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Inteview avec Denis Bribosia

Journal "EU Xeber" (EURO NEWS) Denis Bribosia : «je considère l’Azerbaïdjan comme faisant partie intégrante de l’Europe Mon interlocuteur est le représentant spécial du secrétaire général du Conseil de l’Europe en Azerbaïdjan.


-Est-ce que vous connaissiez Azerbaïdjan avant de venir?

-Avant de venir j’avais déjà pu prendre contact avec le pays. Il y a deux ans, j’avais organisé avec le Conseil de l'Europe une conférence sur le droit des réfugiés et les droits des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. La situation politique délicate du pays ne m’était donc pas inconnue. Je connaissais aussi un peu l’Azerbaïdjan parce que, amateur des beaux paysages du Caucase, j’ai lu beaucoup d’articles de journaux consacrés au tourisme vert en Azerbaïdjan.

-D’après vous les relations entre l’Azerbaïdjan et l’Europe sont-elles suffisantes ?

Ça, c’est une question très vaste. En ma qualité de représentant spécial du secrétaire général de Conseil de l’Europe, je considère l’Azerbaïdjan comme faisant partie intégrante de l’Europe puis que l’Azerbaïdjan se déclare déterminée à suivre la voie d’un développement démocratique basé sur les notions d’état des droits et de respect de la démocratie. De ce point de vue, si vous voulez la question de la relation entre l’Azerbaïdjan et l’Europe est un peu tronqué. Maintenant si vous faites référence plus expressivement à cette partie de l’Europe de l’Ouest où ces valeurs sont développées et partagées depuis bien plus longtemps que dans les nouveaux pays membres du Conseil de l'Europe, je peux dire qu’effectivement les relations pourraient encore se développer davantage. Nous, ce que nous voulons faire au Conseil de l’Europe, c’est précisément s’assurer que les normes que l’Organisation a développées depuis plus de cinquante ans soient connues et intégrées par la société azerbaïdjanaise. Et quand ces normes seront bien intégrées, la question de la relation entre l’Azerbaïdjan et l’Europe se posera dans des termes très différents.

-Et la démocratie en Azerbaïdjan….

-La démocratie n’est jamais chose acquise pour personne. C’est un travail constant que chaque société doit réaliser sur elle-même et pour elle-même, et nos pas pour faire plaisir à telle ou telle organisation. Cela implique d’abord que les citoyens participent à la vie publique, qu’ils expriment leurs idées librement, qu’ils se présentent à des élections. L’Azerbaïdjan sur ces différentes questions a bien progressé, mais il reste encore des progrès importants à faire.


-Quels projets envisagez-vous pour Azerbaïdjan ?

Chaque semaine nous avons des activités en coopération avec les autorités et la société civile azerbaïdjanaise en relation avec les valeurs auxquelles a adhérer l’Azerbaïdjan lorsqu’elle est devenue membre du Conseil de l’Europe en 2001. Ce sont des questions qui touchent, par exemple, à la lutte contre la corruption, aux réformes apportées dans le système judiciaires, à la législation électorale ou aux réformes qui doivent être menées dans le domaine de la liberté de la presse ou des médias. Nous avons beaucoup d’activités que nous mettons en œuvres conjointement avec nos collègues azerbaïdjanais.

-Est-ce que vous avez déjà visité les régions azerbaïdjanaises ?

-Oui, je voudrais le faire beaucoup plus encore. Bakou est une grande capitale et on a du mal à sortir de la capitale. Je connais la région de Gouba, de Chéki. Dans ces régions j’ai rencontré la population qui a des soucis parfois bien différents de ceux de la population de Bakou.

-Quelles sont vos impressions positives et négatives sur les azerbaïdjanais ?

Je ne suis pas venu ici pour des raisons uniquement professionnelles. Ni pour mieux gagner ma vie, d’ailleurs. Mais parce que, suite à mes précédentes rencontrent avec des azerbaïdjanais, et avec des caucasiens en général, j’ai voulu en savoir davantage sur ce pays et cette région. Je suis toujours très attaché à leurs personnalités. Je trouve que les gens en Azerbaïdjan sont très attachants, charmants et généreux. Et je pense que tout le peuple du monde a des qualités et des défauts et les azerbaidjanais pourraient peut-être se montrer plus dynamiques dans certains domaines.

-Vos opinions sur la diaspora azerbaïdjanaise ?

Très sincèrement j’ai peu de contact avec les azerbaïdjanais qui vivent à l’étranger. Avant j’ignorais quelles activités ils menaient à l’étranger.
Je crois qu’une diaspora, a un rôle délicat, parce qu’elle doit favoriser l’assimilation dans le pays d’accueil mais sans couper les liens avec le pays d’origine.

-Quel message voudriez-vous à faire passer par notre journal ?

Votre journal est basé à Bruxelles, n’est-ce pas ? Et bien, c’est bien entendu encourager les belges de toute origine et les azerbaïdjanais à faire d’avantage connaissance, à échanger leurs points de vue dans le respect mutuel des opinions de chacun. Il est très important de pouvoir se parler et essayer de comprendre la vie des autres, les joies et les tragédies qu’ils ont traversées.
-Je vous remercie pour votre interview
Merci

Propos recueillis par
Saïda Manafova
Assistante du Rédacteur en Chef
www.euxeber.com
www.bulentgurcam.com
[email protected]
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L'auteur : Saida Manafova
42 ans, Bakou (Azerbaïdjan).
Publié le 01 avril 2007
Modifié le 17 mars 2007
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