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Mon examen final de philosophie

Ma rédaction portant sur le thème "L'amour rend-il heureux ? ", pour mon examen final de philosophie au CEGEP.


Lors de ma première session du programme de Sciences humaines - profil individu, en hiver dernier, j'ai suivi pour la 3e fois le cours Philosophie et rationalité, que j'avais déjà échoué deux fois.

J'appréhendais donc fortement ce cours, et encore plus l'examen final, qui consistait en une dissertation répondant à une question philosophique, et qui devait faire un minimum de 700 mots !

Heureusement, je suis tombée sur une excellente prof ! Elle s'exprimait avec des mots simples, et j'ai rapidement fait un parallèle entre le cours de philo et le cours de français.

Grâce à cela, je me suis mise à enfin comprendre ce cours. Mais même si je comprenais, je ne pouvais m'empêcher d'appréhender l'examen final.

La semaine précédant le dit examen, je capotais. Je n'avais absolument aucune idée de ce que j'allais écrire, ni comment j'allais l'écrire. Comme on avait droit à une feuille de notes, j'ai écrit tout ce que je pouvais dessus en me disant que je "pigerais dedans" lors de l'examen.

Je ne savais pas du tout quoi écrire, jusqu'à ce que les feuilles brouillon soient déposées sur mon bureau. D'un coup, tout a débloqué. Je me suis mise à écrire, puis écrire et encore écrire. Les mots jaillissaient, tellement que pour le dernier paragraphe de développement et le paragraphe de conclusion, j'ai directement rédigé au propre !

Au total, j'ai écrit 1551 mots !!! Et ma note ? 26,6/30 !!! : D

Le sujet était "L'amour rend-il heureux ? ", et ma réponse était "oui".

Et hier, j'ai pu avoir ma copie d'examen, afin de la faire lire à mon chum, qui m'a fortement inspirée pour cet examen. Et pour vous, je publie le texte intégral ici.


Juste avant

Juste avant de copier ici ma rédaction, je voudrais vous parler d'un livre. Un livre que j'ai acheté car c'était une lecture obligatoire pour le cours, il y avait un travail à faire dessus.

Et maintenant, je lis et je relis ce livre, qui est vraiment intéressant et dont je me suis aussi inspirée dans mon examen, étant donné qu'on devait faire référence à des philosophes.

Il s'agit du livre "Le bonheur, désespérément" d'André Comte-Sponville. À lire absolument !


Titre

Le titre de ma rédaction était : L'amour, bonheur ou piège ?


Introduction

Depuis la nuit des temps, l'Homme a toujours eu des désirs et des besoins. L'un d'eux, c'est d'être heureux. Mais il reste à savoir s'il peut parvenir au bonheur avec l'amour... Autrement dit, l'amour rend-il heureux ? Dans le texte qui suit, je tâcherai de répondre à cette question. Je donnerai d'abord ma définition des concepts qui seront abordés, soit l'amour et le bonheur. Ensuite, je présenterai ma thèse qui sera étayée par une forte argumentation. De plus, je présenterai une objection possible et je terminerai en y répondant tout en soutenant ma propre thèse.


Premier paragraphe de développement
Dans ce paragraphe, on devait donner notre définition des concepts qui allaient être abordés dans notre rédaction. Dans mon cas, c'était l'amour et le bonheur.

Avant de poursuivre, il convient d'abord de définir ce que j'entends par "amour" et par "bonheur". Ma définition de l'amour est la suivante : "Une émotion incontrôlable ressentie envers une autre personne et qui nous fait désirer sa présence. Source de chagrin si cette émotion n'est pas également ressentie par la personne aimée. L'amour, c'est aussi la recherche de notre complément ("moitié"), de la personne avec qui on se sentira bien. ". Pour ce qui est du bonheur, dire que c'est quand on est bien serait une définition assez circulaire. Je dirais qu'il s'agit plutôt de la pleine satisfaction face aux désirs comblés, ce qui se rapproche assez d'une idée que j'ai découverte par la suite, exprimée par Platon, Épicure et Kant : "Être heureux, c'est avoir ce qu'on désire. ".


2e paragraphe de développement
Dans ce paragraphe, on devait présenter notre thèse (oui ou non) avec notre argumentation.

