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L'art du meurtre (chapitre 1)

Ulster. Il venait de se rendre à l'addresse que l'on lui avait indiqué, et à peine entré, il savait qu'il allait pas mal cogiter.


Chapitre 1

"Bienvenue à l'IRA" ne dit-on pas à Ewan O'Shannon quand il signa. "On sait bien que tout le monde ne peut pas être catholique, mais vous vous êtes racheté en vous inscrivant parmi nous" pensa probablement le type qui résuma tout ceci par un simple "signez ici". Passant par un corridor obscur dans un squat de Belfast, jonché d'armes, de jeunes gens avides de sang et d'occasions d'entacher leurs vies afin d'oublier rapidement leurs passés, histoire de devenir des grands, Ewan ne pu s'empêcher de sentir l'odeur pesante et âpre de la mort.
"Bienvenue" lui dit enfin le type de 10 ans plus vieux que lui que l'on lui avait indiqué. "J'imagine que si vous êtes là, c'est pour nous aider" ceci n'était pas dit, en l'occurrence, c'était par devoir moral, "c'est pourquoi nous voulons vous confier votre première mission".

Il s'agissait de tuer un policier britannique, inconnu pour lui, mais c'était probablement un test se dit-il. Allait-il ou non tuer cet homme ? Etait-il vraiment qui il prétendait être ?
Ewan songea qu'il devait peut être se sentir insulter par ce test. S'il était là, c'était pour s'accomplir, lutter contre l'absence de sens de son existence, pouvoir se dire "Sans moi, l'histoire aurait été différente". C'est là le propre des héros. Mais ce n'était pas ce qu'il se disait. Il se posait alors la question suivante : Quelle est la valeur d'une vie ?
Il essaya de se poser la question d'un point de vue générique : A priori, quelle est la valeur d'une vie ? Tout en se promenant dans la rue, il vit passer une mère tenant son enfant dans les bras, et alors, il se dit que la vie n'avait pas de valeur véritablement effective, mais seulement potentielle. Un vivant n'a de valeur que potentielle, car il ne peut que s'accomplir. Jusqu'à quand ? Il se souvint alors du son du glas de l'Eglise lors des obsèques de son grand-père. Il se souvint du commentaire d'un ami proche qui se trouvait là : "un grand homme vient de partir". C'était vrai, son grand père était un grand homme, qui avait passé sa vie à être grand, sans être vraiment riche, mais noble et digne en toute circonstance, ne faisant jamais rien avant de pouvoir se dire que c'est la bonne chose à faire. Il avait donc passé sa vie à s'accomplir.
Mais comment ne pas s'accomplir ? Le grand père d'Ewan était libraire. Il vendait des livres, qu'il tenait en passion ; il vendait donc sa passion. Particulièrement à lui-même, Ewan, il lui avait offert très tôt son livre préféré, Les Mouches, de Sartre, un écrivain français, philosophe existentialiste. L'essentiel était que le grand homme avait frappé juste, il avait su trouver en Ewan sa grande passion, la littérature et la philosophie. Ewan en fut à jamais changé, il obtint un poste de professeur de philosophie dans un lycée, et publia deux livres, qui certes ne furent jamais édités, mais il enseigna avec passion à de nombreux élèves qui tous l'admirait, et certains avait même entamé des carrières qui s'annonçait plus que brillante. Mais rien ne se serait fait sans son grand-père, qui a donc changé l'histoire : voilà comment l'on s'accomplit.
On ne s'accomplit pas si rien ne changerait que l'on soit ou non vivant. Comme dirait Sartre, l'existence précède l'essence, ce qui signifie que j'existe, je vie avant même d'avoir un but, un rôle à jouer. Camus répondait qu'il fallait lutter contre cette contingence, se révolter pour atteindre la liberté. Ewan ne croyait pas en cette idée de lutte. On naît sans but d'accord, mais l'essence de son existence ne peut se trouver que dans la pensée que quelqu'un se ferait après la mort de l'individu, qui ne pourrait que commencer par "c'est celui qui a fait..., qui a écrit..., qui a inventé..., grâce à qui...". Par exemple le grand père d'Ewan, "c'est celui grâce à qui je connais Sartre", pensa Ewan.
Alors qu'il alignait la tête de la future victime dans la lunette de son fusil de précision,...
Suite au chapitre 2
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Re: L'art du meurtre (chapitre 1)
Posté par lady greenleaf le 20/08/2004 07:56:23
J'apprécie, Troudpinn, j'apprécie. Je me sens même étrangement flattée, pour tout dire.
Bonne chance à toi aussi pour le bac (je suis persuadée que ça va rouler pour toi en philo).

