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La mort et l'euthanasie

On ne peut pas parler d'euthanasie sans évoquer la mort. En effet, elle ne représente pas qu'un acte médical.


La mort en philosophie

La mort est une cessation complète et définitive de la vie. Pour le philosophe jankélévitch, la mort est ce qui donne tant de valeur à la vie. En effet, comme nous avons conscience que nous allons mourir un jour, la vie remonte dans notre estime. La vie peut également nous apporter le bonheur, purvu qu'elle soit sereine face à la mort.
La vie est donc le contraire de la mort, elle est l'ensemble des mécanismes qui résistent à la mort (cicatrices, reproduction...). La mort est la règle et la vie son exception, car il ya plus de non vivants que de vivants. La mort nous est omniprésente par différents facteurs :
- la mémoire, car nos proches sont morts avant nous.
- l'imagination, car nous avons conscience que nous allons mourir un jour.

Peut-on apprendre à mourir ?
Non, car sur un plan scientifique, on ne meurt qu'une seule fois. Pourtant, selon Socrate, philosopher, c'est apprendre à mourir. De plus, si on admet que le temps est cyclique, on peut penser qu'après la mort se trouve une autre vie et ainsi de suite pour toutes les morts qui suivront (c'est le mécanisme de la réincarnation).

Peut-on accéder à la mort sans pour autant mourir en vérité ?
On peut penser que oui, car mort et rêve sont parents. En effet, le rêve serait en quelque sorte le petit frère de la mort. Il est vrai que lorsque l'on dort, l'âme quitte le corps physique temporairement pour aller expérimenter dans les autres dimensions de la conscience. Cez les Indiens d'Amérique du Nord, le monde du rêve est antérieur et postérieur à la mort. La seule différence entre le rêve et la mort est que le rêve est seulement temporaire alors que la mort est permanente. Le rêve peut également être utilisée comme thérapie pour vaince la mort. On peut aussi accéder à la mort en essayant de communiquer avec l'esprit de ceux qui sont morts avant nous. Ceci peut nous donner un apperçude la mort, mais tout est question de croyance...

Où va-t-on après la mort ?
Les témoignages de ceux qui ont vu la mort de près (accidents, comas...) décrivent généralemant des endrait fantastiques : lieux de toute beauté, vues superbes, beaucoup de lumière...

Pourquoi a-ton peur de mourir ?
On ne connait pas l'endroit où l'on va après la mort. De plus, on se sent faible par rapport à elle, car on ressent la fatalité, on ne peut rien faire contre elle.

Comment réagit-on face à une mort prochaine ?
Il existe un processus de deuil avec différentes étapes. Selon E. Kubler, il y a cinq étapes dans ce processus :
- le déni : on s'imagine que la personne va revenir.
- la colère : on se demande pourquoi la mort vient à nous.
- le marchandage : si je prie Dieu, peut-être qu'Il m'épargnera de cette fatalité.
- la phase de dépression
- l'acceptation.


La mort selon certains philosophes

Selon Epicure, dans son texte La mort n'est rien pour nous, la mort ne nous concerne pas et on ne doit pasen faire pour cette fatalité. Il pense que nous devons nous familiariser avec l'idée que la ort n'est rien pour nous, car tout bien et tou mal réside dans la sensation; or la mort est une privation totale de cette dernière. L'un des but de Socrate était d'ouvrir sa vie au maximum et de restituer à l'Homme la plénitude de la vie. Le raisonnement est simple : soit nous sommes viants et nous n'avons pas l'expression de la mort, soit nous sommes morts et nous ne sommes plus là pour expérimenter celle-ci. En fait, la mort ne nous concernerait pas, que l'on soit vivant ou mort. De plus, comme Epicure est matérialiste, il pense que tout est atome, que même notre âme est faite d'atome, donc il epnse qu'il n'y a aucune survie après la mort.

Pour sa part, Hegel, dans un texte nommé L'épreuve de la mort, critique totalement la thèse d'Epicure. Il est matérialiste, mais pense que ce conept a des limites. Pour lui, la mort est bel et bien présente dans notre vie et il pense qu'il faut s'y confronter. Être confronté à la mort permet de conquérir une grande force d'esprit et être confronté à notre fin toujours possible est une épreuve qui permet l'accession d'une force d'esprit. De plus, tout meurt : toutes les choses de la vie peuvent mourir, même notre enfance, notre adolescence. L'Homme est donc confronté à la fin en général.
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Re: La mort et l'euthanasie
Posté par toutenelle le 23/02/2005 09:59:48
Cet article est très bien fait et expliqué .. Ca me rappelle la mort de Vincent humbert en 2003 lorsqu'il avait demandé au président Chirac de lui accorder le droit de mourir .. L'euthanasie fait partie de la mort et nous devont l'accepter telle qu'elle est !!
@+
Re: La mort et l'euthanasie
Posté par cdizen le 02/02/2005 16:48:47
" La mort et l'euthanasie. On ne peut pas parler d'euthanasie sans évoquer la mort "
En effet, elle ne représente pas qu'un acte médical.

