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Y a qu'à, faut qu'on...

Qui peut prétendre ne jamais avoir prononcer ces mots ? Pas moi en tout cas et bon nombre de gens je pense. Mais, est ce toujours aussi simple ? Nous voulons toujours plus et proposons des idées pour les obtenir, mais avons-nous réfléchis aux conséquences de nos merveilleuses solutions ?


La société française n'est pas parfaite, ceci est un fait, et nous avons vraiment la critique facile. De plus nous accusons le gouvernement de tous les maux qui nous pèsent. Mais si je prends du recule et que je regarde vraiment ce qu'il en est, je me rends compte que nous sommes aussi responsables que le gouvernement. Prenons des exemples.

Les impôts... Aïe, sujet douloureux. Nous nous accordons tous à dire que nous voulons en payer moins. Y a qu'a baisser les taux !!! Faut que l'on supprime les cotisations salariales !!! Certes, mais avons nous pensé que ça signifie moins d'argent dans les caisses de l'état donc moins de crédits pour les divers services sociaux donc moins d'aides et d'infrastructures "gratuites". Ah oui, mais on veut quand même les garder !!! Ne faut-il pas faire un choix ?

Notre pouvoir d'achat... Y a qu'à augmenter les salaires !!! Ben oui, mais si les entreprises augmentent les salaires, les charges de cette dernière augmentent aussi et afin de rester bénéficiaire, elle augmente ses prix de vente... Avons-nous gagné ?

L'achat nationaliste... Faut que nous achetions des produits français !!! Mais comme nous sommes une main d'œuvre très coûteuse nos produits le sont aussi, et nous n'avons pas forcement les moyens... Y a qu'à baisser les prix !!! Mmmm !! Baisse des prix = baisse des charges = ... Baisse des salaires !!! Il n'y aurai pas un dilemme, là ?


La sécu... On veut tous en bénéficier mais on ne veut pas en payer le prix. En plus, nous sommes en déficit et le mot est faible. Il y a des abus. Le gouvernement lance une campagne de sensibilisation... Pas de changement. Alors le gouvernement sévit, diminution des remboursements, augmentation des cotisations. Ah non, Y a qu'à punir ceux qui abusent !!! Et sur quels critères on défini les "abuseurs" ? Comment être certain qu'il n'y aura pas des honnêtes gens dans le lot ?


Et pour finir cette liste d'exemple, un sujet d'actualité qui enflamme notre société au sens propre, j'ai nommé, la crise urbaine. ***petite musique dramatique***.
Ces derniers jours, j'ai entendu et lu pas mal d'opinions sur la conduite à tenir afin de juguler cette débauche de violence.
Y a qu'à mettre des flics en plus dans les rues pour la dissuasion !!!
Ah oui, mais en mettre partout, c'est de la provocation !!!
Faut que nous en mettions moins alors !!!
Ah oui, mais alors on n'est pas en sécurité car les vilains se croient tout permis !!!
Y a qu'à les arrêter alors !!!
Ah oui, mais il ne faut pas leur courir après, sinon ils se mettent en danger !!! Mais biensûr, ils vont sûrement se rendre (et la marmotte, elle met le choco...)
Bref et j'en passe et des meilleures.
Et évidemment, tout est la faute de Sarko, il n'a pas une bonne politique, il ne fait ne propose pas de bonne réforme, il manque de finesse et patati et patata. Il a bon dos, Sarko. (je ne suis pas pro-Sarko mais quand même)

