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Les tribus d'Indiens d'Amérique du Nord (2)

Après les Apaches voici les Sioux. Vous savez, "Danse avec les loups " ! Les Sioux étant plus complexes que les autres tribus d'Indiens, l'article est plus développé. A tous les intéressés avec un grand I. Description aussi de la fameuse Danse du Soleil.


Les Différentes tribus Sioux :

Le mot "sioux" provient de l'expression "nahdossiou" qui, en langue Ojibway, signifie "serpent tricheur"...
Ce terme a été repris par les français au XVIIe siècle, et ensuite adopté par les sioux eux-mêmes, mais aujourd'hui ils préfèrent réutiliser leurs noms d'origine.

Les Sioux s'appelaient entre eux Oceti Sakowin Oyate, le Peuple des sept feux, qui se divisait en 3 grands groupes :


1) LES TETONS/LAKOTA (Territoire traditionnel Dakota/Wyoming) qui comprennent :

- Hunkpapa ("Ils campent à l'entrée"). Réserve de Standing Rock (Sud et Nord Dakota)
- Oglala ("Ils se dispersent") Réserve de Pine Ridge (Sud Dakota)
- Sicangu-Brulé ("Cuisses brûlées"). Réserve de Rosebud et Lower Brule (Sud Dakota)
- Minneconjou "Mnikwojupi" ("Ils plantent près de l'eau"). Réserve de Cheyenne River (Sud Dakota)
- ltazipco ("Sans arc"). Réserve de Cheyenne River (Sud Dakota)
- Ooenunpa ("Deux fois bouilli"). Réserve de Cheyenne River (Sud Dakota)
- Sihasapa ("Pieds noirs" ou Blackfeet Sioux, à ne pas confondre avec le peuple Blackfoot). Réserve de Cheyenne River (Sud Dakota).


2) LES SANTEE/DAKOTA (Territoire traditionnel Minessota) qui comprennent :

- Sisseton. Réserve Sisseton-Wahpeton (Sud Dakota)
- Wahpeton ("Ils habitent sous les feuilles"). Réserve Sisseton/Wahpeton (Sud Dakota)
- Wahpekute ("Ils chassent sous les feuilles"). Petites réserves du Minnesota
- Mdewakanton ("Ils habitent le lac sacré"). Réserves de Devil's Lake (Nord Dakota et de Prior Lake (Minnesota).


3) LES YANKTON/NAKOTA (territoire national Dakota) qui comprennent :

- Ankton "Iyanktonwan" ("Ils habitent au bout"). Réserve Yankton (Sud Dakota)
- Assiniboine (apparentés aux Yankton). Réserves de Fort Peck, de Fort Belknap (Montana) et en Alberta (Canada)
- Stoney (apparentés aux Yankton). Réserves en Alberta
- Yanktonnai "Iyanktonwanna" ("Les petits Yankton"). Réserve de Fort Peck (Montana).


Histoire des Sioux : les dates les plus importantes

1848 - 1869 : La bataille de l'Oregon Trail
A partir de 1848, les colons qui suivent, à travers le Nord-Ouest américain, la piste de l'Oregon vers la Californie, sont attaqués par les Indiens de la Prairie Sioux, Cheyennes du Nord, Arapahos... En 1851, leurs chefs signent un traité à Fort Laramie (Wyoming). Mais les Blancs ne respectent pas l'accord. Les Indiens reprennent les raids contre les convois et les forts, sabotent les lignes télégraphiques et la voie ferrée transcontinentale en construction. L'armée riposte en tuant 400 Shoshones en 1863, près de la Bear River. La paix ne revient qu'avec la fermeture de la piste de l'Oregon, en 1869.

1862 - 1868 : Les exploits de Red Cloud et Crazy Horse
En 1862, de l'or est découvert dans le sud du Montana. Les colons déferlent sur le pays de la Powder River, territoire de chasse aux bisons des Indiens. Les Sioux Oglalas des chefs Red Cloud et Crazy Horse, appuyés par les Cheyennes et les Arapahos, attaquent les convois sur la piste Bozeman conduisant aux sites aurifères. En 1865, ils mettent en déroute une colonne de1000 soldats et cernent les forts Laramie et Reno. L'année suivante, ils massacrent les 80 hommes du capitaine Fetterman près du Fort Phil Kearny. La piste Bozeman est interdite aux convois d'immigrants. Le général Sheridan décide alors d'exterminer les troupeaux de bisons, piliers de l'économie indienne. Malgré tout, Red Cloud va faire plier l'armée. En 1868, Sherman et les chefs indiens signent le deuxième traité de Fort Laramie : les Blancs abandonnent la piste Bozeman et ses forts, et concèdent aux tribus un immense territoire, entre le Wyoming et le Dakota.

1874 - 1877 : La victoire des Sioux à Little Big Horn
En 1874, les prospecteurs, protégés par les cavaliers du général Custer, se répandent dans les Black Hills, le site sacré des Sioux Lakotas, violant ainsi le deuxième traité de Fort Laramie. Sous la houlette de Sitting Bull et de Crazy Horse, Sioux et Cheyennes unissent leurs forces. Le 25 juin 1876, ils anéantissent les 185 hommes du 7e de cavalerie du général Custer près de Little Big Horn. Cette victoire indienne choque l'opinion américaine. Des milliers de soldats traquent les tribus des Plaines, les forçant une à une à la reddition. Crazy Horse se rend avant d'être abattu, en septembre 1877, à Fort Robinson. Seul Sitting Bull échappe à la capture en se réfugiant, avec 3 000 guerriers, au Canada.

1889 - 1890 : La déroute Indienne
1889 : Wowoka, un chaman paiute, prédit la renaissance du monde traditionnel indien et prêche la cérémonie de la "Ghost Dance". Une agitation s'empare des réserves, si bien que l'armée décide d'intervenir. Le 15 décembre 1890, Sitting Bull, revenu du Canada, est tué lors de son arrestation à Standing Rock. Quatorze jours plus tard, le 7e de cavalerie extermine 350 Indiens, hommes, femmes et enfants à Wounded Knee. Cet ignoble massacre marque la fin des guerres indiennes.

Dans les années 60-70.
Dans les années 1960, de jeunes Sioux éduqués, influencés par le marxisme et le courant contestataire américain, fondèrent l'American Indian Movement. Cette poignée de militants lutta pour une reconnaissance de la culture indienne et la "Red Power". En février 1973, ils occupèrent le site de Wounded Knée où ils s'opposèrent à la police ; les médias découvraient les Sioux sur le sentier de la guerre. Une nouvelle fois, la répression fut féroce, le FBI traqua les militants : deux agents furent abattus dans des conditions mystérieuses en 1976. Le militant sioux Leonard Peletier fut arrêté et emprisonné à vie ; il est devenu aujourd'hui le symbole vivant des luttes indiennes.


Un peu d'histoire et de civilisation d'une tribu sioux : les Lakotas.

