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Rituels de domination

Comment j'en vins, mû par un irrépressible instinct de domination, à inventer un univers folklorique organisé à partir de rudiments culturels épars; et comment furent ritualisés des combats de catch d'un genre bien particulier...


J'avais alors à peine 10 ans. Un jour mon frère cadet, qui est noiraud, improvisa un poncho à partir d'un couvre-lit. Comme les enfants espagnols de ma connaissance, dont les Boliviens étaient selon moi des cousins à poncho, m'avaient toujours paru naturellement gavés à en péter de graisse et à ne parler que de choses inférieures en toute occasion, je me servis de leur réputation comme carapace pour laisser libre cours à ma propre vulgarité. En apercevant mon frère je criai " Hé Pédro "; nous rîmes, puis " Gonzaaaalès " donna la réplique à Pédro; Gonzalès et Pédro n'auraient pour seule occupation que de s'encourager mutuellement: " Tu as vu lui ... Eh Pééédro; Gonzaaalés; on va lui castrer le zizi ! ".

Il s'agirait alors de mettre au point une lutte qui illustrerait ce rituel de castration à l'issue duquel le vaincu dirait " C'est fini - j'ai la p'tite voix " en souriant et d'un ton burlesque : le concours de catch bolivien allait nous permettre de concrétiser ce rêve.

Une fête de lutte libre consacrerait le champion de Bolivie. Chaque lutteur aurait un protège-sac , conçu d'un matériau de plus en plus précieux selon son grade. Le champion, un homme de 2m50, deviendrait sac de diamant; Sac de Platine mesurerait 2m30 et Sac d'Or 2m10. On pouvait obtenir les grades suivants, par ordre décroissant: sac d'argent, sac de bronze, sac de fer, sac d'argile et sac de poterie, sac de terre cuite, sac de cuir, sac de papier, sac de toile, et autres matériaux pouvant servir de de protège-couilles.

Hors du cocon familial je testai une version moins réglementée du même rituel. Poignée de scouts, louvetaux, seuls durant une période de temps libre dans notre dortoir, nous nous improviserions les Maîtres-Sexe : nous chamaillerions et lutterions de sorte que nous attraperions le "sac" ou la verge des futurs vaincus jusqu'à ce qu'ils imitent une actrice de film X disant " Oh-oui " ou simplement reconnaissent qu'ils avaient perdu, que c'était fini.

Le sommet de mon art fut atteint lorsque, devenu collégien, j'attrapai un abdallah perse pure race, camarade meneur de classe, que j'aimais bien, par le scrotum et par-derrière à travers son pantalon de toile. Il cria, laissa tomber ses Panini, et m'en voulut, à ma grande surprise. Depuis, je renonçai à de telles pratiques.


Certes un an plus tard il y eut cette querelle avec un autre camarade, aujourd'hui médecin et brillant, qui m'avait attrapé le pénis et le pinçait régulièrement tandis que mes mains empoignaient des endroits plus neutres. Je tiens simplement à dire qu'il ne cherchait qu'à me faire mal, et que vraiment nous en étions passés au stade ultérieur de notre croissance mentale.
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Re: rituels de domination
Posté par ferrand61 le 03/09/2006 13:06:23
"abdallah perse pure race": ah que les hommes peinent à ne pas s'étiqueter mutuellement !

Modifié le 16/11/2006 20:37:20
Re: Rituels de domination
Posté par psylock le 03/09/2006 11:03:26
abdallah perse pure race????*
euh...
je dérappe
Re: Rituels de domination
Posté par nomogo le 25/08/2006 00:01:40
Bon, voila, je vais le dire:
je comprends rien. Ou alors, c'est toi qui n'a pas compris ce que je demandais. Qui sait?
Tiens, regarde, on peut aussi faire des phrases simples:
"J'ai rien bitté à ton trip".
C'est la communication.
Salut !
Re: rituels de domination
Posté par ferrand61 le 21/08/2006 16:21:02
Bah j'ai écrit ça pour m'occuper et comme un "touriste" qui prend des vacances.

Modifié le 25/08/2006 01:59:47
La morale?
Posté par nomogo le 21/08/2006 04:22:38
Nan, parce que parler de toutes tes aventures où toi et ton frère ou tes amis vous vous touchiez le zgeg, avec l'environnement imaginaire qui en découle, ça mérite une explication non?
Cela dit, c'est fort bien écrit. Malgré la complexité de la syntaxe, c'est fluide et tout.
Enfin bref, on dirait un Goncourt.

Après reflexion, je n'ai peut etre pas compris ton texte.
Si tu pouvais en parler de façon détachée, ça m'aiderait.
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L'auteur : Philippe Ferrand
44 ans, Besançon (France).
Publié le 30 juillet 2006
Modifié le 05 juillet 2006
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