Ce n'est pas un peu facile, tout ça ?
Et nous, qui cassons du sucre à outrance, avons nous des idées concrètes, afin d'améliorer notre quotidien ?
Et oui, c'est pas aussi simple que "y a qu'à, faut que".
De toute manière, nos privilèges nous ont transformé en éternels insatisfaits, et nous ne voulons pas lâcher le morceau. Mais ne devons nous pas faire quelques concessions ?
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Re: y a qu'à, faut qu'on...
Posté par christian garrette le 23/01/2006 11:57:17
ton texte est en partie juste, mais manque aussi de réalisme, du moins je le pense. On ne peut pas se réduir à l'immobilisme au seul prétexte que les choses ne sont pas simples. Ne pensons pas non plus que nos gouvernants fassent des choix pour résoudre nos problèmes et que lorsque cela ne fonctionne pas, ce serait une erreur de leur part. Nos gouvernants sont de droite, à ne pas s'y tromper, ils pratiquent par conscéquent une politique de droite, libérale, correspondant à la satisfaction de leurs intérets qui ne sont pas les notre. Par ailleur, ils tentent et assez brillament, il faut le dire, de répendre dans la population, l'idée que la mondialisation capitaliste serait une fatalité,que la politique est une affaire de spécialiste, "laissez nous faire, faites nous confiance", et qu'il n'aurait pas d'autre salut pour l'humanité que le système capitaliste, le "communisme" ayant échoué".
Je doit dire que la voie de l'individualisme et de la gestion élitiste des affaires du pays, en écartant l'intervention des citoyens (abstention record aux divers élections, désengagement massif des "citoyens" dans le syndicalisme, 8 % de syndiqués aujourd'hui, et dans la politique; cela fait bien longtemps que nous n'avons pas connu de mouvement sociaux significatifs, capable de résister efficement au politiques libérales et capable de proposer d'autres alternatives aux maux que nous connaissons et qui broient des millions de vies et des fammies entières), ont échoués, le constat est sans appel. Plus de 5 millions de personne sont privé d'emplois, 80% des créations d'emplois sont précaires (CDD, intérime, stages bidons, CES, CEC... CNE et bientôt CPE pour les jeunes, déjà premières victimes de la précarité et du chômage(26%) ), plus de 11% de la population est illétré, les restos du coeur offrent de plus en plus de repas année après année, une nouvelle donne - l'émergence de salariés pauvres, obligés d'aller troque leur dignité contre un repas aux resto du coeur, contraint de dormir dans leur voiture faute de moyens et de volonté de nombre de communes qui préfèrent payer une aumone plutôt que de construire du logement social. Et toutes ces personnes qui se retrouve spolié de leur outil de travail, parceque quelques actionnaires sans états d'âme décide un jour ou l'autre de délocaliser leur entreprise dans des contrées ou la main d'oeuvre est bon marché et ou le droit du travail n'existe pas ou si peu. Je pourrais également parler des travailleurs polonais, portugais... qui viennent offrir leur compétentes sur le territoir français, pour un bol de riz, selon les conditions de leur pays d'origine. J'en passe, la liste de ce qui va mal est bien plus longue, mais chacun à une idée de ce que je veux parler.
Nos dirigants ne serait pas responsable? je n'ose même pas y croire. Je garde la mémoir encore fraiche sur les couleuvres que voulais nous faire avaler cette classe politique à propos du traité de contitution européenne, la manière avec laquelle ils ont nié et méprisé l'opinion publique, je rappelle égalament que le MEDEF et le baron sellière se frottaient les mains à l'idée que ce traité ultra-libéral puisse passer. Les pays qui ont adopté ce traité par voie référendaire auraient-ils pus y parvenir avec un débat populair de taille et sans cette propagande monstrueuse et mensongeaire organisé par lespuissant de ce monde?
Tu as raison, les impôts sont utils et indispensables, mais que fait actuellement notre gouvernement? il baisse les impôts des plus aisés et suggère de supprimer l'impôt sur les grosses fortunes, quelle insulte pour ceux qui galèrent et qui n'ont pas la chanse de payer des impôts!
Les salaire? et oui , il apparait parmis les premières revendication des salariés, et c'est bien légitime. Pourquoi chacun de nous n'aurait-il pas le droit de vivre dignement grace à une juste répartition des richesses crées par nous même; cela diminurait probablement un peu le montant des dividendes des actionnaires mais ne les mettrait pas à la rue. Regardons avec réalisme les profits énormes des entreprises du CAC40 et les augmentation que s'octroient les pdg de ces holdings, il ne serait donc pas déscent aujourd'hui de réclamer notre part du gateau, de demander à ce que tout le monde puisse profiter un peu de ce que nous apporte la société moderne le "progrès"? il faut je pense reconquérir ces valeurs humaines de partage, de solidarité, de fraternité et de tolérance qui ont annimées nos aînés et qui font qu'aujourd'hui encore nous bénéficions d'un système de santé performant et pour tous, d'un système d'éducation pour tous et laîque, de service publiques importants où chaque citoyen est à égalité quelque soit son lieu d'habitation et sa situation socale...
Chacun peut être acteur de sa vie à condition que nous soyons organisés.
tu parle de la sécu, s'il est probablement vrai qu'il y a des abus, je suis convaincu que beaucoup plus de gens n'osent pas se mettre en arrêt de travail même s'ils sont malades, chacun pourra trouver des exemples autour de lui. Le problème de la sécu n'est pas l'augmentation des dépenses, mais la baisse des recettes. Des propositions existent : taxer les revenus financiés - lutter contre le dumping social - lutter contre les entreprises qui utlisent des fonds publiques sans créer d'emploi voir pour financer des plans sociaux - lutter contre le travail au noir ...
Tu parles de privilèges, quelles privilèges? serait-ce un privilège que de vouloir vivre dignement, doit-on attendre d'être au niveau des pays les plus pauvres pour commencer à revendiquer, pendant que 20% de la population mondiale s'ennivre de vins de luxe et bouffe du caviar à se faire exploser la panse avec les 80% des richesses produites par les va nu pied de cette planette.
Soyons réalistes, soyons responsables pour nous et les générations futures, bougeons- nous, organisons-nous pour qu'un autre monde soit possible, n'attendons pas que l'élite de la nation, l'Homme providenciel réponde à nos besoins, cela n'arrivera pas! mettons le débat en effervescense pour que nos rêves deviennent réalité, à partir de nos réalités.
Pour ma part, mon combat ne se limite pas à "y a qu'à, faut qu'on!
depuis l'age de 15 ans j'ai décidé de ne pas accepter d'être une génération sacrifiée sous l'autel du fric; avec l'ambition de construire un autre monde plus humain et démocratique. En analysant l'histoire mais sans aucun model de référence, j'ai adhéré aux jeunesses communistes. Le combats a toujours été concret, les débats, la défense des uns contre les expulsions, la défense des autres pour la prime de noel, contre les licenciements...Mon combat se continue aujourd'hui, politiquement et aussi syndicalement. En conclusion, je dirais qu'il faut associer le débat à l'action, de multiples exemples de victoir e sur nos revendications existent, mais il est certain que les grand médiats manipulés par les financiés, les actionnaires taisent ce type d'information.

