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Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par pinpon le 22/01/2006 00:00:57
De victime d'un fait de société, il passe rapidement coupable. Ce chômeur, qui vit aux crochets de ceux qui travaillent et ne rapporte rien à la société. Mais ce qui dérange probablement le plus chez un chômeur, c'est qu'il renvoie à tous l'image de l'échec de toute la société.

Tandis que d'habiles manipulations statistiques ont permis au chômage de baisser, je me suis autorisé un petit topo sur la situation dans notre pays, non pas telle qu'elle est souhaitée ou imaginée, mais telle qu'elle est vécue par les premiers concernés, qui sont paradoxalement ceux qu'on entend le moins.

Les chômeurs sont les malheureuses victimes d'un paradoxe ubuesque : notre société reste fondée sur le travail, alors qu'elle en offre de moins en moins. Ceux qui, chaque jour plus nombreux, restent sur le banc de touche, on préfère ne pas les voir.


Au royaume du chômage, le recruteur est roi

Dans un climat désespérément stable de chômage massif, les responsables d'entreprises sont assaillis de telles quantités de candidatures, que les recrutements deviennent des opérations de tri. Après la lutte des classes, la lutte des places !

La raison immédiate à l'exclusion de l'emploi de millions d'individus qualifiés et compétents est bien là : il n'y a, de toute évidence, plus assez d'emplois en France. Du coup, l'offre de main d'œuvre excédent la demande, tout est prétexte à disqualifier les candidats : l'âge, le sexe, la race, le poids, le signe astral. On pourrait aussi bien trier les candidats en fonction de leurs scores au scrabble, au lancer de fléchettes ou à la course en sac. Ce serait ni plus irrationnel, ni moins moral.

Que les chômeurs arrêtent de s'arracher les cheveux et retourner leur CV dans tous les sens. Ce ne sont pas leurs compétences qui sont en cause, ils sont tout simplement de trop !

Les jeunes
Si l'on a pas les relations pour être pistonnés, la galère commence souvent dès la sortie des études, quel que soit le niveau atteint. Trop peu qualifiés, voire déscolarisés, mais aussi diplômés bac+5 "sans expérience" suffisamment consistante, les jeunes restent parmi les premières victimes du chômage, avec des conséquences dramatiques pour leur insertion dans la société. Beaucoup n'ont aucun revenu, les moins de 25 ans étant exclus du RMI. Jusqu'à tard, ils sont condamnés à rester chez leurs parents. Pour ceux qui peuvent.

Ses parents, ses aînés, lui ont pourtant souvent répété : pour avoir plus tard un bon boulot, il faut des diplômes. Sauf que le diplôme n'est plus une garantie pour trouver un emploi. On m'aurait donc menti ? L'absence de connaissance du monde de l'entreprise est l'obstacle principal face au recruteur. Et sans première chance dans l'entreprise, pas d'expérience. Mais l'histoire du serpent qui se mord la queue n'a jamais été la préoccupation des employeurs outre mesure. Curieusement, lorsqu'ils ont besoin de stagiaires sous-payés et exploités, ils savent où les trouver.

Et les moins jeunes
A l'autre bout de la pyramide d'âge, les plus de 50 ans débarqués pour une raison ou une autre ont toutes les peines du monde à retrouver un emploi. Comment poursuivre une activité salariée jusqu'à l'âge de la retraite, repoussé à 65 ans ?

Les évolutions de la loi, qui depuis des années permettent de faciliter l'embauche des seniors, sont totalement ignorées par les recruteurs, qui persistent à évaluer le coût du recrutement d'un salarié en intégrant le coût de... Son futur licenciement !

Derrière ces chômeurs, il y a souvent des familles. Pour chacun, c'est le désarroi de ne rien pouvoir pour les siens, principalement les enfants. Il devient impossible de les aider, alors qu'eux aussi sont confrontés à un marché du travail qui les rejette.

Pour ceux qui ont réussi à amasser suffisamment d'argent, il y a l'expatriation. S'il semble ne pas exister de mesure statistique, il est certain qu'elle va constituer une solution pour un nombre croissant d'individus et de familles. Une perspective peu engageante en pertes de compétences et de cotisations sociales !


