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L'océan miroir

Voici un texte que j'avais écrit il y a 2 ans de cela... Style Fantastique... Si vous aimez les fins ambiguës...


Premier jour

Le paysage défilait par les vitres fumées de la voiture... Je me lassais de suivre arbres, buissons et autres constructions. Mon regard restait immobile, inlassablement fixé sur un point imaginaire de la vitre laissant fuguer les différents traits du paysage. Les vrombissements monotones et réguliers du moteur chantonnaient un semblant de berceuse... Et je me suis endormie...
Mon père était là, face à moi. Je le voyais mal, il était flou, il avait comme détend... Ses yeux étaient beaucoup plus gros, plus dilatés qu'a leur habitude. Il avait les cheveux longs, un corps mince, maigre, très maigre, trop maigre. Il aurait sans forcer, glisser ses bras, les deux, dans le trou minuscule d'une bague.
Je n'avais pas encore remarqué ses pieds palmés ou encore les deux longues antennes qui trônaient sans conviction sur son crâne.
Bientôt, une buée blanche et délicate, soulevée par un courant d'eau tiède, l'a enrobé. Il s'est éloigné, puis a disparu. J'ai voulu le suivre, mais soudain, un monstre marin, hideux, surgissant de nul part, m'a barré la route.
Je me suis réveillée en sursaut, nous étions arrivés chez mon oncle dimitri.
*
Wéééé ! j'ai couru vars l'océan ! Sa plage et son sable fin, son écume ramollissante, son parfum, sa couleur...
Le ciel rosissait déjà, les petits nuages desquels il était parsemé invitaient à la tranquillité. Je me suis semi-allongée contre mon rocher fétiche. A chaque fin de vacances, je le signais, le personnalisais un peu plus. Je venais ici tous les ans, dans la résidence de mon oncle, pour plonger avec lui et ma grande cousine. Cela depuis ma toute jeune enfance.
Un bruit m'a sorti de mes pensées : des pas légers sur le sable et quelques clapotis dans l'eau... Méthodiquement, je me suis assise, accroupie, levée et retournée, raide, immobile... Immobile devant un homme, plutôt un jeune homme, de mon âge je dirais : grand, mince, plutôt séduisant des yeux bridés ainsi qu'un irrésistible sourire.
- Heu... Excuse-moi de t'avoir effrayée... Je suis désolé.
J'étais bouche-bée.
- Je m'appelle Enaeko.
Il n'était pas à l'aise mais se forçait à en avoir l'air.
Il a ajouté très bas :
- -Et toi ?
Enfin j'ai fermé ma bouche, ai raclé le fond de ma gorge et lui ai donné signe de vie :
- Océane... Je suis surprise... Mais puisque tu es là... Faisons connaissance. Tu es en vacances ?
Il a hésité... étrangement... Comme si quelqu'un l'implorait de ne pas répondre...
II a désobéi :
- Je viens plonger avec mon oncle... pendant une semaine... je... je dois partir... Je suis pressé.
Et il a disparu derrière un rocher.
*
Dans la maison, ma tante et mon père m'attendaient... Comme à leur habitude ils se disputaient à propos de le conjoins respectifs : Ma mère et mon oncle. Ce dernier avait quitté la pièce pour préparer le dîner... Vu qu'il était chef cuistot dans son propre restaurant c'était un véritable cordon bleu.
Je suis montée dans la chambre d'amis. Le temps d'ouvrir la porte et je m'étais déjà affalée sur le lit. Je ne prêtais déjà plus attention à la réaction d'Enaeko, je ne suis pas quelqu'un de farfelu, je n'allais pas commencer à m'inquiéter... J'ai juste laissé Morphée faire son travail.
*
J'ai gémi, une lueur pâle et artificielle m'a transpercé les paupières. C'était ma tante qui était entrée et avait allumé le lustre.
- Alors Océane. Il te plait ce garçon sur la plage ?
Enaeko ? Je lui ai fais part de mon interrogation :
- Enaeko ?
- Charmant prénom. Oh, mais tu as remarqué ? Ton prénom, mis à part le c, est le sien à l'envers...
- Ouais.
Je l'ai laissée seule dans la chambre et ai été m'adossé à la fenêtre du couloir... Enaeko, Océane. Elle avait raison... Je me suis contentée de m'en amuser.
*
Par la fenêtre du premier, j'ai aperçu une masse sombre sur la plage, courbée, repliée... Sur mon rocher !!! j'ai plissé les yeux : Mais oui la silhouette lisait mes inscriptions !
J'ai dévalé l'escalier.
Défoncé la porte d'entrée.
Esquivé la Toyota bleu nuit de mon père.
Bondit bers le personnage.
Enaeko !