Ma thèse est la suivante : oui, l'amour rend heureux, car le bonheur est la suite logique de celui-ci. Frédéric Beigbeder a dit un jour : "L'amour est une catastrophe magnifique : savoir que l'on fonce dans un mur, et accélérer quand même. ". La question qu'il convient alors de se poser est : pourquoi accélérons-nous ? Parce que nous ne connaissons pas l'avenir, que ce "mur" n'est peut-être pas quelque chose de négatif, ou que peut-être on réussira à l'éviter pour aller au-delà, et que nous prenons ce risque pour une seule raison : nous espérons être heureux, un besoin naturel et nécessaire selon Épicure. Je disais tout à l'heure que le bonheur est la satisfaction complète de nos désirs, mais c'est aussi passer du désir face à ce qui nous manque au désir de ce que nous avons. On ne peut être heureux que lorsqu'il ne nous manque rien, que nous avons ce qu'on a toujours attendu. André Comte-Sponville résume très bien cela en parlant du "gai désespoir de celui qui n'a plus rien à espérer parce qu'il a tout, parce que le présent lui suffit ou le comble. ". Je souhaite cependant émettre une petite réserve face à cette citation. Quand on dit "le présent lui suffit", c'est un peu comme dire qu'on "s'en contente". Et ça, selon moi, ce n'est pas le vrai bonheur. Hormis cette réserve, la citation est parfaite. Certains penseurs, comme Schopenhauer, arguent que quand on a enfin ce que l'on voulait, on éprouve alors une lassitude face à ce désir comblé. Je ne suis pas du tout d'accord, car cette théorie affirme en quelque sorte que le bonheur n'existerait pas, qu'il ne serait qu'une utopie. À titre d'exemple, supposons que vous avez toujours eu un idéal pour ce qui est de l'amour et qu'après l'avoir longtemps cherché, vous le trouvez. Loin de vous en lasser, vous voudrez plutôt le garder le plus longtemps possible, car vous désirerez ce que vous avez, vous en serez satisfait. Ce qui revient à ce que monsieur Comte-Sponville disait, car vous n'attendrez rien d'autre que ce que vous avez déjà. Vous vivrez donc le bonheur.


3e paragraphe de développement
Dans ce paragraphe, il fallait prévoir une objection, soit ce que ceux qui auraient répondu "non" à la question "L'amour rend-il heureux ? " auraient pu dire ainsi que leur argumentation.

Bien entendu, cette thèse ne fait pas l'unanimité car si c'était le cas, il serait alors inutile de discourir ainsi sur le sujet. Certains pourraient affirmer que l'amour ne rend pas heureux, et même qu'il rend malheureux. Ces personnes pourraient dire que ce sentiment provient d'un manque, change (quand on le trouve) en un sentiment de peur, car on ne veut pas perdre l'amour de l'autre, et cause une immense douleur quand il vient à s'éteindre chez la personne qu'on aime. Elles pourraient ajouter que l'amour fait vivre un doute continuel car on ne peut pas tout savoir de ce qui se passe du côté de l'autre, que ce soit au niveau de sa vie, de ce qu'il pense ou de ses sentiments. De plus, l'amour est souvent bafoué par des mensonges ou des déceptions. Deux philosophes importants pourraient être cités ici. D'abord Épicure, qui dit que "Le plaisir que nous avons en vue est caractérisé par l'absence de souffrances corporelles et de troubles de l'âme. " et "Car tous nos actes visent à écarter de nous la souffrance et la peur. ". On comprend, cachée dans ces deux citations, la thèse de ceux du camp opposé : le doute et le chagrin engendrés par l'amour font en sorte que l'on devrait carrément s'y refuser, mués par la peur de souffrir et d'être malheureux. Il y a également la crainte du rejet, de la perte de l'amour quand l'être cher nous quitte, traduite par une adaptation d'une citation d'Épictète : "Tu es fou de désirer que tes enfants, ta femme, tes amis vivent toujours ; car tu souhaites alors que des choses qui ne dépendent pas de toi en dépendant et que ce qui ne t'appartient pas t'appartienne. ", où il est question, avec l'adaptation, de l'amour qui ne peut pas rester pour la vie. En dernier lieu, certains pourraient aussi penser que l'amour est néfaste, car il pousse à faire des folies.


Dernier paragraphe de développement
Dans ce paragraphe, il fallait répondre à l'objection en la prenant en compte, pas juste faire "oui oui mais... ", et soit la réfuter ou lui concéder certaines choses, tout en soutenant notre propre thèse avec encore une fois une argumentation.