Priorité à la lutte contre... Les chômeurs

Du côté de nos dirigeants et de nos élus, on a décidé de prendre les choses en main. Mais des effets d'annonce aux réalités, on oubliera juste que les promesses électorales n'engagent que ceux qui les reçoivent.

Il y a certes eu récemment tout un train de mesures, qui s'en sont pris essentiellement... Aux chômeurs. Au programme des réjouissances de l'ANPE : entretiens fréquents sans aucune proposition d'emploi à la clé, radiations pour absence à des stages bidon, formations sans rapport avec le projet du chômeur, refus de financement de formations réellement utiles, chantage pour accepter n'importe quel petit boulot sous-payé et ingrat alors qu'on est diplômé, propos vexatoires, et aussi pressions sur les agents de l'Anpe et des Assédics.

Et depuis quelques temps, une traque systématique de la fraude, chaque chômeur étant assez peu discrètement soupçonné de toucher indûment ses indemnités. La demande de l'immense majorité des chômeurs est, contrairement à ce certains essaient de faire croire, de retrouver du travail, et non pas de frauder. A ce propos, que dire de ceux qui sont contraints de contourner la loi par nécessité, c'est-à-dire pouvoir continuer à manger à leur faim et ne pas dormir dehors ?

S'il y a environ 5 millions de chômeurs en France, c'est parce qu'il y a 5 millions d'emplois qui n'existent pas. Ce n'est pas en culpabilisant et harcelant les chômeurs dans le seul but de rechercher un emploi qui n'existe pas que le gouvernement résoudra quoi que ce soit.


L'impact psychologique

Il faut se rendre à l'évidence, nous vivons dans une société où nous existons essentiellement au travers de notre travail. Avoir une bonne situation, expression qui pourtant transpire l'immobilisme et, au fond, l'égoïsme, reste la panacée. Je travaille donc je suis.

L'époque faste de notre économie a introduit des impératifs de performance, de réussite individuelle et de réalisation personnelle, être bon dans son travail et dans sa vie. Cette idéologie de l'excellence suscite chez ceux qui n'y arrivent pas une forme de culpabilité liée à la sensation de ne pas être à la hauteur. Tel l'enfant qui ne supporte pas d'être différent des autres, l'adulte privé d'emploi a tendance à souffrir de sa non-conformité au groupe.

Que le phénomène tende à se massifier devrait normalement réduire la culpabilité individuelle. Ainsi le chômeur pourrait-il penser "je ne suis pas seul, nous sommes plusieurs millions, sans doute est-ce davantage la faute de la société que la mienne."

Pourtant, les chômeurs vivent en majorité cette situation comme un échec individuel. Cela tient avant tout dans la façon dont ils sont perçus dans la société, qui a tendance à renvoyer la responsabilité du chômage au chômeur lui-même. S'il ne trouve pas d'emploi, c'est qu'il n'est pas assez motivé, pas suffisamment qualifié, pas ceci ou trop cela.

Les réflexions blessantes sont le lot quotidien de la plupart des chômeurs : "Mon pauvre t'es encore au chômage ? T'as toujours pas trouvé de job ? T'es sûr que t'as bien cherché ?"
La plupart du temps les auteurs de ces réflexions n'ont aucune intention de nuire, et n'en mesurent pas la portée. Pourtant, à chaque fois qu'elles sont prononcées, c'est un peu de la confiance et de l'estime de soi, et finalement de la dignité de l'individu, qui s'en va.

C'est l'anxiété face au quotidien, fait de précarité pour soi et sa famille. Comment tenir jusqu'à la fin du mois ? Pourra t-on continuer à payer la maison ou le loyer ? Quels moyens de subsistance mettre en place ? Le chômage déclenche des catastrophes financières, familiales et sociales.

Ou comment briser des millions d'individus, lentement, en produisant un maximum de souffrances psychiques. Mon activité me fait côtoyer au quotidien des gens qui vivent telle situation, je n'invente rien. A croire que ceux qui nous gouvernent fabriquent de l'énergie avec le malheur.


Petite explication politico-financière

La France ne travaillerait pas assez ? Les salariés commencent à travailler trop tard et quittent l'emploi trop tôt. En clair : l'entreprise pénalise l'économie en cantonnant les actifs dans le sous-emploi. Tout se passe comme si les employeurs se défaussaient sur la société, en lui laissant le soin de s'acquitter d'une mendicité obligatoire à ceux qu'ils laissent pour compte.