Le problème de la mort est abordé en Philo.
Cela dit, n'est-ce pas le pb sur lequel s'articule
toute notre civilisation ?
LA LIBERTÉ DE MOURIR est FORCEMENT
INCONCEVABLE OU INADMISSIBLE POUR UN
SYSTÈME QUI VIT PRÉCISÉMENT SUR CET
INTERDIT OU TABOU, qui a tout articulé SUR LA
DIABOLISATION ET DONC LA PEUR DE LA MORT !

Le système de "l'exploitation de l'homme par l'homme"
n'en dépend-il pas ?
N'est-ce pas la peur de l'enfer qui au Moyen-Âge
rendait le serfs "taillables et corvéables à merci" ?
Si jamais les ouvrier(e)s commençaient à ne plus
accepter n'importe quoi pour éviter la mort, les patrons
se retrouveraient-ils pas nus. Tout s'effondrerait-t-il pas. Après une sorte de décimation mondiale, les quelques survivant(e)s ne seraient-ils/elles pas obligé(e)s de repenser totalement le sens et la valeur de la vie.


Pendant quelques années encore l'euthanasie sera
un sujet de controverses

-Lorsque les hôpitaux seront débordés, saturés par un
"toujours plus" (t. p.) grand nombre de personnes âgées ;
- quand les centres de gestion de la santé et vieillesse se
retrouveront plus ou moins en faillite puisque le nombre
des "voulant-bénéficier" augmentera t. p.alors que le prix
des traitements de conservation ou sauvegarde (t. p.
sophistiqués, efficaces) épuisera tous les budgets possibles;
- le Système de Sécurité Sociale ne sera-t-il pas obligé,
après un virage de 180 °, de promouvoir inévitablement
une politique de départ dans la dignité puis la liberté ?
(N. B. Cette projection repose sur une hypothèse
incertaine. Rien ne dit que notre Civilisation pourra
continuer sur sa lancée dans la continuité, que demain
tout ira bien .... La vision symétrique, chaque jour,
se construit et se renforce sur des constats t. p.
désastreux et préoccupants.
Encore une fois, cette liberté sera accordée trop
tard ...

Plus objectivement, si jamais on parvenait à activer
son néocortex et lui faire prendre l'ascendant sur
le cerveau des émotions (ou mammalien ou limbique)
qui habituellement s'impose ou nous conditionne,
ne serait-on pas obligé de se poser des questions ?
Les écosystèmes ne seraient-ils pas indispensables à la perpétuation de la vie telle qu'elle est structurée, c. à d.
basée sur la multiplication, l'évolution, la complexification ?
Si on naissait en se reproduisant et sans disparaître,
tout ne se terminerait-il pas dans l'étouffement généralisé ?
Serait-il rentable de garder un article de base pour
l'améliorer ? Ne serait-il pas préférable de changer
carrément de matériel ?

Ne serait-il pas fondamental de chercher quelle est
l'essence qui fait tourner le "moteur de la vie" ?
Ne serait-ce pas les "motivations" ?
Quelles seraient ses composantes ?
Ne serait-ce pas le "manque" et le "déséquilibre" ?
Les biologistes n'ont-ils pas observé que la moindre
cellule suit le "principe d'homéostasie" ?
Après complexification, les mammifères n'ont-ils
pas un cerveau mammalien ou système limbique
qui gère la recherche du bien-être ou du/des plaisirs ?
Etc.
Ne serait-il pas extrêmement fécond de placer en exergue (en dépassant la notion de la religion, quoique la parabole du "péché originel" -qui n'est qu'une esquisse du principe de plaisir freudien- n'entre pas en contradiction) ces considérations ? (Sans besoin, pas de réaction, de mouvement, d'animation, de vie !)
Ne pourrait-on pas au niveau humain mettre aussi en relation le comportement de l'homme et celui du joueur qui va s'efforcer de trouver la solution, la réussite, le gain, c. à d. la sécurité, le bien-être momentané d'abord, le moyen ensuite de sauvegarder cet état (v les dérives de dépendance, par ex. le capitaliste drogué de fric, etc.) ?
Dans ce cadre, la théorie des jeux ne pourrait-elle donc pas s'appliquer ?
Un jeu ne fonctionne-t-il pas bien quand peu de
gagnant(e)s arrivent à cohabiter avec une grande masse
de perdant(e)s lié(e)s par "l'ESPOIR".
Inversement, le jour où il apparaît que le futur est
définitivement plombé, tout ne s'écroule-t-il pas ?

