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La vie réelle

Je me suis levée un matin en me disant que "l'enfer c'est les autres, alors WHY NOT ?" J'ai écrit l'histoire de ma vie, à tatons, et c'est par bribes que je vous la dévoilerais. Excusez, âmes sensibles, la mienne a trop souffert.


Ce paragraphe est un peu facultatif, mais il introduit un peu la suite, le corps du texte.

Pour commencer, j'ai écrit ce texte (ou du moins je l'ai commencé) il y a plus d'un an maintenant. J'allais plus que mal, et j'ai effectué ma renaissance grâce à lui. Je me demande si je serais publiée, tant je suis, dans certains de mes propos, parfois un peu trop violente, je le sais. Je ne sais pas si vous arriverz à la fin, ou même si vous le lirez, si vous me croirez. Quoique. Croire, c'est facile. Le vivre, c'est autre chose. N'est-ce pas ? Nombreux seront ceux qui me diront que "ma vie ne les regarde pas". Mais je me sens en droit de penser que... Celles et ceux qui dépriment parce qu'on leur gueule dessus, ou parce qu'ils n'ont pas assez d'argent de poche pour aller voir le dernier spieldbreg, ça leur rappelera peut-être que d'autres, aux quatre "coins" du monde, souffrent beaucoup, beaucoup plus qu'eux. Voici mon hsitoire.


Là où douleurs présentes et passées se mêlent

Je ne sais pas ce qui m'arrive. Je suis couchée là, seule, désespérément seule. Au dessus de moi s'étend le ciel, à perte de vue. Il est d'un bleu tellement pur. Si pur que je ferme les yeux, éblouie. De toutes façons, je le reverrais bientôt. De très près !
Mon histoire est assez banale, elle ressemble à tant d'autres... Je suis née un jour de noël. Plus un cadeau qu'un fardeau, d'après ma mère. Une enfance pas toujours Rose, contrairement à mon prénom. Entre les claques et les études, je trimbalais mon corps, alors que mon âme a toujours tenté de s'échapper.
J'avais trouvé ma voie dans les mots très tôt, j'avais appris à lire vers 2ans et demi. Ils étaient mon refuge, lorsque tout basculait, et ils sont encore là, aujourd'hui. Et tout a dégringolé pour la 1ère fois il y a si longtemps... Mais la douleur, encore présente en moi, me rappelle, chaque jour, que je ne suis que l'ébauche d'une femme, que je ne me terminerais pas.
Oh oui... Il m'a fais mal, si mal ! Il venait souvent à la maison, je riais avec lui. Je me pendais à son cou (j'étais une enfant très affectueuse), il me chatouillait. Ce jour là, il m'a demandé de lui montrer ma chambre. J'y étais rarement seule, mais mes sœurs étaient au "petit salon". J'étais seule avec lui. Je suis seule avec lui. Comme tous les matins, depuis ce jour là, j'ai 7 ans ½, et je suis seule avec lui.
Il vient vers moi, et me prend dans ses bras. Comme par jeu, par habitude, je ne sais pas... Je le serre contre moi. Il me dépose sur le lit. Il enlève ma robe fleurie, je n'ai pas honte, quand je me douche, tout le monde me voit nue, aussi !
Ce sont ses yeux, mais surtout son sourire, qui me font peur. Je connais les sentiments des gens grâce à leur sourire. Et celui là, je ne l'avais jamais vu... Ce ne serait que la 1ère fois. Il enlève son pantalon, me dit que l'on va jouer à mon jeu préféré, on va jouer au "docteur". Je me réfugie sous la couette, et lui dit, l'air malade "j'ai mal au ventre, docteur".
Il soulève la couette, monte sur moi, il est lourd. Je sens quelque chose contre le haut de ma cuisse, là. Il commence à me faire mal, je lui dit. "C'est une nouvelle manière de soigner". Ses lèvres se posent sur les miennes, mais ça fait si mal ! J'ai envie de crier, mais sa langue s'enfonce dans ma gorge, je n'y arrive pas. Je tente de remonter vers le haut du lit, mail il me retient. J'ai mal, trop mal, là. Il m'écarte, il me déchire, il m'éventre ! Il est au fond de mon ventre, j'ai envie de vomir, de crier, de pleurer. Il bouge ! Comment aurais-je pu imaginer que ça puisse faire encore plus mal ? Il bouge, et chacun de ses mouvements m'écartèle, de plus en plus. Les larmes jaillissent, et je pleure en silence, les larmes coulent sur mes joues, et sa langue est toujours là, son visage est collé contre le mien. Je ne veux plus le sentir, je ne veux plus souffrir. Il s'arrête quelques minutes plus tard, en même temps que mes larmes. Il me rhabille, essuie les larmes sur mes joues. Je ne dois pas en parler, c'est notre secret, à tous les deux. A lui et à moi, sa princesse, sa petite princesse. Qu'ai-je fais ensuite ? Je ne sais plus. J'ai de nouveau 16 ans, je suis toujours là. Une personne s'est penchée sur moi. Que dit-elle ? Que fait-elle ? Elle a l'ai affolée, je ne sais pas...


