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L'étang où mon paradis

L'étang où le paradis de mon enfance, le lieu ou ma vie debuta et failli se finir...


Le début de ma vie, jusqu’à l’âge de onze ans, pourrait se résumer à un album où les photos seraient floues ou incomplètes. Des lieux, des odeurs, des visages, sur lesquels, je ne peux mettre aucun nom, se bousculent dans mon esprit. L’impression d’avoir vécu anesthésié pendant des années m’obsède à longueur de journée. Comment avancer quand on a pas de passé ? Onze ans d’une vie où seul un lieu, pour lequel j’avais un amour infini m’a marqué, un endroit qui a aussi failli me coûter la vie.
Ma famille possédait une maison de campagne, située en Bretagne, où je passais tous les week-ends depuis mon enfance. La demeure était semblable à celles racontées dans les vieux livres et représentées sur des tableaux. Elle me toisait par sa grandeur et son immensité. L’escalier qui menait au hall me paraissait semblable à celui d’un château, à l’époque, et pourtant aujourd’hui je sais que cette impression était fausse.
Mon esprit n’a conservé aucune image ou odeur de cette vieille bâtisse hormis cette fragile description de son apparence extérieure. Mais je me souviens parfaitement de lui, cet endroit, que je retrouvais chaque vendredi avec une grande excitation, car j’attendais avec impatience de m’y retrouver dès que je le quittais. Ce lieu n’était autre que mon jardin, digne des contes de fées de l’enfance qui bercent les soirées avant d’aller doucement rejoindre les bras de Morphée.
On y pénétrait par une allée de graviers bordée de mille sortes de fleurs,qui traversait la pelouse. C’est ici que j’ai fait mes premiers pas, mes premières chutes mais aussi mes premières bêtises de jeune enfant. Le petit chemin débouchait sur un arc recouvert de rosiers qui avec l’arrivée du printemps se colorait en rouge, blanc et jaune pour le plus grand plaisir de mes yeux. Il représentait l’entrée dans un monde à part, hors du temps, où le calme et la douceur régnait. Dès que je sentais le doux parfum envoûtant des roses, mes petits pas se faisaient plus rapides, je savais que mon pays n’était pas loin. Puis venait le moment temps attendu où je posais les pieds dans l’herbe fraîche de la fin de l’allée. De là on pouvait admirer un petit étang bordé d’arbres aux noms qui me sont familiers. Au milieu du plan d’eau se trouvait un morceau de terre, qui donnait l’impression d’être une île déserte sur laquelle poussait un vieux saule pleureur que je rêvais d’escalader avant même de savoir marcher. Sur un chêne centenaire qui se trouvait à ma droite, on m’avait installé une balançoire alors que je n’avais que quatre ans. J’éprouvais un réel plaisir à revoir ce lieu où je passais mes journées allongées dans l’herbe à contempler le ciel.
Puis vint ce jour, dont la date m’est inconnue, j’avais alors six ans, étonnamment je me souviens de chacune de mes actions que j’ai effectuée ce jour là, comme si d’une certaine manière la vie savait déjà que ce jour allait être décisif. C’était le début d’une après midi pluvieuse, entre deux averses, l’on m’avait laissé sortir et bien entendu je m’étais précipitée dans l’allée pour rejoindre mon cher jardin. Assise sur ma petite balançoire, me balançant lentement, j’admirais les feuilles qui avec l’arrivée de l’automne prenaient une teinté orangé. Elles commençaient déjà à tomber en tournoyant avec lenteur avant de toucher le sol. Je m’approchai de l’étang où se reflétaient les arbres dont le feuillage contrastait avec le ciel grisâtre.
Levant les yeux, le saule pleureur me narguait toujours comme à son habitude, ses longues branches, poussées par une légère brise, balayaient l’eau avec douceur. Quand à mon grand étonnement j’y découvris une forme, je me penchai cherchant ce que cela pouvait bien être et d’un coup je compris que dans l’arbre se trouvait une petite cabane. Qui avait osé, construire cela, me narguer ainsi ? Moi, je n’avais jamais pu ne serait ce qu’effleurer, toucher ou grimper sur lui et une personne y avait laissé sa trace !
Etant une enfant bornée et assez égoïste, je ne pouvais accepter que l’on vienne souiller mon paradis sans mon autorisation. Depuis peu mes parents m’avaient inscrite dans un club de natation pour que j’apprenne à nager .Idée qu’ils ont vite regretté. J’avais suivi seulement deux cours et mon orgueil démesuré me persuadait d’être déjà une championne. Bien entendu il était interdit de se baigner dans l’étang mais ce jour là je trouvais l’affront trop important pour y résister. Je me déchaussai rapidement et retroussai mon pantalon. Je mis un pied, puis l’autre rentrant lentement dans l’eau froide, j’avançai peu à peu. Elle montait le long de mon corps dépassant les genoux, la taille puis arrivant au cou. La panique m’envahit, je pensai que s’était peu profond et pourtant plus j’avançais plus je perdais pied.
Puis vint le moment où je me mis à nager , je me fatiguai très vite, trop vite, je gardais avec difficulté la tête hors de l’eau, peu à peu l’épuisement me gagnait à force de me débattre. Mon corps était extenué, je mis une dernière fois la tête sous l’eau, le ciel se dégageait nuage après nuage, vu de là les arbres semblaient immenses. Je découvris que dans l’étang vivait aussi beaucoup de plantes pour ma plus grande surprise Je voulu remonter, je n’y arrivai pas, je commençai à me débattre, l’air me manquait, j’avais mal, extremment mal. Le ciel était maintenant bleu, plus je souhaitai aller respirer, plus le fond m’entraînait. La douleur s’intensifia, je sentais l’eau s’emparer de mon être. La tête me tournait, je percutai le sol, je m’enfonçai dans une boue brunâtre, la couleur du ciel, des arbres, avait perdu son intensité, mes paupières étaient lourdes et peu à peu se fermaient. Je vis un poisson passé puis … plus rien.