Modifié le 23/01/2006 12:23:51
Re: Y a qu'à, faut qu'on...
Posté par babe le 16/11/2005 17:09:16
Je vais d'abord voir les études que tu me conseilles avant de répondre.
Re: Y a qu'à, faut qu'on...
Posté par windowman le 15/11/2005 22:13:43
Il me semble que tu négliges certains facteurs pour juger les raisons de l'échec scolaire. Je te suggère de te renseigner sur les travaux de Pierre Bourdieu et de Raymond Boudon, et aux sattistiques auxquelles ils se réfèrent. C'est instrutif.
Par ailleurs, ce n'est pas le cas pour le moment, mais avant que les parents d'origine étrangères soient accusés de ne pas pousser leurs enfants à la réussite il faut rappeler plusieurs points. Dans leur culture, l'enfant appartient à la communauté, et dans ce cadre, l'enseignant est le représenatnt instruit de cette communauté. Ils lui confient donc leur enfant avec généralement une totale confiance, les yeux fermés. Pour eux, l'enseignant peut faire tout ce qui est nécessaire avec leurs gamins pour les faire réussir. Ils ont une haute opinion de l'école, et même souvent du pays. Mais ils les connaissent mal l'un et l'autre et sont souvent inaptes à soutenir leurs enfants en complémentarité de ce que leur apporte l'école. Cette inaptitude n'est d'ailleurs pas l'apanage des parents d'origine étrangère.
Enfin, dans la plupart des cultures populaires, comme le démontrent et l'expliquent plus clairement les deux sociologues (entre autres) que j'ai cités plus haut, ne disqualifient pas les emplois dits "bas", et la réussite scolaire, si elle est importante, n'est pas pour eux indispensable au bonheur. Ils soutiendront leur enfant si celui-ci désire se diriger vers un aprentissage. Pour eux, l'école est un moyen d'intégration, pas une finalité. D'où les différences d'investissements. Ces différences d'investissements, liées aux différences de capital culturel, sont parmi les principaux facteurs de la brièveté des études dans les couches populaires, et souvent de l'échec scolaire... Bien sûr, le climat social, les violences, et le manque d'idéaux (et d'idées hautes, d'ailleurs) dans nos sociétés sont des facteurs agravants. Tout n'est pas du seul ressort de la motivation personnelle. Même si celle-ci pourra faire la différence entre deux individus de m^me condition.
Re: Y a qu'à, faut qu'on...
Posté par babe le 15/11/2005 14:35:00
Là, par contre, mon opinion diverge un peu.