Il ne bougeait pas... Il avait l'air pétrifié le teint livide caractéristique des macchabées, mais quand il a remarqué mon regard interrogateur... Il s'est expliqué :
- Je l'avais remarqué tout à l'heure. C'est que moi aussi, j'ai mon rocher, moi aussi j'y grave des messages, et puis nos noms inversés, nous sommes ici pour les mêmes raisons, toi aussi tu viens plonger avec ton oncle pendant une semaine ! Toutes ces similitudes m'intriguent...
Il avait l'air si concerné, si persuadé que ces ressemblances devaient nous effrayer que j'ai faillit prendre part à ses craintes. Mais non !
- Qu'est ce que tu raconte ? Il n'y a rien d'intrigant... si nos noms sont anagrammes, c'est plutôt amusant,, Nous gravons tous les deux un rocher suivant toi : C'est que nous sommes un peu pareils, rêveurs à nos heures perdues... et enfin si nous aimons tous les deux plonger. C'est génial ! On peu plonger ensemble ! Demain je t'invite à la "Banane magique". Rendez-vous ici près de l'embarcadère à 8h ! Viens avec ton oncle !
Il a acquiescé...
Nous nous sommes séparés.


Deuxième jour

Le soleil venait à peine de se lever. Mon oncle était déjà près de l'embarcadère, il chargeait notre équipement dans la navette. J'ai enfilé un maillot de bain sexy... Je ne sais pas pourquoi... Etait-ce pour Enaeko ? Peut-être bien.
*
- Hep ! Nous sommes là !
A peine à 50 mètres plus au large, Enaeko et son oncle nous appelaient. Nous les avons rejoins, nous étions l'un derrière l'autre, eux devant, nous derrière. J'ai fait semblant de ne pas le remarquer mais Enaeko n'a pas cessé de se retourner vers nous, vers moi... Je l'aimais.
*
Enfin, la caresse de l'eau, les sons étouffés dans un voile de douceurs, le ballet des algues plus bas qui se balançaient, s'enlaçaient, s'entrelaçaient comme dans une scène torride.
*
La banane magique était le nom que tous le monde ici donnait à ce lagon courbé,, qui suivant la position du soleil et en accord avec les lois de la réfraction, nous montrait un lieu nouveau.
J'aimais cet endroit, il était gorgé de souvenirs...
Mon regard s'est porté sur Enaeko... Il était étrangement à l'aise, plus encore que moi qui suis pourtant assez douée. C'était différent pour lui. Enaeko était dans l'eau est y était bien. Il y était bien comme on est bien dans son propre environnement, comme s'il venait d'ici, de l'océan. Comme s'il était dans son élément... Comme si c'était là qu'il aurait du vivre... qu'il aurait du grandir !
*
Nous sommes remontés à la surface. J'ai ôté ma combinaison, mon masque, ma bombonne, mes palmes et ai été m'asseoir sur un rocher plat qui perçait l'eau... Je regardais le soleil couchant, les dégradés qu'il dessinait dans le ciel...
Enaeko m'a rejoint... Nous nous regardions... Nos silhouettes noires, en contre-jour, contrastaient le coucher de soleil. Nos lèvres se sont désirées, rapprochées, frôlées... Nous nous sommes embrassés. C'était beau.
*
Des bruits, des bruits lourds, de plus en plus présents... Des cris ! Enaeko ! Il crie !
- Enaeko ! Je l'appelle...
Je le vois... Son oncle... Des gens derrière lui. Des gens maigres, palmés, transparents... Comme mon père dans mon rêve... Il vient. Ils pleurent, ils poussent Enaeko... Mon oncle le rattrape... les créatures s'approchent de moi...
- Non ! Non ! Je crie. Enaeko !
Il s'en va... Mon oncle aussi... Tous les deux. Ils s'éloignent.
Les gens s'approchent encore...
- Océaaaaane... Ils chuchotent.
- Nooon ! Je hurle !
Enaeko, Mon oncle... Ils disparaissent.
Je pleure...
*
Aaah ! Un rêve ! J'en avais des frissons et des sueurs... C'était mon deuxième cauchemar en deux jours... Qu'est ce que cela voulais-t-il dire ?