"Les entreprises font énormément de profits, ce qui n'est pas condamnable en soi, mais leur répartition pose problème : une partie va vers le désendettement, la plus grande part vers les actionnaires. Il y a très peu pour l'investissement et les salariés, ce qui n'est pas bon pour la croissance, le pouvoir d'achat et l'emploi." Alain Olive, secrétaire général de l'UNSA.

De tous temps, le capital a généré du capital, mais aussi du travail. Nous voici aujourd'hui entraînés dans une société où le capital ne produit que du capital, en ne passant qu'accessoirement par la production. Les échanges de biens et de services passent au second plan, supplantés par une bulle financière dominée par le paraître, les idées reçues, les rumeurs, en un mot la virtualité la plus complète. Le quotidien des millions de gens privés d'emploi est, lui, bien réel.

Les patrons le savent, le chômage leur est favorable, puisque selon des analystes financiers, le plein emploi met les travailleurs en position de force dans les luttes qui les opposent aux patrons. La peur de perdre son emploi et de ne pas pouvoir en retrouver un autre est un bon moyen pour les patrons d'obtenir la soumission de leurs employés.

Le travail est l'ultime bastion de résistance : pour lui, on supporte jusqu'à saturation tellement on a peur de le perdre. Ainsi disait Pierre Bourdieu : "L'institution pratique d'un monde darwinien de la lutte de tous contre tous ne pourrait sans doute pas réussir aussi complètement si elle ne trouvait la complicité des dispositions précarisées que produit l'insécurité et l'existence d'une armée de réserve de main d'œuvre docilisée par la précarité et la menace permanente du chômage."

Trop intellectuelle comme phrase ? Allez, on va faire plus simple. Un conseiller d'Alain Juppé déclare, en 1996 : "Dans la conjoncture actuelle, il n'y a que la pression du chômage qui évite une embardée sociale. Une amélioration sur le terrain de l'emploi entraînerait fatalement une pression salariale que le pays ne peut se payer". Voilà qui est clair pour tout le monde je pense ?

Vous ne saviez pas pour qui voter aux prochaines élections ? Ne vous prenez plus la tête, ça ne changera rien : ils ont tous leurs actions dans les mêmes groupes financiers !


Le temps de la réflexion

Ainsi est-il inconcevable à certains qu'un chômeur puisse avoir des loisirs, et même s'investir dans la vie associative, fut-elle d'utilité publique, en somme qu'il ait une vie sociale comme tout le monde. Son temps doit être dédié exclusivement à la recherche d'un emploi ! C'est là la seule activité réellement reconnue.

Chômeurs, je vous invite sincèrement à regarder en vous ce qui se passe, à ne pas vous mépriser parce-que vous ne travaillez pas. Si vous avez une période pendant laquelle vous ne rencontrez pas grand monde, profitez-en pour méditer sur vous-même pour porter un autre regard à la vie.

C'est précisément ce que la France d'en haut ne veut pas vous voir faire, tellement elle n'en supporte pas l'idée : nous voir penser. Avec tous les efforts qu'ils font pour nous y maintenir, avec force d'éducation et de médias, il doit bien y avoir une raison. Une personne qui passe le clair de son temps à travailler n'a pas le temps de se poser des questions. Car un esclave qui se met à penser ne va pas tarder à se rebeller. Alors va donc travailler, au lieu de bavasser sur internet à lire des articles subversifs !

De l'utilité de l'entreprise
On pourrait se demander pourquoi les entreprises se privent de compétences éprouvées et de fructueuses capacités. Elles ont en effet tout autant besoin de l'expérience des seniors que de la fougue des plus jeunes (à supposer que les seniors manquent de fougue).

C'est la que se situe, à mon avis, le malentendu originel. L'entrepreneur qui créé sa société ne le fait pas pour créer des emplois, encore moins distribuer des richesses. Il le fait pour jouir des bénéfices de sa création, le plus exclusivement possible. Il ne fait appel à une main d'œuvre salariée qu'au besoin, besoin qu'il est de son intérêt de chercher continuellement à minimiser. Et quand on sait qu'en hauts lieux, les plus grands entrepreneurs se donnent la main... L'entreprise, créatrice de richesses ? Oui, mais pour qui ?