Petite info qui va te faire tomber de ton siège : Super Bob a encore frappé : vas donc faire un tour dans les derniers articles de "nos histoires", il nous a sorti une nouvelle boule puante. C'est...affligeant...
Ca ne change pas, quoi.

Ah non, excuse-moi : il y a de l'évolution (siii!!!) picturalement parlant. Tu jugeras par toi-même. C'est moche, mais c'est moins prétentieux...

Je t'embrasse.
Re: L'art du meurtre (chapitre 1)
Posté par te le 20/08/2004 07:56:23
Salut, c'est moi. Je suppose que je vous ai manqué non?
Tout d'abord je voudrais témoigner toute ma sympathie à Lady Greenleaf que je me réjouis de trouver sur ce site où les personnes sensées sont plus que rares. Sans doute as tu beaucoup plus de tact que moi puisque ce n'est qu'après que tu aies écrit qu'il a avoué la nullité de son texte. Ah oui je voudrais aussi dire que je ne supporte plus les critiques sur mon pseudo qui est tout ce qu'il y a de plus romantique et délicieux. Il évoque la sublimation de l'amour dans l'amour physique et moi je trouve ça très beau. Non, pour de vrai, j'aime bien forcer les gens qui me détestent à m'appeler comme ça. Forcer Bob qui se prend pour un grand poète-philosophe à écrire troudpinn dans ses commentaires.... Je trouve le contraste amusant. Allez, je voudrais souhaiter bonne chance à Lady Greenleaf pour jeudi matin (on est tous dans le même bateau même si les conséquences en S sont moindres) et aussi, je dis un gros MERDE à bob pour la philo (et on sait qu'il en a besoin (de chance.....)).
Re: L'art du meurtre (chapitre 1)
Posté par lady greenleaf le 20/08/2004 07:56:23
au fait tu passes aussi ton bac de philo cette année, non?
tu te sens prêt?
Re: L'art du meurtre (chapitre 1)
Posté par lady greenleaf le 20/08/2004 07:56:23
allez, c'est vrai qu'y a pire!
mais je t'ai dit, Bob, je t'en veux pas personnellement!
tu sais je trouve que ton idée de départ est pas mal, et les idées sur l'état d'esprit du personnage sont intéressantes, c'est seulement le style, certaines constructions de prhrases et la "mise en scène" qui sont à revoir...

:)
Re: L'art du meurtre (chapitre 1)
Posté par bob razowsly le 20/08/2004 07:56:23
Mon prof de philo considèrait qu'il fallait respecter son prochain. Je déclarais qu'il n'y avait aucun lien entre c't'enfoiré et moi-même. Quand il citait Hegel, je répondais par Nietzsche. Au conseil, il s'est trouvé dans la merde parce que je suis un enfoiré d'arrogant, mais il pouvait pas me jeter parce qu'en dissert', je ramenais toujours plus de 12.
Il n'y a pas que les profs qui comprennent la philo, rien ne vous empèche et n'empèche les autres de comprendre les philosophes et de réfléchir.
Allez, cet article est l'un des premiers que j'aie écrit, et de toutes façons, je suis d'accord, au fond, c'est pas terrible.
Mais par pitié, un peu de TACT dans la façon de le dire!

Bob
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Publié le 02 juin 2004
Modifié le 02 juin 2004
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