Troisième jour

Ce jour là, je devais aller plonger seule avec Enaek. J'avais du un peu forcé la main à ma tante qui est très protectrice mais elle me faisait confiance. J'avais nettoyé toutes mes affaires et j'avais moi-même préparé la navette... Il était un peu plus de 8h... Enaeko allait arriver d'une minute à l'autre.
*
Je l'ai aperçu sur son embarcation... il avait l'air un peu déprimé ou je ne sais quoi... En fait, je n'étais pas très bien non plus... Ce rêve m'intriguait. Tant, je trouvais cela absurde... Tant, je l'avoue, ça me faisait... peur.
Nous avions décidé d'explorer un coin particulièrement sensationnel ! Je ne l'avais jamais approché à moins de 20 mètres lors de mes précédentes plongées... C'était un endroit magique... Une espèce d'iceberg de corail rosé que personne n'aurait jamais imaginé trouver ici, à moins d'1 km de la côte bretonne. Le pic était inaccessible par voie navigable... Et par jour de tempête, il était meurtrier ! Nous avons jeté les ancres à 200 mètres de ses flans et nous avons plongé...
*
Nous approchions notre but à puissants mouvements de palmes. Enaeko, comme hier, était particulièrement à l'aise. Je le suivais d'assez près et grâce aux gestes nous communiquions... J'ai pris de ses nouvelles, il allait bien. Il en a pris des miennes. J'allais bien... C'est là que j'ai eu la première grande frayeur de ma vie :
Il a attrapé mon bras.
Un rocher.
Sa tête !
Je ne comprenais pas ! Il n'allait pas bien ! J'ai voulu le tirer vers la surface. je n'y arrivais pas. J'ai voulu le calmer, je n'y arrivais pas ! Il n'y avait personne pour m'aider ! J'étais toute seule avec un noyé dans quelques minutes si je ne faisais rien ! Mais qu'est ce que je pouvais faire !
J'ai paniqué alors que c'était exactement la chose à ne pas faire ! Et tout d'un coup c'est moi qui me suis retrouvée en danger !
Puis le noir.
*
J'ai craché une immense flaque d'eau, et dans un toussotement d'une minute et demi, j'ai remis mes idées en place.
- Enaeko ? Mais ! Que s'est-t-il passé ?
J'étais sidérée ! Je n'ai réellement rien compris.
- Je n'en sais rien, Je me suis senti mal. Ma tête allait exploser. Et j'étais attiré.
- Attiré ?
C alors que comme la première fois, il a de nouveau hésité...
- Par le corail... Il y a un truc là-bas qui m'appelle...
- Un truc ? Tu sais, j'ai...
J'ai faillis lui parler de mes rêves étranges... Il allait me prendre pour une folle !
- Tu as quoi ? Parle ? Je suis très inquiet... c'est la deuxième fois que ça m'arrive... L'année passée... C'était pareil. Mais moins puissant... Moins tentant.
- Des rêves... Des rêves, avec toi et des gens étranges qui veulent me prendre...
J'ai cru que j'allais me sentir ridicule... Mais non, Son regard a éclaté dans une lueur surprenante !
- Bien sûr... C'est logique...
Il marmonnait d'un air songeur... Il m'a presque fait peur... Mais je ne voulais plus m'inquiéter. Je voulais rentrer. Et nous sommes rentrés.
*
C'était ma troisième nuit et Elle a été pire que les deux premières !