Pour la suite...

Je ne veux même pas le savoir. Je suis ouverte, le sang s'écoule de mon sexe. Je touche, mes chairs sont à vif, encore chaudes, un peu blanchâtres... Je ne veux pas savoir !!! Je ne veux pas... Je veux tenter d'oublier, n'être pas là, ne plus le voir ! Me dire que ce n'est qu'un cauchemar. Mais là, je revis autre chose, une autre douleur. Plus proche...


Je repense à trop de choses, les larmes me brouillent les yeux, alors que je me relis. Je sais que d'autres seront encore plus effondrées que moi, voyant aussi leur histoire dans la mienne. Merci d'être arrivé (e) à la fin, et la suite viendra, un peu moins sordide, mais aussi pénible à vivre, quand on a 13 ans, et rien qui vous raccroche à la vie.

Au fait, l'histoire c'est produite au Cameroun, et j'ai revu cet homme cet été. Il m'a sourit et m'a appelée "ma petite fille adorée". Je lui ai sourit, moi aussi.
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Re: La vie réelle
Posté par wario wins!!! le 06/01/2005 19:53:34
Moi la phrase que je trouve la plus forte, la plus chocante et la plus révélatrice de beaucoup de chose c'est la dernière...elle est très grande d'enseignement...

Bien joué d'en parler aussi...directement!! c'est plus réaliste
Re: La vie réelle
Posté par erenesse le 11/12/2004 14:26:57
Je te comprend tout à fait, parce que j'éprouve toujours la même chose. des milliers d'autres personnes vivent la même chose, et tant d'autres subissent des sévices encore pire que tous ceux que j'ai pu surmonter (enfin, j'essaie). Alors oui, le monde me donne envie de gerber, quand je vois tous ces cons qui éliminent du monde tous ces enfants, que ce soit à cause du viol, de la guerre, du travail... on pourrait faire une liste tellement plus longue... et c'est la longueur de cette liste qui me fait gerber. maintenant, j'ai une vie presque normale, et je continue d'aller mal non pas à cause de tout ça, mais à cause de tout ça. je suis dans le même cas que toi (enfin, en même tempsje sais pas à quel point t'es, toi, mais j'aimerais tellement en finir...). Parce que d'une part quand on voit le monde on a plus envie de le fuir qu'autre chose. En étant un peu plus égoiste, on se dit que notre pasage sur terre n'est rien... une litanie de souffrances, vous allez me dire qu'on peut avoir des espérances meilleures, vouloir faire justement de ce passage quelque chose de mémorable, etc etc... mais moi j'arrive pas, j'ai plus aucune espérances. Même minuscule. Alors... Social ou égoïste, on voit le même chose: un tunnel bouché.
Re: La vie réelle
Posté par ténèbreuse le 08/12/2004 20:46:15
ça ne doit pas être facile... ce que je te reproche peut : "peut-être que d'autres, aux quatre "coins" du monde, souffrent beaucoup, beaucoup plus qu'eux. "... c'est que je trouve que chak souffrance a son importance.. peut etre que les évènements paraissent + importants que d'autres certe... je ne te critik pas... c'est juste que j'ai une vie kon peu appelé banale.. même si certainte 'petite chose" peuvent expliqué... je souffre, j'ai mal de vivre. je hais la nature humaine... et qd je vois ton histoire, ça me donne encore plus envie de gerber et de partir loin de ce monde... ki a engendrer la pire espece... (même sil y a des personne sur terre ki sont géniale .. ils sont trop peu)
Re: La vie réelle
Posté par erenesse le 08/12/2004 20:13:12
Je ressens pas le besoin qu'il soit puni... vraiment pas...
Re: La vie réelle
Posté par prophetieandes le 08/12/2004 19:04:03
Bravo pour ton courage, ce n'est pas simple d'en parler.
Trois générations de ma famille l'ont connu, ma mère ( c'était son propre père !), moi ( mon oncle), ma fille (un de nos soit-disant amis ) et dans ce dernier cas, j'ai tout mis en oeuvre pour qu'il soit puni. Il a été arrêté, en prison 4 mois, c'est dérisoire, n'est-ce pas... mais ça va peut-être permettre à ma fille de vivre mieux, sachant qu'elle n'a rien à se reprocher (elle n'avait que 6 ans).
Je pense qu'il est primordial de porter plainte et d'obtenir "réparation", même si l'on sait pertinement qu'il n'y a aucune réparation possible dans ce cas. Mais ne pas les laisser impunis et leur permettre de recommencer avec d'autres, c'est vraiment important !
Je pense pouvoir te comprendre et te souhaite de vivre un jour "normalement".
Bisous.
prophetieandes
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Publié le 06 décembre 2004
Modifié le 28 septembre 2004
Lu 2 563 fois

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