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Le Poison rouge

Une bonne vieille histoire d'espionnage entre Paris et Moscou...


"Printemps 1956. Nous retrouvons Edith Hardy, élégante patronne de l'agence Hardy, et son adjoint Victor, apprenti détective plutôt débrouillard, aux prises avec deux affaires étrangement imbriquées. D'un côté, une sombre histoire de vrai-faux tableau — un fleuron de la peinture officielle soviétique — et de l'autre, un jeune chimiste français évaporé avec la formule d'un nouvel antibiotique. Les deux affaires se résoudront dans le 12ème arrondissement de Paris — grâce à Victor, qui monte un coup avec un ours savant et un vieux restaurateur de tableaux — et à Moscou, où Edith Hardy, avec l'aide du fidèle Jones (alias Dupont en France et Popov en URSS) ira récupérer le jeune chimiste trop naïf." (Présentation Dargaud)





Le Poison rouge met un terme au premier cycle de l'Agence Hardy et à l'imbroglio de l'histoire entre sciences, politique et art. Les auteurs ont réussi un savant mélange d'aventure et de politique. Cette trilogie policière nous plonge dans le Paris des années 50 et l'Europe coupée en deux par la Guerre Froide. Avec cette série, nous retrouvons donc les vieilles histoires de disparition mystérieuse d'un éminent chimiste, d'espions, et de conflits politiques. Venant rompre le train-train des histoires de maris volages, Gaston Lecauchois, propriétaire d'une usine de produits pharmaceutiques, propose une affaire à Edith Hardy. Celle-ci et son jeune secrétaire, ont tôt fait de comprendre qu'ils ont mis le doigt dans un engrenage qui les dépasse de beaucoup. Le scénariste Pierre Christin, qui a travaillé à plus de soixante albums (notamment plusieurs avec Bilal, aux débuts du dessinateur ou encore avec Mézière sur la série SF "Valérian") nous livre une nouvelle fois une intrigue bien ficelée où plusieurs personnages sont mêlés de près ou de loin.



Comme à son habitude le duo Goetzinger – Christin place un personnage féminin à l'honneur dans une BD avec Edith Hardy, ce détective au féminin et cette femme de tête. La coquetterie et la délicatesse de l'héroïne se retrouve dans la délicatesse du dessin si caractéristique d'Annie Goetzinger. Le tout est saupoudré d'une touche d'humour (enfin évidemment vous allez pas éclater de rire). Les auteurs s'amusent à cacher un portrait de Staline dans un couvent du XIIème arrondissement de Paris. Ils jouent aussi sur l'opposition entre la modernité tant prônée par Victor qui rêve de frigidaire et de télévision (n'oubliez pas que nous sommes dans les années 50) et le côté bucolique de la rue du Rendez-vous où se tient l'agence Hardy à côté d'une ferme. Les auteurs semblent nostalgiques de ce Paris d'après guerre ou du moins prennent plaisir à l'évoquer à travers l'histoire et le dessin. Le pittoresque du décor se retrouve aussi dans les planches représentant le Place Rouge et le grand magasin Goum à Moscou, où Goetzinger et Christin ont fait des repérages. La dessinatrice s'est aussi inspirée de photos notamment pour la scène de liesse populaire avec le groupe des jeunes filles agitant des fleurs. Avec Le poison rouge, Goetzinger et Christin font revivre tout un monde disparu, avec finesse et ingéniosité.


Série : L'Agence Hardy
Titre : Le Poison rouge
Auteurs : Christin – Goetzinger
Editeur : Dargaud
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L'auteur : Lorna Lorna
40 ans, Angers (France).
Publié le 16 mai 2004
Modifié le 16 mai 2004
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