J'étais assise face à un miroir... Je me suis levée et ai observé les lieux. j'ai traversé la pièce. Et je me suis vue assise dans un miroir. c'est là que la transformation a commencé. Mes yeux sont devenus globuleux et flasques. Deux antennes répugnantes ont transpercé la peau devenue transparente de mon crâne, mes pieds se sont palmés et je me suis retournée laissant derrière moi la transformation continuer... Seulement la pièce était remplie de miroir ! Dans chacun d'eux je pouvais voir l'horrible métamorphose de mon reflet. Ma tête gonflait, gonflait, mes membres maigrissaient, fondaient comme une crème glacée au soleil. Je voyais mon cœur battre à travers ma poitrine, des branchies se dessiner derrière mes restes d'oreilles...
Une femme est entrée. Une créature semblable à mon reflet, en plus âgée, en plus souriante...
Elle m'a tiré vers une table et une chaise qui n'était pas là juste avant. je n'ai pas résisté... Je me suis assise et elle est venue me servir un steak. Je n'ai rien touché. J'ai juste entendu un cri à l'extérieur et un flop étouffé... La dame est sortie. Elle est revenue en pleurant... Elle a chuchoté :
- Il est parti. Mais toi tu es là.
Son visage s'est éclairé.
J'ai hurlé et me suis enfin réveillée !
*
Il faisait encore nuit. Sans réfléchir, j'ai enfilé la première chose qui me venait sous la main. En l'occurrence, mon t-shirt et ma jupe d'hier... Je me suis débarbouillé le visage et ai attrapé en vitesse la lampe de poche.
Je suis descendue au rez-de-chaussée, j'ai enfoncé mes pieds dans une sale paire de baskets et suis sortie. L'air était frai mais agréable... Une intuition m'a dis que Enaeko serait là... Et il était là... Je suis arrivée à sa hauteur. Il m'a dit.
- Je savais que tu viendrais. Tu as ton équipement ?
- Oui tout est resté dans la navette... Tu as amené le tien ?
Il l'avait bien amené... Nous sommes montés dans ma navette et nous sommes partis...
Durant le trajet, j'ai eu le temps, enfin, de lui raconter mes trois cauchemars... Il n'avait pas l'air surpris mais plutôt inquiet. Il me regardait avec un regard remplis de milles excuses. De quoi s'excusait-il ? Il n'avait pas dis un mot. ;
- Mais qu'est ce qui se passe à la fin ?
- Tu verras.
Ces derniers mots m'ont semblés trop mystérieux... En même temps je le suivais, je partageais ses sentiments, en même temps, je ne comprenais rien. Je me demandais si je n'étais pas en train de franchir la limite qui bouleverserait ma vie. Si je n'aurais pas préféré continuer à vivre ma vie peinarde chez moi...
Je savais ou nous allions, nous le savions, sauf que moi, même si je savais que je devais y aller, je ne savais pas pourquoi.
Nous avons enfilé nos combinaisons... Nos masques, bombonnes, palmes, etc... Nous sommes accroupi dos à l'eau... Enaeko m'a lancé un dernier regard. Nous nous sommes laissé rouler et je l'ai suivit...
