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Slayer : Seasons in the abyss

Chronique d'un monument "thrash" des années 80-90...


Seasons in the abyss
1. War ensemble
2. Blood red
3. Spirit in black
4. Expendable youth
5. Dead skin mask
6. Hallowed point
7. Skeletons of society
8. Temptation
9. Born of fire
10. Seasons in the abyss

Line-up :
-Tom Araya [Chant & Basse]
-Kerry King [Guitare]
-Jeff Hanneman [Guitare]
-Dave Lombardo [Batterie]


Réputé pour être un grand classique thrash, Seasons in the abyss n'en est pas du moins, le stéréotype même d'un thrash violent et sans limites. Les gros bourrins de Slayer, ceux qui ont ouvert le sens de la musique à l'extrême avec les précédent effort "Reign in blood" et "South of heaven", pondent ici un disque qui conserve la rage profanatrice et extrémiste de Reign in blood en ajoutant un émincé de mélodie et de riffs inspirés.

La torture commence avec "War ensemble" qui est dans la continuité d'un "Angel of death". C'est-à-dire : un titre 100 % efficace. Le riff est suprême qui nous envoie une baffez majestueuse après un roulement de batterie intensif ; la rage de reign in blood est toujours présente chez le mythe de Slayer. Ce riff si lourd, si rapide est la caractéristique même de SLayer, alors pourquoi s'en priver ? Chose qui découlera à devenir un grand classique... Lombardo fait du gros sur ce titre toujours aussi impressionnant, mais le jeu de King reste le plus intensif avec un solo qui commence en tapping pour déboucher sur une explosion thrashienne à la fin. L'amorce est donnée. Mais attention ce titre n'est que peu représentatif du reste.

"Blood red" est un titre simple et dur qui reste aussi dans la lignée d'un "Piece by piece" ou "Necrophobic", cependant le solo de Hanneman est ici très bien fait avec quelques effets de distorsion sur la gratte.

Au niveau des paroles, il n'y a pas de quoi s'en faire : "Season in the abyss" reste le recueil de comptines pour enfants idéals avec des hymnes anti-religieuses, anti-conformistes ou simplement des parures de sang et de guerres...

La production est un poil énervante, le son de batterie étant trop contenu. Ce disque révèle cependant un trait qui aura son importance dans les disques à venir : l'utilisation nouvelle de la voix d'Araya. Celui-ci ne se contente pas d'hurler comme un singe (même si on adore ça ^^) mais pose quelques parties mélodiques, bien que sa voix reste limitée dans le genre, comme sur "Expendable youth" ou le titre éponyme.

"Spirit in black" est loin d'être une débauche musicale. Le riff est tueur, rivalisant avec des créations de Mustaine ou Hetfield. La chanson est en constante progression passant d'un tempo plutôt lent (dans le sens "Slayer" du terme) à un tempo extrêmement rapide sur lequel se joue un riff dans la veine d'une mitraillette. Là aussi la mélodie ne paraît et on reste dans l'idée reçue d'un thrash dépourvu de sympathie. Mais la hargne de ce titre est tellement délectable que l'on n'en s'en lasse pas. Là aussi King fait preuve de grandes qualités techniques.


On passe à du pesant avec "Expendable youth" qui aussi comporte un riff à couper le souffle. King est une boîte à riff énorme mais celui là est tout particulièrement appréciable. La chanson en elle-même n'est pas indispensable, on ne peut pas parler d'effort technique avec les instruments mais la voix d'Araya nous gratifie d'un refrain que l'on se permet de scander pendant les grands moments de solitude.

Seuls deux titres reste à critiquer sur ce disque, les décevants "Skeletons of society" et "Temptation". Décidément King ne se débrouille pas très bien au niveau de la compos sur ce disque car ces titres ne sont que peu rebondissants et ne possèdent pas de charmes permettant d'imprimer dans sa tête le moindre attrait. Bon ça reste de l'efficace mais sans pour autant purger la cervelle.
"Dead skin Mask"... Un des titres phares de la discographie de Slayer. Le riff (oui je sais, je me répète) est immortel. Le travail d'Hanneman sur ce titre ne peut-être que tétanisant, en effet le fanatique du IIIe reich à créer ici une hymne inégalable. Même le chant d'Araya semble passer pour un arc en ciel sous la rythmique infernale de Lombardo. Le refrain reste encré comme une image pornographique et le tout réside dans ce jeu de guitare impressionnant dont font part le duo infernal. Cette fois ci les deux restent impressionnant, après un tapping de King Hanneman se met à faire une montée qui ressemble à l'éruption d'un volcan à cent à l'heure.

"Hallowed point" et "Born of fire" sont deux titres excellents qui reflètent la personnalité de Slayer en grand. Les deux n'ont pas trop de complexes subis et conquérisent l'écoute avec grâce. La fin de "Born of fire" semble une explosion même de solo sous les hurlements de Araya tandis que Hallowed point nous vernit de seulement 4 solos.

Le titre éponyme reste pour moi le plus mystérieux avec cet arpège glaçant qui vient casser l'angoisse. Un titre qui mérite l'attention car il est dans un milieu moins stéréotypé et est un morceau très recherché avec des lignes de chant voraces et écorchés qui ne semblent pas s'éterniser dans nos cerveaux. Ici c'est Hanneman le maître avec un des solos les plus mémorables de Slayer exploitant plusieurs styles de technicité et d'ici là on attend bien un successeur à ce dernier vrai album de Slayer pour pouvoir détrôner ce titre !

Note :
18/20


Morceaux préférés :
-War ensemble
-Spirit in black
-Expendable youth
-Dead skin mask
-Seasons in the abyss
-Hallowed point
Publié le 26 janvier 2005
Modifié le 24 janvier 2005
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