L’état n’est pas l’unique responsable de la déchéance des cités.
Si l’on veut s’en sortir, il faut aussi savoir ce battre de façon intelligente.
Mon père est antillais, il est arrivé en France avec un sac à dos et quelques billets. Il a commencé sa vie en métropole dans un foyer de jeunes travailleurs, aujourd’hui c’est un retraité paisible dans sa maison de quartier résidentiel qui occupe sont temps libre en voyageant et pense à faire construire un pied à terre sur son île. Il n’a, certes, pas fait une ascension monumentale mais suffisante pour sortir de la cité et vivre à l’abri du besoin juste en se prenant en main et en travaillant.
Aujourd’hui une bonne partie des ces jeunes, toute origine confondue, se plaigne de ne pas trouver de boulot par ce qu’ils veinent d’une cité ou qu’ils sont bronzés… mais beaucoup sont incapable de dire une phrase en français correcte ou d’écrire une lettre de motivation sans faute d’orthographe parce qu’ils n’ont pas pris la peine de se présenter en classe. Pour prétendre vouloir s’en sortir, il faut déjà commencer par avoir un minimum d’éducation, et savoir présenter.
Il n’y a pas de secret, l’état peut faire ce qu’il veut, le blaireau dont le niveau d’éducation s’arrête à la 6ème, n’aura pas plus de chance de trouver du TAF.

Pour les cas où il y a vraiment discrimination raciale à l’embauche, c’est dans la tête des citoyens qu’il a du travail à faire, tant qu’il n’y aura pas d’ouverture d’esprit, il n’y aura pas d’évolution. On peut prendre pour exemple les problèmes d’égalité des sexes qui malgré l’intervention de l’état n’ont pas été réglé en totalité pour la simple raison que le machisme n’est pas près de disparaître.

Ensuite, les groupuscules de délinquants se sont attaqués aux biens des mauvaises personnes, Le voisin qui a vu brûler sa vieille 405 et qui a du mal à boucler ses fins de mois aura encore plus de mal. La petite entreprise qui monte et embauche des gens du quartier réfléchira à 2x avant de réouvrir au même endroit. Et la maternelle, alors là ça me dépasse. Par leurs actes, ils contribuent, eux même, au blocus de leur quartier qu’ils prétendent défendre, et pénalisent ceux qui font des efforts.