Je comprends les objections ci-haut mentionnées. Il est vrai que l'amour peut faire souffrir, il faut le concéder. Cependant, il est possible pour chacun de se jeter dans le bonheur de l'amour sans crainte. André Comte-Sponville a dit : "C'est qu'il y ait des couples heureux, parfois, c'est qu'il y ait un amour qui ne soit pas de manque mais de joie, pas de frustration mais de plaisir, pas d'ennui mais de douceur, pas d'illusion mais de confiance, de désir, de sensualité, de gratitude, d'humour, de bonheur... ". Qu'est-ce que cela veut dire ? Tout simplement qu'il existe un amour qui rend heureux. Encore faut-il savoir comment le trouver. Et avant cela, il faut d'abord savoir pourquoi l'amour nous a rendu malheureux. Je commence avec un exemple léger. L'amour pousse à faire des folies, d'accord. Mais chacun est libre de décider s'il s'agira de folies néfastes - auquel cas cet amour-même est néfaste et donc voué à l'échec - ou de bonnes folies, qui sont source de rire, de plaisir, et qui contribuent à solidifier cet amour, qui est alors une force en soi. Chacun est libre de décider de son sort. Pour trouver le bonheur, il faut obtenir la satisfaction de nos désirs initiaux et désirer ce qu'on a. Si on continue de vivre un manque, c'est que nous ne sommes pas avec la bonne personne. Si on persiste malgré tout, on souffrira tôt ou tard. Et ce ne sera donc pas l'amour qui nous aura rendu malheureux, mais nous-mêmes. Héraclite a trouvé la clé de la première porte vers le bonheur : "Je me suis cherché moi-même. ". Voilà la clé : il faut savoir ce que l'on cherche, bien se connaître et bien identifier ses désirs. Et il est indispensable qu'ils soient tous comblés. Il ne faut pas se laisser berner par une illusion de l'amour. Si on est avec une personne et que l'on doute toujours, ce n'est pas un "vrai" amour, et le bonheur devient forcément inaccessible. Épicure a dit un jour : "Fais attention aussi à ne pas blesser la raison, ton guide. ". Ce conseil est nécessaire en amour. Dans le livre d'André Comte-Sponville, on retrouve une citation de Mélanie Klein : "Lorsque le désespoir est à son comble, l'amour se fait jour. ". Et quand on trouve enfin cet amour-là, celui qui comble tous nos désirs, il est impensable qu'il puisse être source de douleur. Car chacun verra en l'autre sa "moitié", et trouverait que ce serait pure folie de songer à la troquer contre quelqu'un qui nous comblerait moins. Il n'y a donc plus lieu de s'inquiéter, il ne reste qu'à goûter ce bonheur, à y mordre à pleines dents, à suivre la doctrine épicurienne du "Carpe Diem".


Conclusion
Comme dans toute conclusion, il fallait rappeler le sujet et notre thèse, puis finir en ouvrant le débat sur une autre question.

En résumé, l'amour rend heureux dans la mesure où il s'agit d'un véritable amour, celui qui comble nos désirs. Tout autre amour est factice, une simple illusion, et mène invariablement à la souffrance. Cela dépend de nous et de nos choix. Comme Héraclite le dit si bien, "Un homme vaut à mes yeux dix-mille personnes, s'il est le meilleur. ". Oui, l'amour rend heureux, il apporte le bonheur. Mais peut-il y avoir d'autres façons d'atteindre le bonheur ?
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Re: Mon examen final de philosophie
Posté par jacquesv le 29/06/2008 17:42:22
<Heureusement, je suis tombée sur une excellente prof ! Elle s'exprimait avec des mots simples, et j'ai rapidement fait un parallèle entre le cours de philo et le cours de français.>

En somme, elle prémachait le cours, façon "Le Meilleur de Readers Digest"
Re: Mon examen final de philosophie
Posté par decksand42 le 29/06/2008 15:23:48
j'ai vraiment l'impression que le but de angie22 c'est de raconter sa vie passionnante à nous qui, pauvre âmes égoïstes, ne comprenons pas la portée de sa vision extraordinaire. mais en gros, je suis d'accord avec harrystéphane, ce texte est merdique dont le but est uniquement de montrer que, ouais, machine a passé brillament son exa de philo, et de faire la liste de tous ses petits copains qu'elle a trompés. pour ma part, franchement, le thème de cette dissert était bon pour les gamins prépubères en rut qui regardent les frères scott en bavant devant les scènes de baiser, et franchement, fallait pas être une putain de lumière pour réussir cette dissert. en suisse, c'est tellement plus complexe, tu peux pas comprendre, et pour finir, angie22, tu m'as l'air franchement d'une bonne mytho vieille fille.
Re: Mon examen final de philosophie
Posté par harrystéphane le 24/09/2007 18:25:20
Angie, comme je te l'ai déjà dit, je trouve ton texte nul et, pour moi, il n'y a pas besoin d'argumenter trois heures pour tenter de le démontrer ou pour dire ce que tu devrais changer.