C'est dans la région des sources du Mississipi que vers 1680 des Jésuites français rencontrent les Sioux. Les Sioux sont décrits comme puissants et redoutés à cause de leur nombre et de leur dynamisme, mais "ont la réputation d'être moins cruels que les autres Indiens". Ils protégèrent une bande de Hurons poursuivis par les Iroquois et, en 1714, donnent asile aux Fox, leurs ennemis, pourchassés par les Français. Ils entretiennent cependant de bonnes relations avec les Français, missionnaires, marchands, coureurs des bois, souvent désireux de s'intégrer à la vie indienne. A cette époque, les Sioux sont des Indiens des bois et des rivières, pratiquant l'agriculture autour de villages constitués de grandes huttes rondes, installés le long des fleuves. Mais, dès les années 1660, des bandes sioux qui allaient devenir les grandes nations Lakotas, aussi appelées Titonwan, commencent à se détacher du groupe principal et à lancer des incursions vers l'ouest, poussant les Mandans, puis les Arikaras vers le Missouri et se rapprochant des plaines à bisons.
Les Arikaras constituent encore pour eux un sérieux obstacle, mais une épidémie de variole les anéantit, permettant aux Sioux de traverser le Missouri et leur ouvrant définitivement la route des grandes plaines. Dès la fin du XVIIème siècle, des chevaux sauvages se sont répandus dans les prairies. Ce sont les descendants des chevaux espagnols échappés lors des expéditions dans le sud. Rendus à la rude liberté des plaines, ces chevaux prendront l'aspect un peu trapu, rustique et résistant du "poney indien". Capturé, vendu, le plus souvent volé, le mystérieux animal gagne les Plaines, permettant aux Lakotas et aux Yanktons, ainsi qu'aux Cheyennes, Arapahos, Shoshones, Crows et Blackfeets d'investir les prairies à bisons qui s'étendent jusqu'aux contre-forts des Montagnes Rocheuses.
Les villages de huttes recouvertes de terre, construits le long des cours d'eau, sont abandonnés. Le tipi, qui n'était qu'un abri d'été durant la période des chasses devient l'habitation de la famille. Le cheval assure des chasses faciles et abondantes, des déplacements aisés et rapides. Bien que les Minnecoujous continuent pendant quelques temps à pratiquer l'agriculture sur les terres alluviales le long du Missouri, la plupart des Lakotas basent leur économie sur la chasse et la cueillette. Le bison devient pour eux l'élément économique et culturel majeur. C'est vers le milieu du XVIIIème siècle que les Lakotas chassent les Crow du massif des Black Hills et les repoussent vers le nord, tandis que les Kiowas, après avoir résisté aux Lakotas jusqu'en 1770, s'éloignent vers les plaines du Kansas où ils feront alliance avec les Comanche. On ne sait quand les Cheyenne et leurs amis Arapaho sont arrivés dans la région des Black Hills, venant aussi de l'est. Il est probable qu'à une certaine époque, ils ont combattu les Lakotas. Mais dès la fin du XVIIIème siècle, les trois nations sont étroitement liées.
A cette époque, Oceti Sakowin Oyate, la Grande Nation Sioux, dont les territoires s'étendent du Minnesota au Wyoming, est la nation indienne la plus puissante d'Amérique du Nord.

Un grand peuple des plaines
Les combats acharnés que les Lakotas, avec leurs alliés Cheyenne et Arapaho, ont menés pour la défense de leurs terres et de leur mode de vie, durant la seconde moitié du XIXème siècle, ont été largement popularisés par le cinéma et la littérature. Ils constituent l'essentiel de l'Épopée de l'Ouest et, pour beaucoup, symbolisent la lutte de tous les Indiens d'Amérique contre l'invasion blanche. Jusque dans les années 1830-1840, l'Ouest demeure le domaine des Indiens et des bisons. La déportation des tribus de l'Est vers le "Territoire indien" marque le peu d'intérêt que les Blancs portent à cette région jugée trop aride pour être cultivée. Tout change en 1848 avec la découverte de l'or en Californie. Depuis Saint Louis, les prospecteurs et les colons commencent à s'élancer vers l'Ouest. Des caravanes sont pillées par les Indiens qui convoitent les armes, les chevaux, les bestiaux que les Blancs apportent. Les Indiens considèrent cela comme une sorte de péage.

Il faut préciser que les Blancs tirent systématiquement sur tous les Indiens qu'ils rencontrent, même quand ceux-ci s'approchent par simple curiosité. Des commerçants nouent cependant de bonnes relations avec les Lakotas. Sur la rivière Platte, là où les Indiens ont l'habitude de venir commercer, des marchands de fourrures ouvrent un comptoir qui prend le nom de Fort Laramie. Contre des peaux de castor, de loutre et de bison, les Lakotas ont accès aux outils, étoffes, perles, ustensiles de toutes sortes, fusils, alcool. Les Oglalas s'installent en grand nombre autour de Fort Laramie qui devient leur centre économique. Certains d'entre eux tombent dans la dépendance des produits européens, surtout de l'alcool. Ils seront les "traîne-autour-du-fort", comme les appelleront avec mépris les Indiens demeurés libres. En 1841, deux chefs, Smoke et Bull Bear, se disputent la prépondérance au sein de la nation oglala. Alors que les partisans de Bull Bear rendent visite au camp de Smoke, de l'alcool est distribué. Bientôt, les hommes se querellent. Un jeune guerrier du camp de Smoke abat le chef Bull Bear d'un coup de feu. C'est Red Cloud. Ce meurtre provoquera un ressentiment qui persiste encore de nos jours et qui explique en partie les critiques dont Red Cloud a fait l'objet.

La société traditionnelle
Mitakuye Oyas'in (Ils sont tous mes parents), cette formule revient à la fin de chaque prière lakota. Leur vie était fondée sur la notion de parenté étendue avec ceux de la tribu et tous les êtres vivants de la création. Ce sentiment de parenté assurait la cohésion tribale, unissant les Lakotas au monde qui les entourait.
Les Lakotas s'adressaient tout naturellement aux autres en termes de "frère" "sœur" "père" etc. Un étranger, un prisonnier par exemple, pouvait vivre dans la tribu et y être adopté dans une famille. Sitting Bull avait adopté comme frère un jeune guerrier assiniboine qui, lors d'un combat, s'était montré particulièrement courageux. Il lui avait donné le nom de son père, Jumping Bull. La cérémonie d'adoption, Hunkacagapi (Ils font des parents), comportait l'attribution d'une nouvelle identité par laquelle la personne adoptée était reconnue dans sa nouvelle famille, dans sa nouvelle tribu. Le clan tribal ne comptait que quelques centaines de personnes, nombre permettant aux individus de se connaître et de se dévouer aux autres. Les guerriers protégeaient le clan, les hommes chassaient et partageaient le gibier avec ceux qui se trouvaient dans le besoin. Les femmes s'entraidaient pour fabriquer et installer les tipis, tanner les peaux et élever les enfants du groupe. Cette cohésion forte assurait la sécurité des personnes, en particulier des plus faibles et donnait un sens à leur vie. A la fin du XIXème siècle, ceux qui voulaient assimiler les Indiens à la culture blanche se sont avant tout attachés à briser ce lien en imposant la propriété privée et l'individualisme. Les groupes formés de quelques familles étendues (les Tiyospaye) qui, durant une grande partie de l'année vivaient de manière indépendante, avaient leurs propres leaders, des hommes reconnus pour leur courage, leur sagesse, leur capacité à conduire et protéger le groupe. Les décisions étaient prises par un conseil d'hommes qui avaient "fait leurs preuves", généralement au combat. On entrait au conseil par cooptation et les décisions, longuement discutée, étaient prises par consensus. Ceux qui le refusaient pouvaient quitter le groupe, provoquant parfois l'émiettement des tribus. Personne n'était contraint de se soumettre à des décisions qu'il désapprouvait. Oceti Sakowin Oyate, la Grande Nation Sioux, était une entité très souple de peuples se reconnaissant une même origine. Les Sioux se réunissaient de temps en temps pour prendre des décisions en commun concernant la guette, les alliances. Chaque tribu gardait ses propres chefs. Si une personnalité émergeait, elle n'imposait pas pour autant son autorité aux autres. Pas de "grands chefs" chez les Lakotas. Ce système décentralisé assurait un maximum de liberté et de démocratie, mais rendait l'union des tribus difficile. La dignité de chef "civil" était souvent héréditaire. Le fils d'un chef reconnu avait plus de chances qu'un autre de lui succéder. Il y était préparé, éduqué, mais il devait s'en montrer digne.