Donc je reviens sur le fait que nous sommes TOUS responsable, et que, tant que nous n’aurons pas compris ça, ça ne fera que s’aggraver. Le “c’est pas moi faute, c’est l’autre” est un principe stupide et très répandu, c’est bien dommage.
Re: Y a qu'à, faut qu'on...
Posté par windowman le 15/11/2005 09:10:16
1) Les causes sont multiples. Pour combattre pour nous et reconstruire notre pays lors et après la seconde guerre mondiale, voire même dès la première guerre mondiale, on a plus ou moins forcé des paysans de nos colonies à venir travailler pour le salaire minimum dans des conditions pas très acceptables, mais qui étaient déjà mieux que ce qu'ils vivaient (économiquement) dans les campagnes africaines. Ils sont venus, et au bout de quelques années, comme il a bien fallu leur reconnaître le droit de retrouver leurs familles, ils les ont faite venir e France. Parallèlement, il y avait après la seconde guerre mondiale une crise de logement. Il a fallu bâtir dans l'urgence des quartiers entiers de tours un peu partout pour accueillir à la fois ces immigrants africains et les français issue de l'exode rural. Au départ, les "cités" étaient donc relativement multiethniques et multisociales. Mais du fait que les loyers y étaient moins chers et que la crise du logement s'est terminée, les populations des cités les plus riches se sont installées ailleurs. Les pauvres sont restés. D'autres pauvres sont venus s'ajouter aux premiers. Par la suite, comme il est vrai qu'un certain degré de racisme en France gêne dans l'embauche, les minorités ethniques se sont vues réduites à n'avoir que des emplois mal payés ou mal considérés. On a donc tout un tas de cités qui se sont construites et modifiées, peuplées des populations d'origine française, déshéritées parce que issues de milieux sociaux-culturels dont elles n'arrivent pas à se sortir (cf. Pierre Bourdieu ou Raymond Boudon) qui, n'ayant pas suivi d'études, ne peuvent accéder à des emplois plus gratifiants et mieux payés, n'étant donc pas nécessairement pour leurs enfants, confrontés à une école égalitaire à tout prix qu'ils peinent à s'approprier, des modèles de réussite sociale, ou ne serait-ce qu'un exemple leur permettant d'espérer mioeux de la vie et de la société. Pour résumer, les familles franco-françaises blanches (pour être bien clair, puisque trop de gens pensent qu'il n'y a que des immigrés dans les cités) ne parviennent pas bien souvent à s'élever dans la société, et leurs enfants bien souvent n'y arrivent pas non plus. D'où un désinvestissemnt social et scolaire qui nous donne des familles entières hostiles à une société et une ecole qui ne tient pas ses promesses égalitaires et sociales, sans compter les promesses politiques non tenues. Face à un entourage désabusé, désespéré, en colère mais résigné, les jeunes blancs des zones sensibles, tels des baromètres anticipant sur leur propre réflexion, expriment la violence sourde et méprisée de leurs parents dans des comportements de rejets des valeurs sociales "normales" pour épouser une contre culture des cités, violentes, où l'on en revient à la loi du plus fort ou du plus rusé, ou l'on retrouve des gangs organisés en une véritable armée ou tribu hiérarchuisées. Les jeunes se construisent donc entre eux une famille acculturée qui vient se mêler aux jeunes issus d'immigrants dont je vais maintenant parler. Contrairement à leurs parents qui ont connu le temps des colonies et les difficultés dans leurs pays d'origine, qui sont venus en France pour y retrouver la promesse française d'égalité, de fraternité et de liberté, qui ont découvert de nouveaux droits qu'ils n'avaient pas encore eu, qui apprécient donc la France pour ce qu'elle a de positif, qui ont fait une partie du chemin qui mène à leur intégration (profession, famille, logemnt), pour qui la coupe est à moitié pleine, les enfants d'immigrés, qui sont nés en France, ne connaissent que la France, sont en situation peut-être plus délicate encore que leurs parents. Ils ne sont que Français, mais leurs parents sont aussi d'ailleurs. Ils sont dans un système français que leurs parents connaissent souvent mal et pour lequel ils ne peuvent les aider. Ils sont français et pourtant leur peau les désigne comme étranger. Considérs comme étrangers par leurs camarades, par les blancs de France (que ce soit avec ou sans racisme, d'ailleurs), ils sont d'autant plus étrangers au pays d'origine de leurs parents. Aux difficultés socio-économiques évoquées plus haut pour les enfants franco-français blancs vient s'ajouter la problématique d'une intégration non finalisée des populations issues de l'immigration. Le jeune black ou beur fait les synthèses des éléments qu'il a sous les mains. Tous ceux qui sont comme lui sont parqués dans des cités. Les blancs trouvent un meilleur emploi qu'eux. Ils connaissent plus souvent l'échec scolaire que les blancs (cf Bourdieu et Boudon). Leurs parents, malgré des décennies de vie en France et d'un travil harrassant, malgré parfois leur sacrifice pour la France dans des guerres (mondiales ou d'Algérie, d'Indoochine (parce qu'il y a, dans une moindre mesure, des immigrés asiatiques, mais en ce qui lesconcerne, ils rejettent pour beaucoup leur culture d'origine et s'intègrent en apparence mieux dans la société : mais s'en sentent-ils mieux pour autant, coupés de leur racine ?)), donc, malgré tout un tas d'efforts, les parents immigrés sont au bas e l'échelle sociale, et nombre de leurs enfants ont suivi cette stagnation. Voilà pourquoi le positivisme des primo arrivants s'est mué en résignation amère chez la deuxième génération, et en colère indignée (bien que souvent peu constructive, mais ce sont des enfants que la société n'a pas socialisés) pour la troisième génération que sont les jeunes actuels. Les immigrés de cette génération ne sont qu'une faible proportion des fauteurs de trouble. Arrivés en France à la suite d'un tramatisme ou pour fuir leur pays d'origine, ils sont bien souvent trop perdus pour contester quoi que ce soit, et désireux surtout de s'intégrer dans ce nouveau monde. Les jeunes qui posent problème sont surtout français. Il y a naturellement parmi eux des psychopathes. Mais ce sont essentiellement des enfants que la société a négligé et abandonné, de mignons mogwaï qu'on a arrosé au karsher social et qui se changent fatalement en Gremlins. Il faut faire quelque chose, c'est certain, mais ils sont français, et on ne peut donc les renvoyer où que ce soit. C'est notre société qui les a engendré, c'est à notre société de changer et d'assumer son envergure en se donnant les moyens de ses aspirations.