La nuit, le corail prenait une toute autre apparence, il semblait, presque plus accessible. Bizarrement. Enaeko, n'as ressenti aucun malaise... Il n'en avait pas l'air étonné. Je le suivais entre les rochers peu nombreux, les algues et les rares poissons en mouvement. Nous sommes descendus plus profondément et là j'ai remarqué l'entrée... L'entrée dans le corail. Une espèce de grotte... Ca n'aurait pas été si extraordinaire si elle était bien noir... Les cavités sous-marines, il y en a partout mais là une lumière aveuglante jaillissait de l'ouverture ! Enaeko s'en approchait, je le suivais toujours... Nous sommes entrer dans la lumière... On dirait que je parle de Dieu et de la mort. C'est un peu ça... Je me suis sentie lourde. Je me suis retrouvée dans un épais brouillard ! Un brouillard lumineux. Enaeko était là, lui aussi. Il ne faisait pas attention à moi... J'ai vu une porte cristalline s'ouvrir et une femme est entrée en souriant. Elle s'est approchée d'Enaeko, et l'a serré dans ses bras en pleurant. Comme dans une scène de retrouvailles ! Je ne rêvais pas... J'étais bien éveillée, par l'entrebâillement de la porte je pouvais voir un paysage tout à fait exceptionnel ! Il était à la fois original et si bête... Dans l'eau... Un sol rosé, sable blanc mêlé à de la poussière de corail. Tout aurait été normal si, juste là, bizarrement le sol ne s'était pas arrêté. On pouvait voir un océan d'air... Des oiseux y volaient et quelques enfants s'amusaient à les attraper avec leurs épuisettes en riant. Quand l'un d'eux en attrapait, il courait, tout fier, le crier à tout le monde qui le félicitait. Les poissons avaient l'air de volé dans le ciel d'eau... Les vieilles personnes les regardaient en souriant... Pour Enaeko tout cela était familier... Il a passé la porte et a été embrassé quelques vieilles personnes, un homme et deux jeunes garçons de son âge. L'un d'eux l'a semble-t-il questionné. Il m'a montré du doigt... Et la jeune femme du début m'a prise par la main et m'as fait passer la porte...
- Alors c'est toi.
- Moi ?
- Tu n'es pas au courant ?
J'ai fais nom de la tête.
Ella a regardé Enaeko...
- Tu aurais du lui dire... Regarde, elle ne sait même pas ou elle est.
- Je sais maman je sais. Je ne voulais pas l'effrayer !
Maman ? Leur conversation s'est poursuivie... Maman ? Cette créature étrange était sa mère ?
- Océane ?
Je l'ai fixé d'un air étonné, sidéré, coupé, fade, interrogateur, surpris, indisposé, triste, trompé, désapprobateur, déçu, tué, rancunier, presque... Mort.
- Je vais tout t'expliquer... Je suis en réalité... Je ne voulais pas t'effrayer... Tu ne m'aurais pas cru... je suis désolé, je... BOUM !
J'ai été propulsé contre une paroi dure et résonnante. Ma tête s'est mise à tourner...


Quatrième jour

J'ai ouvert les yeux... un rayon de soleil m'éblouissait. Il se reflétait sur les murs blancs la chambre. Chambre que je ne reconnaissais pas.
Mon oncle est entré dans la pièce et m'a prise dans ses bras. Il avait des larmes plein les yeux. Je ne comprenais pas.
Il a chuchoté :
- Je suis tellement heureux que tu sois là, en vie. Tu as eu de la chance.
Je pensais à Enaeko : Où était-il maintenant ?. Et comme s'il lisait dans mes pensées, il a ajouté :
- - Il est mort.
Mort ? Non !
Tout le monde pensait qu'il était noyé, pourtant je n'ai pas rêvé... Je ne peux pas avoir rêvé... Son corps est introuvable...
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Publié le 24 septembre 2004
Modifié le 24 septembre 2004
Lu 1 332 fois

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