Responsabilité et aptitude
Des chefs de guerre se révélaient parmi les guerriers. Leur autorité ne durait souvent que le temps de l'expédition projetée. La décision de partir en guerre était prise en conseil. Quand, du fait de l'invasion blanche et de la recrudescence consécutive des conflits entre tribus, le peuple lakota s'est trouvé en état de guerre permanente, le rôle des chefs de guerre a prévalu. Sitting Bull, plutôt destiné à une carrière de leader spirituel devint un grand chef de guerre lorsqu'il lui fallut défendre son peuple.
La société lakota était partagée en société des hommes et société des femmes. Chaque sexe travaillait dans une parfaite complémentarité. Les activités des hommes n'étaient pas supérieures à celles des femmes, mais simplement différentes. Les femmes indiennes étaient souvent décrites comme des esclaves, des bêtes de somme. Avant l'arrivée des chevaux, elles portaient, en effet, les enfants et une partie des bagages qui ne pouvaient être traînés par les chiens lots des déplacements des camps. L'explorateur George Catlin, qui a voyagé parmi les tribus vers 1830, remarque que les femmes indiennes des Plaines accomplissaient leurs rudes travaux avec une bonne volonté et un enthousiasme qui l'étonnaient. Chacun avait le sentiment d'être utile à ses proches, de participer au bien-être du groupe.
Les femmes lakota me se livraient pas qu'à des travaux pénibles. Elles disposaient de temps consacré à la fabrication de beaux vêtements, de couvertures, de sacs, de parures, superbement décorés de piquants de porc-épic ou de perles admirés et valorisés à l'égal des exploits des hommes. George Carlin signale encore que les jeunes femmes indiennes étaient de remarquables cavalières, d'excellentes nageuses et se livraient souvent entre elles à des jeux d'adresse et de vitesse. L'accomplissement de chacun, homme ou femme garantissait la bonne santé de la tribu. Certaines femmes lakota, reconnues pour leur expérience et leur sagesse, devenaient de grandes guérisseuses maîtrisant l'usage des plantes et les nombreuses techniques de soin.
Les Lakotas ont parfois été accusés d'abandonner les vieillards. Avant de posséder des chevaux, il leur était difficile de transporter un adulte, surtout en cas de danger. Pour ne pas être une charge, beaucoup de vieillards acceptaient d'être abandonnés et voyaient venir la mort avec sérénité. Cette pratique cessa dès que vieillards et malades purent être transportés facilement. Les grands-parents dispensaient l'éducation aux enfants. Le grand-père initiait le jeune garçon à la chasse, à l'équitation, fabriquait son premier arc et ses premières flèches, lui apprenait à suivre des pistes, à observer et comprendre le monde qui l'entourait, à savoir y vivre, à connaître et respecter les pouvoirs de l'univers. La grand-mère enseignait à ses petites-filles les techniques du tannage et du perlage, mais aussi à être fortes, discrètes et généreuses.

Participer au bien du groupe
L'homme lakota consacrait une grande partie de son temps à la chasse. Les grandes chasses collectives au bison m'avaient lieu que deux ou trois fois par an. En fait, les hommes chassaient tous les deux ou trois jours, soit individuellement, soit en petits groupes. lIs ravitaillaient ainsi leur famille en viande fraîche, la viande de bison étant en grande partie séchée, réduite en poudre et conservée pour l'hiver. Pour un homme, la première qualité était de pourvoir aux besoins de sa famille en viande et en peaux. Un jeune chasseur se faisait un honneur d'offrir son butin aux vieillards, aux femmes et aux enfants sans pourvoyeur. Personne m'était laissé sans nourriture mi vêtement dans un camp lakota. On donnait un cheval à la pauvre famille qui avait du mal à transporter ses biens. Pas de sans-abris ni d'exclus chez les Lakotas.
Certains hommes se consacraient à l'artisanat, fabriquant flèches, flûtes, tambours, selles, ou s'adonnant à la peinture. Certains étaient chanteurs ou acteurs. Des troupes parcouraient les tribus, représentant avec succès des légendes ou des histoires comiques. Les hommes s'adonnaient aussi aux activités d'échange avec d'autres clans, d'autres nations, souvent fort éloignées.


Les coquilles d'abalone des rives du Pacifique parvenaient ainsi jusque dams les Plaines ou elles étaient fort appréciées. Des foires parsemaient les Plaines au confluent des cours d'eau. On y venait sans arme. Les nations indiennes entraient ainsi pacifiquement en relation, utilisant le langage des signes. Les Lakotas connaissaient les Apaches aussi bien que les Iroquois et avaient une bonne notion de la géographie du continent.
Avec la chasse, la guerre était l'activité essentielle des hommes. Plutôt que "guerre", il vaudrait mieux dire "combat". La guerre implique une constance, une mise en oeuvre de moyens importants, très éloignés des pratiques indiennes. Les Lakotas avaient, certes, conduit des guerres de conquête à travers les Plaines au XVIIIème siècle. Alliés aux Cheyenne et aux Arapaho, ils n'ont cependant pas poussé leur avantage jusqu'à anéantir des ennemis affaiblis.
Où les jeunes Lakotas seraient-ils allés ensuite pour accomplir leurs exploits, enlever une épouse ? Les Indiens des Plaines ne torturaient pas leurs prisonniers. Les femmes, les enfants, les adolescents étaient épargnés et adoptés dans la tribu après une période de mise à l'épreuve durant laquelle étaient testées les qualités de la personne et ses capacités à s'intégrer. Les combattants indiens ne constituaient pas une armée. Chaque Lakota était guerrier, chasseur, protecteur de sa famille, éducateur de ses enfants et voix au conseil. Il ne s'est jamais constitué une caste de combattants au service d'un pouvoir oppresseur. Des "policiers" faisaient toutefois respecter l'ordre durant les déplacements, les grandes chasses. C'était les akicita. Ils venaient des sociétés de guerriers, chacune fournissant les akicita durant une lune. La technique de combat des Lakotas, de petits groupes de guerriers très mobiles, frappant vite et disparaissant de même en faisait des maîtres dans l'art de l'approche silencieuse, du harcèlement et de la guérilla. Les petits groupes de guerriers commençaient au printemps, après les premières chasses, à parcourir les Plaines à la recherche d'un adversaire. L'usage du cheval a certainement entraîné une augmentation de l'activité guerrière, chaque tribu voyant ses ambitions s'accroître. La capture de chevaux, sans qu'il y ait forcément mort d'homme, s'est substituée aux attaques de villages. Au XIXème siècle, la capture de chevaux était l'activité principale des jeunes Lakotas.
Les Lakotas avaient un système d'honneurs gagnés au combat. Marquer un "coup", toucher l'ennemi sans le tuer, était l'action la plus valorisée. Red Cloud aurait marqué quatre-vingt "coups" durant sa carrière de guerrier. Tuer et scalper ne venaient qu'après. Seul comptait le risque pris. Un combat entre Indiens se transformait rapidement en une série de duels, les Lakota recherchant avant tout l'exploit personnel, souvent au détriment de l'efficacité. Grâce à leurs chefs, les guerriers lakotas ne se faisaient pas tuer inutilement. Dominés, les Lakotas rompaient le combat. Acculés sans possibilité de fuir, ils se battaient jusqu'au bout. S'il s'agissait de défendre un village, les hommes donnaient leur vie avec une totale abnégation jusqu'à ce que les femmes et les enfants aient pu se mettre en sûreté. A la fin du XIXème siècle, les hommes lakotas étaient deux à trois fois moins nombreux que les femmes. Les cérémonies de la Danse des Esprits étaient fréquentées par une écrasante majorité de veuves qui priaient pour que leur mari revienne du Monde des Esprits et pour retrouver leur vie traditionnelle, dont les divers missionnaires et autres "Amis de l'Indien" entendaient pourtant les "libérer".