Si on admettait l'hypothèse que l'existence d'un jeu
sous-tend celle d'un créateur ou un fabricant, ne pourrait-on pas aussi accepter qu'il y ait une différence de dimension entre les éléments contents de jouer et le créateur ?
Si, au contraire, on croyait qu'il n'y a aucune logique
cachée, inaccessible ; que tout est donc construit sur la
"loi de la jungle" animale ou "loi du plus fort", tout
ne serait-il pas absurde ?
Le "vouloir vivre" ne se déclinerait-t-il pas alors
comme le pur produit d'une pulsion animale ?
Pourrait-on être fier(e) d'être un animal doté(e) d'un
néocortex élaboré précisément pour anticiper, imaginer,
réfléchir, si cette acquisition n'apportait rien de positif,
sinon la conscience de l'absurde ?
A l'opposé, ne serions-nous pas plus objectivement souvent aveugles et sourd(e)s et victimes irresponsables ?

Mais pourrait-il en être autrement ?
Si nous arrivions vraiment à saisir la portée de ce scénario, ne serions-nous pas toutes et tous tenté(e)s de larguer les amarres de cette planète souvent horrible d'injustices ?
Ne serait-ce pas alors the End ? !
Ne serions-nous pas plutôt des enfants ou adolescent(e)s ne sachant pas ce que nous faisons et donc à pardonner ?
Ou alors des Sisyphe lâches, se dérobant, refusant la
mort et donc condamné(e)s à galérer, à purger une peine
de vie parfois dans une sorte d'enfer terrestre ?
N'est-il pas curieux que le principe de Pareto utilisé
en Économie (ou règle des 20 % / 80 % ) coïncide
avec la répartition des 20 % des plus riches consommant
80 % des ressources mondiales ? !
Si l'évolution de la masse est très très lente, tient
compte du principe d'inertie, le début de la légalisation de
l'euthanasie (puis l'expansion de ce droit à tout moment
de l'existence) ne sera-t-il pas le véritable point de
départ de la première évolution mentale réelle
depuis le Néolithique ?
Celui de la fin de notre Civilisation de consommation ?
Le préalable de la naissance d'une nouvelle ère ?
Une dernière remarque : qu'il y ait un Dieu ou non,
cela change-t-il quelque chose à l'affaire ? Tout
ne dépend-il pas des structures qui nous agissent.
Notre patrimoine génétique ne diffère-t-il pas de moins de 1 % de celui des chimpanzés ?

Personnellement, je doute que des êtres puissent
arriver sur Terre dans la misère la plus totale, y survivre
dans la souffrance permanente sans qu'un rééquilibrage
final (quoique inaccessible par essence, c. à d. pour nos
petits cerveaux ... anthropocentristes !) ne rétablisse
l'équilibre.
Pourrait-on ne pas se sentir, si on était "adulte",
coupable d'être complice passif/ve ou actif/ve d'un système d'exploitation de l'homme par l'homme, ne serait-ce qu'en restant, en ne larguant pas les amarres ?
Je présume que de nombreuses argumentations
(à évaluer selon "sa vérité" ! ) donneraient le change.
N'est-ce pas le propre du JEU DE LA VIE ? !
Re: La mort et l'euthanasie
Posté par yoyo2010 le 02/02/2005 16:21:48
bel article.... Apprendre a mourir... drole de chose mais bon tu n'as pas tord...

Cela est dit je ne comprend pas tres bien le rapport avec l'euthanasie qui est plutot un choix de mort....
Re: La mort et l'euthanasie
Posté par lestat le 01/02/2005 13:02:34
article interessant mais ou il est le rapport avec l'euthanasie ?? mais sinon le sujet et bien traité ! la mort n'est elle pas la plus belle des libertés ?
Re: La mort et l'euthanasie
Posté par illusion le 31/01/2005 19:16:41
jtrouve cet article tré interéssant. mercii!
. Voir tous les commentaires et/ou en poster un (8)
L'auteur : Catherine Jeanselme
37 ans, Gérardmer (France).
Publié le 31 janvier 2005
Modifié le 15 janvier 2005
Lu 2 812 fois

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