Je me suis réveillée bien au chaud dans un lit avec ma mère endormie près de moi. Elle m’expliqua que j’étais à l’hôpital. Ma grand-mère, qui avait eu très peur ce jour la décida de vendre cette maison. Ainsi la vieille demeure et son somptueux jardin qui m’étais si cher furent acheter par un nouveau propriétaire deux mois plus tard je ne sais toujours pas quand et qui m’a retrouvé. Les larmes me viennent en y pensant aujourd’hui, peut –être ce lieu n’existe plus, avec cet endroit c’est mon enfance qui a été vendu.
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Re: L'étang où mon paradis
Posté par âme solitaire le 18/02/2005 03:21:51
La description de la noyade est pas mal du tout. Mais la fin... le sentiment d'avoir un lieu secret a soi, un lieu qui vous tienne aux tripes... le sentiment de l'avoir perdu... le sentiment de ne peut etre plus jamais le retrouvé... J'ai exactement ce sentiment depuis que je suis revenu en France par rapport à certains lieux du pays où je vivais... bouleversant...
Re: L'étang où mon paradis
Posté par christa le 20/08/2004 07:57:13
bonjour, je m'appelle christa, j 'ai 17 ans
jai pour projet de réaliser un livre de nouvelles, je cherche donc des personnes qui seraient intércé par ce projet et très motivées, pour qui l'écriture est une passion é qui savent manier les mots aussi bien que possibles
merci d'avance
Re: L'étang où mon paradis
Posté par viridinia le 20/08/2004 07:57:13
salut, by moi, continue d'ecrire, j'ai lu ça d'une traite et je l'ai trouvé excellent, je pense que tu aurait pu allonger certaibns details ou sentiments et ça n'en aurait été que meilleur mais l'ensemble est genial et( je te felicite pour cela
Re: L'étang où mon paradis
Posté par viridinia le 20/08/2004 07:57:13
salut, by moi, continue d'ecrire, j'ai lu ça d'une traite et je l'ai trouvé excellent, je pense que tu aurait pu allonger certaibns details ou sentiments et ça n'en aurait été que meilleur mais l'ensemble est genial et( je te felicite pour cela
Re: L'étang où mon paradis
Posté par loo*** le 20/08/2004 07:57:13
c'est vraiment excellent, il n'y a rien à dire (mises à part quelques petites fautes d'orthographe) .PARFAIT, la fluidité et la beauté d'une oeuvre littéraire.
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L'auteur : Istery !!!!!!!!!
36 ans, Avignon (France).
Publié le 16 mai 2004
Modifié le 16 mai 2004
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