Spiritualité

Au début des années 1880 un acte du Congrès mettait hors la loi la religion lakota, aussi bien ses grandes cérémonies collectives que ses rituels personnels et familiaux. L'intention du pouvoir américain était de remplacer la culture indienne par le mode de vie des Blancs et la spiritualité par le christianisme. Après bien des années d'affaiblissement et de clandestinité les religions indiennes, et en particulier la spiritualité lakota, s'affirment à nouveau... La spiritualité lakota est d'abord enracinée dans une terre, la région des Black Hills, au Dakota du Sud. L'Histoire a retenu que les Lakota, partis de l'Est, avaient atteint les Black Hills vers 1770. De petites tribus du Sud-Est, Catawba, Yuchi, Biloxi, parlaient une langue apparentée au Sioux. Leur séparation d'avec les autres groupes sioux semble extrêmement ancienne. Black Elk disait que son peuple avait vécu "au bord de la mer du sud" puis s'était déplacé vers le nord. Il faisait remonter l'événement à environ mille ans. Selon la tradition orale, les ancêtres des lakotas seraient nés dans les Black Hills (Paha Sapa), il y a bien longtemps. Tokahe aurait été le premier à sortir du monde souterrain par Wind Cave, l'une des grottes des Black Hills. Les ancêtres des Lakota auraient découvert avec émerveillement le monde animé par le Grand Mystère, Wakan Tanka.
Les Lakota pensaient que le monde terrestre où ils vivaient n'était que le reflet du monde céleste, celui des Esprits. Particulièrement attentifs aux formes des constellations, ils avaient établi, par une sorte d'effet de miroir, une correspondance entre certains groupes d'étoiles et des sites du massif des Black Hills ou situés à proximité comme Devil's Tower (Mato Tipila) et Bear Butte (Mata Paha). Observant le déplacement apparent du Soleil àtravers ces constellations tout au long de l'année, ils réglaient leurs déplacements sur celui du Soleil. Ainsi, la cérémonie de la Pipe se déroule à l'équinoxe de printemps quand le Soleil se trouve entre le Triangle et le Bélier. Le Retour des Orages est célébré en mai au sommet des Black Hills (Mt Harney) quand le Soleil traverse les Pléiades. La Danse du Soleil, la cérémonie du renouvellement de la vie, se déroule au solstice d'été à Devils Tower quand le Soleil est dans les Gémeaux.

Le peuple du Bison
Pour les Lakotas, le bison incarne le pouvoir du Soleil. Ainsi, quand ils "suivaient le bison", ce n'était pas seulement en vue de la chasse, mais ils accomplissaient un devoir religieux. En agissant ainsi les Lakota avaient le sentiment d'être en accord avec les pouvoirs du monde, en accord avec l'Esprit qui anime l'univers, Wakan Tanka. Ces déplacements rituels ne pouvaient être accomplis par la totalité du peuple lakota, surtout avant la domestication du cheval, mais seulement par quelques-uns qui priaient au nom de tous. De même, la pratique des vertus de courage, de générosité, de force d'âme et de sagesse n'était qu'un idéal que les Lakota s'efforçaient d'atteindre, mais qui ne s'accomplissait totalement qu'après la mort, quand l'âme entrait au Wana-giyata, le Pays des Esprits qu'ils situaient le long de la Voie Lactée.

Prier avec la pipe
L'autre pôle de la spiritualité lakota, c'est Cannunpa Wakan, la Pipe Sacrée. La Pipe était utilisée par les nations indiennes de l'Est depuis au moins le IIlème siècle (culture Hopewell). La Pipe aurait été apportée aux Lakota par la Femme Bison Blanc (Pte San Win) envoyée par Wakan Tanka pour donner aux Lakotas de nouveaux moyens de prier et pour renouveler une spiritualité qui s'était affaiblie. Il s'agit probablement d'un événement historique qui pourrait se situer au XVème siècle. La Pipe lie le monde terrestre, celui des Esprits, Wakan Tanka et l'Homme qui prie "pour" et "avec" toute la Création. L'Homme est le porte-parole des êtres vivants parce qu'il est le seul à pouvoir atteindre la pleine connaissance de Wakan Tanka, à condition d'avoir un cœur pur et de marcher sur la Bonne Route Rouge (Canku Luta Waste) en menant une vie conforme aux vertus lakota.
La Pipe est utilisée dans chacun des rites mais constitue un rituel en elle-même, la prière est adressée avec la Pipe aux quatre points cardinaux, au ciel et à la terre. C'est le rituel de base, celui que tout Lakota peut pratiquer pour affirmer son appartenance au monde de Wakan Tanka et son identité lakota. La Pipe sert à établir un lien entre les hommes, sceller un accord, engager une parole. Les Indiens utilisaient la Pipe pour conclure un traité. Elle pouvait ramener la paix entre deux peuples car elle était respectée de tous. La Pipe originelle, celle de la Femme Bison Blanc, est actuellement gardée à Green Grass, sur la réserve de Cheyenne River, par Arvol Looking Horse, un Lakota Sans Arc.