Tchit, mon gros, si tu veux que je t'explique une fois de plus ce qui me dérange, je vais le faire. Quand je vous vois, Zeromantik et toi, échanger des arguments bidon en jouant aux penseurs libres, ça me fait rire et en même temps ça me fait chier. Je ne vais pas m'arrêter sur ta provoc' à deux balles "t'es un cas intéressant pour les psychiatres, t'es un désiquilibré" puisque nous savons tous les deux que c'est un argument gratuit de quelqu'un qui ne sait pas trop quoi dire mais qui, une fois de plus, ne supporterait pas de ne pas avoir le dernier mot.
Enfin, ne crois pas que te mépriser ou te critiquer témoigne d'un "orgueil démesuré". Tu as une tellement haute idée de toi que tu penses qu'il faut se prendre pour un Dieu pour être en désaccord avec toi, que si on s'amuse de tes bêtises c'est qu'on croit être au sommet de l'Olympe. Tu te trompes, je ne me sens pas du tout supérieur à l'individu moyen de bonne-foi et de bonne volonté mais je pense que tu es de mauvaise-foi, de mauvaise volonté et que, par ailleurs, tu es suffisant et un peu simplet. Il n'y a qu'à lire ton article philosophique chiasseux sur l'amour et la passion où tu ne fais qu'enchaîner les poncifs, les généralités sorties de ton chapeau (l'amour maternel qui serait forcément le plus fort, les statistiques bidon sur les couples qui se forment après un coup de foudre) pour se faire une image de toi qui n'est pas à ton avantage.
Comme tu as la tête dure, je te le répète, je ne me prends pas pour un génie, je dis juste que tu ne m'impressionnes pas, que tes petits commentaires laborieux ne suscitent pas mon admiration, que la poudre que tu jettes n'atteint pas mes yeux.

Ici, effectivement, je passe le plus clair de mon temps à critiquer par agacement et amusement. N'en déduis pas que je passe ma vie à ça, mais ce que je peux faire de plus constructif, je ne l'expose pas ici, justement parce que je n'ai rien à foutre de l'avis des glandeurs comme toi qui se prennent pour des flèches.

Harrystéphane.

PS: tu peux continuer à jouer la carte du dédain princier, il en faut plus pour me vexer.

Zeromantik: je ne te reproche pas d'avoir expliqué à angie ce que tu n'aimais pas dans son texte même si je n'en vois pas l'utilité, ce que je te reproche c'est la manière dont tu l'as fait. Pour ma part, je n'ai pas pris la peine de le faire parce qu'il me semblait trop évident que son devoir était complètement plat et scolaire pour qu'il soit nécessaire de le démontrer.

Harrystephane.
Re: Mon examen final de philosophie
Posté par kryther le 23/09/2007 18:23:13
Personnellement, rien qu'à lire le début de l'article, le trop plein de prétention me rend malade...
Re: mon examen final de philosophie
Posté par tchit le 22/09/2007 22:49:43
angie22 : ca veut dire quoi caler ? Personne cherche rien à prouver, on fait juste une petite gueguerre comme des enfants de 5 ans dans un bac à sable, rien de méchant et puis ca te fait plein de commentaires à lire.
Après tout ils sont très instructifs sur certains aspects de la nature humaine ;) quand on a vu ca on en a deja beaucoup vu. Profites-en !

Au fait harrystephen, tout d'un coup je me pose la question : quel est ton probleme ? On a dit quoi en fait ? On a juste dit que dans une argumentation il fallait tenir compte de tous les arguments et pas seulement de ceux qui nous arrangeaient.
Mais t'auras rien à me répondre qu'on ne sait déjà vu que tes propos sont complètements déplacés. As-tu seulement conscience que ton ton de supériorité vaniteuse est complètement ridicule ? Franchement dis moi la vérité, tu penses quoi de toi ? Pas la peine de rebondir sur mon crétinisme, ça tout le monde s'en fout. Tu es un cas beaucoup plus interessant. En tout cas j'espere que tu joues juste un petit jeu, parce que si cet orgueil démesuré te traverse vraiment la cervelle, tu retomberas bien bas lorsque tu commenceras ta vie mon pauvre !

Modifié le 22/09/2007 23:04:04
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L'auteur : Marie-douce Bélanger
39 ans, Montréal (Canada).
Publié le 13 septembre 2007
Modifié le 20 août 2007
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