Ligue des Champions.
En 2001-2002 et en 2002-2003, l'élimination précoce de l'OL lui avait permis de combler son important retard en Ligue 1 et de remporter ses deux premiers titres de champion. | | |
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