La Danse du Soleil
Seuls les Lakota "dansent en regardant le Soleil" (Winanyank'Wacipi) mais le nom de Danse du Soleil désigne aussi les autres rituels du même genre.
C'est une cérémonie complexe chargée de beaucoup de significations, une action de grâce à Wakan Tanka qui a donné au peuple lakota le splendide pays où il vivait heureux, une prière pour que la vie conti-nue à se renouveler chaque année. Le sacrifice librement consenti de la Danse du Soleil peut être vu comme la reconstitution du sacrifice fondateur d'Inyan qui, animé par Wakan Tanka, a créé le monde. C'est aussi un sacrifice pour le bonheur du peuple, la santé d'un parent, un remerciement pour une grâce reçue.
En 1832, à l'embouchure du fleuve Teton, George Catlin assista chez les Sioux à une danse du Soleil. Il la qualifia de curieuse et dégoûtante, ne nous en donnant qu'une petite description. La poitrine percée par deux bâtonnets, reliés à un mât (qui pouvait atteindre 11 mètres de haut) par des liens en cuir, le danseur devait supporter la douleur en regardant le soleil depuis son lever jusqu'à son coucher. Après la disparition du soleil à l'horizon, les assistants lui coupaient la chair de la poitrine pour le libérer. Il recevait alors les présents empilés devant lui durant la cérémonie et possédait désormais un statut équivalent à celui d'homme-médecine qui lui assurait le respect de tous durant sa vie entière.
Ceux qui dansaient étaient des hommes revenus indemnes d'une chasse ou d'une bataille, et qui formulaient le vœu de danser. Six voies s'offraient au guerrier, selon le vœu qu'il exprimait. La première consistait principalement à danser durant les deux jours consacrés à la cérémonie, la seconde à y ajouter la lacération de la chair au moyen d'un couteau à lame pointue. Les quatre autres nécessitaient l'usage de bâtonnets transperçant la chair. Parmi celles-ci, la première est conforme à la description de George Catlin. La seconde impliquait la fixation de crânes de bisons aux bâtonnets perçant la chair du dos et des bras. Leur nombre variait de deux à huit en fonction de la demande du guerrier. Les deux dernières voies, les plus douloureuses, étaient d'un usage moins fréquent. Soit le participant était entièrement suspendu par le dos au mât sacré, soit quatre points d'attache étaient pratiqués sur le dos et la poitrine. Les lanières de cuir étaient alors liées à quatre poteaux disposés en carré. Seules les extrémités des orteils touchaient le sol. C'est en tournant sur lui-même que le danseur tentait d'arracher les chairs. Une fois parvenus à leur but, les danseurs poursuivaient leur danse. Ce n'était que le second jour, après un bref repos, mais toujours à jeun, qu'ils retournaient dans leur tente. Avant de pouvoir boire et manger, ils prenaient un bain de vapeur.
En 1876, Sitting Bull exécutait une danse du Soleil au cours de laquelle il eut une vision de la mort d'un grand nombre d'hommes blancs. Nous étions la veille de la célèbre bataille de Big Horn, la dernière victoire remportée par les Indiens.
La Danse du Soleil, qualifiée de "rite barbare et répugnant", a été interdite sous peine de prison en 1883. Les traditionalistes avaient pu la maintenir dans la discrétion. A partir de 1930, des Danses du Soleil étaient présentées publiquement sous une forme atténuée, sans "percement". A la fin des années 1960, elles reparaissaient dans leur rituel complet sous l'influence de Frank Fools Crow, l'homme-médecine oglala mort presque centenaire en 1989, renaissance impensable après des décennies d'assimilation et de christianisme. Beaucoup de Lakota sont actuellement chrétiens, catholiques pour la plupart. Les Jésuites les ont christianisés en s'appuyant sur les vertus lakota de sacrifice, de partage, de générosité pour faire admettre leur enseignement. Les Lakotas n'avaient pas le choix. Ne pouvant plus pratiquer les funérailles traditionnelles qui consistaient à placer les corps sur des échafaudages funéraires pendant un an, ils devaient passer par l'église pour enterrer leurs morts.
Certains Lakota pratiquent les deux religions.
Si les traditionalistes lakotas n'ont plus guère à se défendre contre le christianisme, ils doivent combattre de nouveaux ennemis fort redoutables : les touristes et le "New Age". Les sites cérémoniels majeurs comme Bear Butte où les Lakota et les Cheyenne font leurs quêtes de vision, Devil's Tower où ils célébraient des Danses du Soleil sont submergés tous les étés par des foules de touristes bruyants et irrespectueux et par des adeptes des "nouveaux cultes" qui insultent et profanent la véritable spiritualité indienne.
Les Danses du Soleil tenues sur les réserves lakota sont tous les ans envahies par des non-Indiens dont certains "sponsorisent" les cérémonies, introduisant inévitablement la corruption.
La spiritualité lakota, avec la langue lakota, s'est répandue et est en passe de devenir la première religion indienne d'Amérique du Nord. Préserver, reconstruire et se développer, c'est ce dont la spiritualité et la culture lakota ont besoin maintenant pour revivre.

Pte San Win, la Femme Bison Blanc
Il y a bien longtemps, alors que le peuple lakota connaissait la famine et le trouble, deux jeunes chasseurs qui s'étaient éloignés dans la prairie virent venir vers eux une belle jeune femme vêtue de blanc et portant un paquet sur le dos. L'un d'eux fut saisi de mauvaises pensées et s'approcha d'elle. Un nuage les entoura et quand il se fut dissipé, l'homme était mort à ses pieds, dévoré par des serpents. La jeune femme demanda à l'autre chasseur de rentrer à son camp et d'avertir le chef de sa venue, car elle avait un important message à délivrer au peuple lakota
Le chef, Helogeca Najin (Corne Creuse Debout) fit préparer une grande loge pour la recevoir. La femme mystérieuse entra dans la loge, dont elle fit le tour dans le sens de la marche du soleil, et s'arrêta devant le chef assis à l'Ouest. Elle retira de son sac une petite pierre ronde et une Pipe. Tenant la Pipe à deux mains et l'élevant vers le ciel, elle dit "Avec cette Pipe de mystère, vous marcherez sur la Terre qui est votre Grand-Mère et votre Mère, et qui est sacrée. Chaque pas que vous ferez sur elle devra être comme une prière. Le fourneau de la Pipe est de pierre rouge et il est la Terre. Le jeune Bison qui est gravé sur la pierre représente les quadrupèdes qui vivent sur votre Mère. Le tuyau de la Pipe est en bois et il représente tout ce qui croît sur la Terre. Ces douze plumes [... ] sont de Wanbli GIeska, l'Aigle Tacheté et elles représentent tous les êtres ailés de l'air. Tous ces peuples et toutes les choses de l'Univers sont liés à toi qui frimes la Pipe. Tous envoient leurs voix à Wakan Tanka, le Grand Esprit. Quand vous priez avec la Pipe, vous priez pour toutes ces choses et avec elles [... ] Chaque aurore qui vient est un événement sacré, et chaque jour est sacré, car la lumière vient de votre Père Wakan Tanka. Et vous devez toujours vous souvenir que les hommes et tous les autres êtres qui se tiennent sur cette Terre sont sacrés et doivent être traités comme tels".
Ayant remis la Pipe entre les mains d'Helogeca Najin, elle montra les sept cercles dessinés sur la pierre ronde qu'elle avait posée sur le sol. "Ces cercles représentent les sept rites dans lesquels la Pipe sera utilisée", dit-elle. Elle sortit de la loge et vit le peuple rassemblé. Elle lui donna des instructions sur la manière dont il devait vivre. S'adressant aux chefs, elle leur recommanda la sagesse dans leurs décisions et le dévouement à leur peuple. Elle dit aux hommes qu'ils étaient les défenseurs du peuple et les pourvoyeurs de leurs familles et de tous ceux qui se trouvaient dans le besoin. Aux femmes, elle recommanda l'abnégation la diligence dans leurs travaux et le dévouement à leurs enfants. A tous, elle demanda d'observer les quatre vertus de courage, de force d'âme, de générosité et de sagesse. Avant de quitter le camp, elle se tourna vers Helogeca Najin : "Regarde cette Pipe ! Rappelle-toi toujours combien elle est vénérable, et traite-la en conséquence. Souviens-toi ! En moi sont quatre âges. Je m'en vais à présent, mais je veillerai sur ton peuple au cours de ces quatre âges, et à la fin je reviendrai"
S'étant éloignée dans la prairie, elle se changea successivement en un jeune bison blanc, puis en un jeune bison roux, puis jaune, puis noir et disparut derrière la colline. Les Rites secrets des indiens Sioux, récits datant de 1947 par Black Elk Joseph E Brown. Les paroles prononcées par la femme mystérieuse sont citées d'après Black Elk.