2) Personnellemnt, et c'est l'opinion de nombreux français que les évènements poussent stupidement au racisme (là, ce n'est plus mon cas !), je suis contre cette violence aveugle et gratuite, peu constructive. Mais je reconnais une utilité à ce vandalisme émeutier : là où des manifestations, des évidences sociales et statistiques, des scientifiques respectables, des pétitions et des associations ont échoué, de jeunes casseurs ont réussi à obtenir crédits et postes du gouvernement. Alors, effectivement, c'est malheureux que nos gouvernants ne comprennent que la violence, mais puisqu'il faut bien leur faire comprendre et essayer de changer les choses, pourvu que ça continue encore, qu'on ait des réformes un peu plus radicales de notre société pourrie ! Et notamment de notre système d'enseignement de plus en plus élitiste !

3) Hélàs ou tant mieux, selon chacun, les émeutes, à grands renforts de policiers, sont sur le déclin. Mais les problèmes n'étant pas résolus, elles reviendront, plus fores, plus nombreuses et plus violentes... A quand une guerre civile politisée ? (chaque évènement de ce genre, puisqu'il n'est généralement pas suivi d'effets positifs, entraîne un peu plus de gens vers l'extrême droite, qui gangrène notre démocratie de ses discours creux mais jamais combattus, toujours méprisés et martyrisés...).

4) Les conditions dans les banlieues sont de pires en pires, et on supprime peu à peu tout ce qui les faisait tenir, structures de l'Etat ou associations, en cessant leurs financement et en supprimant des emplois...

5) Personnellemnt, je m'estiome affecté par les émeutes uniquement parce que les médias ont travesti l'information pour ne jamais s'intéresser aux causes des problèmes, donnant cours à une incompréhension plus grands qui accentue les tensions sociales, et à nos politiciens débiles qui ne comprennent décidément rien à rien, qui ignorent les doléances pacifiques clairement énoncées et rationnellement justifiées et qui lance des mesures sociales d'urgence dès qu'on lui demande avec suffisamment de violence. Est-ce une révolution dans le sang que nos politiciens veulent pour se bouger le cul et enfin faire du bon boulot pour faire évoluer nos sociétés vers quelque chose de durable, de bon et qui tienne debout ?
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Publié le 10 novembre 2005
Modifié le 09 novembre 2005
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