Protéger ou partager ?
Les problèmes posés par la présence de non-Indiens aux cérémonies lakota et la "vente de la Pipe" ne datent pas d'aujourd'hui. En 1991, Martina Looking Horse, organisatrice de la Danse du Soleil de Green Grass déclarait : "La Pipe appartient exclusivement aux lakota. Elle est le centre de notre peuple. EIle fait de nous une nation souveraine avec sa terre, sa langue, sa culture. Ce sont les lakota que ma famille doit d'abord aider. [... ] Notre spiritualité est une manière de vivre, ce n'est pas une religion. Si vous êtes non-Indien, comprenez que nous avons besoin de nous retrouver et de nous aider nous-mêmes avant d'aider les autres. [... ] Laissez-nous nous guérir, car nous sommes un peuple brisé. Prenez notre spiritualité pour sauver notre Mère la Terre, mais ne la maltraitez pas. "
Un Ancien très respecté comme Sydney Keith s'appuyait sur les vertus lakota de générosité et de partage pour affirmer : ""Nous, le peuple indien, avons beaucoup à offrir à l'homme blanc et aux étrangers de toute culture". Sydney Keith est ainsi fidèle à l'enseignement du grand homme-médecine Franck Fools Crow, mort centenaire en 1989, qui durant de nombreuses années fut le chef cérémoniel de la nation lakota.


L'éducation

Les enfants lakota sont appelés Wakanhejapi (Ils sont sacrés), ce qui témoigne de leur importance dans la société lakota traditionnelle. Ils sont traités avec une extrême affection par leur mère et les femmes de la famille. Les pères, les grands-pères, les oncles participent à l'éducation des jeunes enfants, ils leur apprennent à marcher, à nager, jouent avec eux et les mettent très tôt sur un cheval. Quand l'enfant atteint six ou sept ans, les femmes s'occupent plus particulièrement des filles et les hommes des garçons. Tous les enfants, même les garçons jusqu'à l'adolescence, ont le devoir d'aider les femmes à monter le tipi, ramasser le bois, récolter les baies et les racines. Les enfants lakota sont libres, mais responsables de leurs actes. Ils ne sont jamais frappés, ni même directement punis (les Lakota furent indignés de voir des enfants blancs fouettés par leurs parents). L'adhésion à la morale sociale de la tribu doit être librement consentie, la contrainte et la crainte ne pouvant créer que des frustrés, des ennemis de leur propre peuple. La cohésion familiale, l'adhésion aux valeurs tribales, le consensus social sont absolument essentiels. La société lakota éduque ses enfants par l'exemple de la pratique des vertus de courage, de générosité, d'endurance et de sagesse.
Les garçons sont soumis à de rudes épreuve destinées à les préparer à affronter la douleur et la peur, à les endurcir au froid, à la et la fatigue, aux privations. Comme les hommes, ils doivent se jeter dans la rivière en plein hiver, supporter sans se plaindre des épreuves douloureuses, être capables de survivre plusieurs jours dans la nature parleurs propres moyens. Les jeux de force et d'endurance, d'adresse et de courage les préparent à leur rôle de chasseurs, guerriers et leaders de leur peuple. Les cérémonies rassemblant le peuple, les exploits des aînés, les récits des Anciens complètent la formation morale et spirituelle des jeunes Lakota.
A partir de 1879, des internats pour jeunes Indiens sont ouverts, notamment à Carlisle, Pennsylvanie, et à Hampton, Virginie. Destinés à recevoir les Indiens de l'Ouest, ces établissements sont établis à l'Est afin d'éloigner les enfants de leurs familles. En 1892, le capitaine Pratt, directeur de l'école de Carlisle, déclarait à Denver : "Tout ce qu'il y a d'indien dans la race doit être tué. Tuez l'Indien en lui, et sauvez l'Homme" !
Le commissaire aux Affaires Indiennes Thomas J. Morgan recommandait en 1889 "Toute mesure utile doit être prise pour placer ces enfants sous des influences civilisatrices convenables. Avec l'éducation, les Indiens deviendront les citoyens utiles et heureux d'une grande république. Si une éducation obligatoire peut se justifier, c'est certainement dans ce cas. "Le révérend Lyman Abbott avait précisé l'année précédente dans une intervention publique : "L'éducation ne doit pas être simplement offerte aux Indiens. Elle doit leur être imposée par une autorité supérieure. En d'autres termes, l'éducation des enfants indiens doit être rendue obligatoire". Bien que des cas précis d'enlèvements d'enfants n'aient pas été enregistrés chez les Lakota, comme cela s'est produit pour les Navajo et les Apache, les pressions furent très fortes pour les scolariser dans les internats ouverts par les missionnaires sur les réserves. Rien n'est épargné pour arracher ces enfants psychologiquement et spirituellement à leur peuple.
On leur apprend à avoir honte d'eux-mêmes, de leurs parents, de leur culture. A leur arrivée à l'école, les garçons sont tondus, leurs vêtements indiens brûlés et remplacés par des uniformes. Ils sont considérés à priori comme sales, paresseux, amoraux, pervers. La langue anglaise est strictement imposée. L'histoire des États-Unis leur est enseignée et il leur est demandé "de concevoir de la fierté pour les accomplissements de ses grands hommes", pour la plupart des massacreurs de leur peuple. Un véritable lavage de cerveau ! Les témoignages abondent sur les brutalités exercées sur les jeunes Indiens dans les internats : privation de nourriture, enfermement au cachot, humiliations. Des enfants furent suspendus toute une nuit par les poignets pour "faute grave". On parla même de morts sous le fouet. Il y eut de nombreux sévices sexuels, notamment dans les écoles religieuses. On comprendra pourquoi les parents indiens ont été de plus en plus réticents à y envoyer leurs enfants, voyant dans l'école le pire instrument d'oppression utilisé contre eux par l'homme blanc.
Depuis les années 1970, les Indiens ont tenté de reprendre leur avenir en main, c'est-à-dire l'éducation.
Les programmes, les méthodes d'enseignement sont contrôlés par les Lakota, même s'ils doivent encore faire appel à des enseignants non-Indiens. Les difficultés financières ont été énormes et le sont plus que jamais, maintenant que la plupart des centres tombent en ruine et que les crédits fédéraux pour l'éducation indienne sont constamment réduits depuis le début des années 1980.
Les études sont aussi orientées vers des spécialités qui peuvent être utiles à la société lakota elle-même : médecine, enseignement, administration, comptabilité, communication, ainsi que des formations techniques de haut niveau. Des sections de gestion de casinos ont même été ouvertes.


Une société en crise

"Il faut faire comprendre à l'Indien que nous lui sommes supérieurs et que nous le tenons en notre pouvoir... Notre plus grande sagesse nous donne le droit de lui dicter nos conditions, au besoin en utilisant la contrainte et la force... ", écrivait en 1882 le pasteur George E. Ellis, un "éducateur" de renom. "Les Indiens doivent se conformer à la voie de l'homme blanc, pacifiquement s'ils le veulent, par la force s'il le faut... Les relations tribales doivent être brisées, le socialisme détruit... " disait en 1889 le commissaire Thomas J. Morgan. Comment la société lakota aurait-elle pu survivre à cet ethnocide soigneusement organisé et exécuté ?
L'alcoolisme indien s'est installé dès les premiers contacts avec les Blancs. Des hommes, parfois des clans entiers étaient pris au piège de la terrible drogue qui avait sur eux des effets foudroyants. Les échanges, le commerce de la fourrure comportaient souvent des paiements en alcool. Les guerriers croyaient y trouver de la force, des visions. Dès les années 1840, des Lakota campaient par centaines autour de Fort Laramie, devenus dépendants des marchandises européennes, une société malade où sévissaient la mendicité, la prostitution, la violence, et que les Lakota demeurés libres appelaient avec mépris les "traîne-autour-du fort" (Wagluge).
Après l'enfermement dans les réserves, l'alcool est devenu le seul moyen disponible pour anesthésier le désespoir et bien souvent la faim. Renforcé par la perte des valeurs tribales imposée par l'assimilation à la société blanche, l'alcoolisme s'est implanté dans la société indienne, avec ses terribles conséquences : la violence contre ses proches, contre soi, la perte du dynamisme et des valeurs morales. Il est devenu un élément culturel, un passage obligé auquel peu de jeunes Lakota réussissent à échapper. Les statistiques sont accablantes en ce qui concerne les femmes battues, les enfants maltraités ou abandonnés, les abus sexuels, les accidents, les violences et les crimes commis sous l'influence de l'alcool.
Tous les disfonctionnements de la société lakota ne sont pas à mettre sur le compte de l'alcool. La politique d'assimilation qui voulait rendre les Indiens semblables aux Blancs en est directement la cause par le système scolarisation forcée imposé à la fin du siècle dernier et jusqu'à une époque récente. Soumis à une totale dépossession culturelle psychologique, éloignés des leurs pendant des années, humiliés, battus, souvent abusés sexuellement, comment ces enfants lakota devenus adultes auraient-ils pu devenir des parents responsables et capables de bien élever leurs enfants, eux qui, privés d'affection, n'avaient connu que honte et violence, sans avoir pu acquérir ces compétences parentales indispensables qui ne s'apprennent qu'au sein de la famille.
Les Lakota sont, plus que tous autres, touchés par le fléau du diabète. C'était une maladie totalement inconnue dans la société traditionnelle et même durant les premiers temps des réserves. Il a fallu plusieurs générations pour que leur métabolisme se détériore sous l'effet du changement de régime qui leur était imposé. Les tribus de chasseurs de bison bénéficiaient d'une nourriture riche en protéines, mais pauvre en graisse. Ils recueillaient quantités de plantes comestibles, racines, baies, fruits, et avaient accès, par le commerce, au maïs qu'ils ne cultivaient plus et au riz sauvage qui poussait au nord. Le sucre leur était pratiquement inconnu. Hommes et femmes menaient une vie active, avec une grande dépense d'énergie physique. Ils ne connaissaient pas encore le stress profond causé par une vie qui a perdu son sens.
A partir des années 1940, le gouvernement, "croyant bien faire " s'est mis à distribuer de la nourriture aux Indiens, des conserves très riches en graisse et en sucre. C'est à ce moment que le diabète s'est installé et, depuis, il n'a fait que croître. Le caractère génétique bénéfique qui permettait aux peuples chasseurs de traverser des périodes de disette en accumulant les graisses et le sucre est devenu un facteur favorisant du diabète. Depuis environ un an, les Lakota ont obtenu que les commodities contiennent des produits frais. Mais il sera difficile de changer les habitudes. L'excès d'alcool et de tabac, une vie trop sédentaire aggravent les conséquences fâcheuses du diabète. L'espérance de vie des Lakota est aujourd'hui de 56 ans pour les hommes et de 66 ans pour les femmes, presque vingt ans de moins que celle des Blancs.
Tant que la misère sera omniprésente chez les Lakota, l'alcoolisme, la drogue et la violence le seront aussi. Les comtés où sont situées les réserves lakota sont les plus pauvres des États-Unis. Aucune économie viable n'a réussi à s'y développer. Au contraire, l'agriculture familiale, les jardins, le petit élevage, la construction et l'entretien des maisons qui, pendant toute la première moitié du XXème siècle, assuraient aux familles lakota une certaine indépendance économique, ont disparu dans les années 1950-1960 avec la modernité, la généralisation du supermarché, de l'assistance, du prêt à consommer, les images véhiculées par la télévision. Avoir un emploi salarié était devenu indispensable puisque de plus en plus d'argent était nécessaire pour vivre, acheter les vêtements autrefois faits à la maison, payer le loyer, l'électricité, souvent l'eau. Contraintes de rechercher un emploi rémunéré, les femmes n'ont plus joué leur rôle traditionnel, élever leurs enfants, aider leurs vieux parents demeurés au foyer.
L'implantation d'usines sur les réserves lakota s'est toujours soldée par un échec. "Prairie Wind", le casino de Pine Ridge, tout comme celui de Rosebud, mal situés, rapportent peu. Seules se développent de petites entreprises familiales, artisanat, commerces, services divers. Les Lakota recherchent actuellement le moyen de développer le tourisme sur leurs réserves, sans pour autant "vendre" leur culture et surtout leur spiritualité.
La récente réforme de l'aide sociale (welfare) oblige ses bénéficiaires à trouver un emploi, quel qu'il soit, ou, à défat, une formation devant déboucher sur un emploi. Comme il y a très peu de travail salarié sur les réserves, que vont devoir faire les Lakota ? Quitter la réserve pour tenter d'en trouver dans les villes, comme aux pires moments de la politique de "relogement" ? Voilà un bon moyen de vider les réserves et d'assimiler les Indiens à la société blanche, ce que la politique américaine s'efforce de faire depuis plus de cent ans. Bien des responsables lakota ressentent maintenant la nécessité de créer sur leurs terres des moyens de vie qui rendent leur peuple indépendant des fonds fédéraux qui, comme l'aide sociale, tendent à se tarir.

Retour aux valeurs traditionnelles
En 1981, Yellow Thunder Camp est installé dans les Black Hills par des Oglala de l'AIM. C'était la première Fois que des Lakota reprenaient pied dans les Black Hills depuis plus de cent ans. Les Oglala voulaient en faire un lieu de vie traditionnel. Le camp a Fonctionné un certain temps, mais les difficuItés matérielles ont forcé à l'abandon. Il a été remplacé depuis quelques années par des "camps d'été traditionnels" où les jeunes lakota réapprennent leur culture, pratiquent la danse et la musique indiennes, s'initient à l'artisanat, écoutent la parole des Anciens. La guérison de la société lakota pourrait aussi passer par un retour à une forme de justice traditionnelle, très différente de la justice "blanche" qui ne connaît que prison, punition et peine de mort.

Réparer et réconcilier
L'idée de réparation et de réconciliation qui est à la base de la justice traditionnelle assurait la paix intérieure des sociétés indiennes où le meurtre était exceptionnel et le vol inexistant. La peine la plus lourde infligée à un meurtrier était le bannissement hors du cercle tribal durant un à quatre ans selon les tribus. Les victimes recevaient du meurtrier et de sa famille des compensations en services, en biens divers, en chevaux. Il arrivait même qu'un meurtrier soit adopté dans la famille de sa victime.
Lors d'une conférence, le retour à ce type de justice a été discuté et parlementé. Les Lakota présents ont réagi très favorablement à cette idée de justice de réparation. Des nations indiennes du Canada ont expérimenté avec succès cette forme de justice. Des délits de vol, de vandalisme sont souvent réglés sans bruit au sein des communautés indiennes où la pression de la société traditionnelle est demeurée forte.


Les chefs Sioux les plus connus :

SITTING BULL (TATANKA LYOTANKA)

Héros et martyr de la résistance amérindienne, ce grand chef Sioux Hunkpapa, vainqueur à Little Big Horn, incarna le courage et la fierté légendaire des cavaliers des Plaines.

"Regardez mes frères, le printemps est venu,
la terre a recu les baisers du soleil,
et nous verrons bientôt les fruits de cet amour"

(Sitting Bull, Sioux Hunkpapa)


Cet homme a porté la destinée de son peuple pour lequel il ne désirait qu'une chose, une vie libre. Guerrier, il le fut jusqu'à la mort.
Et pourtant, il n'y eut pas plus ardent défenseur de la paix que lui. Sa vie entière se passa à essayer de trouver un terrain d'entente avec les Blancs et le gouvernement américain.
Rares sont les chefs indiens qui déployèrent une semblable volonté de paix. Mais quand il dut livrer bataille, il le fit avec une rage féroce. La légende qui le poursuit fait de lui un homme-médecine, un sage, un "saint homme" peu enclin aux choses de la guerre. C'est en grande partie faux.
Les témoignages laissent penser en effet que Sitting Bull avait un don de prophétie avéré, mais il fut aussi et surtout un homme de guerre, meneur d'hommes.
L'envergure du personnage n'en est que plus marquante à une époque où, côté blanc, tous ceux qui participèrent de près ou de loin à la "politique Indienne" du gouvernement américain ne furent que de médiocres figures, dont le principal souci était la carrière personnelle et l'obtention des faveurs gouvernementales, en espérant, pour certains, qu'elles finiraient bien par les hisser en haut de la hiérarchie sociale et politique, voire, ainsi que le voulait le général Custer, au rang de président des Etats-Unis. Cette ambition coûta sa vie à Custer.
Quelques années plus tard, l'autorité de Sitting Bull, devenue plus que gênante pour ses ennemis de tous bords, Blancs et Indiens, fut à l'origine de son assassinat, il y a plus de cent ans, en cette année 1890 marquée par tant de violences et de troubles, et dont le massacre de Wounded Knée fut, en quelque sorte, la sanglante apothéose. La famine eut raison de son courage et de sa force : les troupeaux de bisons avaient été détournés par des feux de plaines et plus personne n'acceptait de lui fournir des vivres.
Il dut bien se rendre à l'évidence que presque tout le monde l'avait laissé tomber. La mort dans l'âme, il décida de rejoindre ceux des siens qui s'étaient déjà rendus, abandonnant leurs précieux chevaux, leurs armes, tout ce qui faisait leur prestance guerrière. Les journaux américains se firent l'écho de sa reddition et prêtèrent à Sitting Bull ces paroles : "Notez que je suis le dernier homme de mon peuple à baisser les armes. "
Un de ses neveux qui l'avait accompagné jusqu'au bout, affirma qu'il n'en fut rien, et que, solitaire comme il était, fatigué, il n'avait pas eu le cœur à tenir de tels propos, son seul souci étant de savoir ce qu'il allait pouvoir obtenir des Américains pour son peuple. Le gouvernement décida de l'envoyer dans la réserve de Standing Rock (Dakota du Nord), où il fut assassiné en 1890.
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Re: offre de prêt
Posté par routier1 le 23/07/2014 10:55:07
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Merci de partager l'information.
Re: Les tribus d'Indiens d'Amérique du Nord (2)
Posté par soul le 23/02/2009 21:43:02
Bonjour
Je suis un "tout nouveau" sur ce site. J'ai consulté en partie cet article, qui ma beaucoup renseigné, étant une sorte de "concentré", chose qu'il est rare de trouver dans des sites internet et dans des livres. J'éprouve depuis longtemps un fort respect et une grande envie d'apprendre les coutumes et l'histoire, la langue et l'esprit des premiers habitants d'amérique. J'espère ne pas avoir l'air d'un imbécile qui étudie cela tel une découverte scientifique. Je manifeste le plus grand respect et la plus vive adoration pour ce peuple, malgré un âge assez jeune, je souhaiterai tellement en apprendre plus
J'éprouve un "intérêt", même si je ne sait pas si le mot convient, pour le peuple Dakota, et pour cette grande nation. Ce qui peut sembler idéaliste est que j'y ai trouvé le mode de vie qui convient avec mon esprit, et j'aime à croire que la sagesse ou tout du moins ce qui s'en approche est détenu par se peuple. Je vous remerci donc beaucoup d'avoir pu "éclairer mon ignorance", et me permettre d'en apprendre plus. J'ai une petite question ? Savez vous ou peut on apprendre le Dakota ? Merci beaucoup pour cet article
Re: Les tribus d'Indiens d'Amérique du Nord (2)
Posté par murmur le 25/03/2006 18:40:45
merci beaucoup pour ce site tres interessant sa'n
Re: Les tribus d'Indiens d'Amérique du Nord (2)
Posté par murmur le 25/03/2006 18:34:20
quelle joie de lire le message d'une personne indienne avec ttes les informations que vous pouvez nous apporter.J'ai vu un jour sur ARTE, un reportage ou il etait question d'une association d'indiens d'amérique du nord pour la protection de l'environnement.j'aurais aimé en savoir plus sur cette association dc si l'un(e) de vous en aurait j'en serait fort aise.Peut etre y en a t-il plusieurs et mes informtions n'on pas ete tres precises désolé.
Re: Les tribus d'Indiens d'Amérique du Nord (2)
Posté par murmur le 25/03/2006 18:22:51
mc gregor, g ecrit ce petit poeme des cree sur mon agenda bcp de personnes l'en, trouvé tres bien.Il est vrai q'il exprime a merveille les desirs matériels de l'etre humain(blanc surtout).comme c malheureux, detruire tte cette belle nature don etait pourvue la terre pour de l'argent. Et apres on en fait quoi de ce sale argent une fois q'il n'y aura plus que ca?Bah on mourra de faim si on ne sera pas deja tues par notr pollution.
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L'auteur : Lucile Deprez
37 ans, Carcans (France).
Publié le 29 juin 2004
Modifié le 29 juin 2004
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