Ainsi, si l'entreprise peut se passer de nous, peut-être pouvons-nous œuvrer sans elle ? Toujours est-il, un nombre croissant de travailleurs prend le large vers des horizons plus heureux. Selon une observation de l'APEC, depuis quelques années, les cadres d'une quarantaine d'années sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l'artisanat. Leurs motivations ? Volonté d'indépendance, envie de donner la priorité à un épanouissement personnel plutôt qu'à une forte rémunération. A méditer.

Au fond, qui est le mieux à même de créer les 5 millions d'emplois inexistants, sinon les 5 millions de chômeurs eux-mêmes ? Pourquoi l'ANPE fait tout pour isoler les chômeurs au lieu de les réunir ?

Certaines personnes bien intentionnées, aiment à me faire comprendre que je commence bien mal ma carrière, à prendre de telles positions. Au lieu de se préoccuper de la façon dont je commence, qu'ils s'interrogent plutôt sur la façon dont eux vont finir. L'argent n'a jamais empêché les empires de sombrer.

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par bimmy le 22/01/2006 02:01:42
mon pere dit ke les chomeurs c des glandus qui on la fleme de trouvé u ntravail

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par minus le 22/01/2006 07:26:24
bimmy --> c'est pas grave d'avoir un soi disant pere qui voit pas plus loin que le bout de son nez. J'espere pour toi que tu sauras grandir tout seul.

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par baiocco le 22/01/2006 07:48:34
excellent article, ça rejoint une note de synthèse que j'ai du faire il y a peu.

Le travail c'est le "grand intégrateur". Si tu travaille pas, t'es pas intégré à la société. C'est une valeur nouvelle, dans l'antiquité grecque, c'était le forum ou les citoyens passaient leur temps à discuter et réfléchir sur le monde, au temps des romains, c'étaient les jeux du cirque, ils ne passaient que quelques heures par semaine pour leur véritable travail. Au moyen-age, c'était la religion, ils ne travaillaient qu'à peine 10 à 12h par semaine...

Partager le travail et passer le reste du temps au bénévolat, ne serait-ce pas une solution? (je n'ai pas dit LA) Enfin... y'a toujours une minorité que ça n'arrangerait pas et qui controle la société d'aujourd'hui.

Bravo pour ton article.

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par tucow le 22/01/2006 09:31:46
Un article interessant bien que parfois trop revendicatif et plaintif pour garder sa crédibilité...
Bimmy --> On va bien rigoler en écoutant ton pere le jour ou il sera dans la merde et qu'il cherchera un emploi qu'on lui refusera à cause de son âge...

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Re: au chômage ? bosse fainéant !
Posté par pinpon le 22/01/2006 11:17:05
Si mon texte semble plus pencher vers une victimisation des chômeurs, c'est parce qu'il y a infiniment plus de chômeurs victimes que de profiteurs. Minimiser cet état de fait pour rééquilibrer faussement la balance revient à nier la détresse de beaucoup, et donc la renforcer. C'est une injustice que je ne peux tolérer. Mais crédible... par rapport à qui ? à quoi ?

Modifié le 11/02/2006 13:14:16

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par pitite lune le 22/01/2006 16:56:49
Pour ce qui s'y trouvent, ce n'est paas marrant (normal, je connais la situation !!!). Mais que fairais les "grosses têtes" de notre gouvernement si tout les chômeurs iraient manifester ???

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par chandlermbiing le 22/01/2006 17:50:41
vraiment très bon article... il est difficile de trouver quoi que ce soit à dire de plus. Mais il fait bien réfléchir.

Je dis respect

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par christian garrette le 22/01/2006 19:43:58
Bravo pour la lucidité de ta réflexion et le non-conformisme de ton analyse, alors qu'aujourd'hui les médias, pour la plupart à la botte de nos dirigants et du MEDEF, développent une pensée unique, l'apologie de la réussite selon des critères capitalistes (travailler et devenir le meilleur,aquérir des biens matériels, logement..., );Celui qui n'entre pas dans les clous est montré du doigt et culpabilisé.c'est au nom de ses critères capitalistes ou de rentabilité, qu'on s'attaque aux prestations des privés d'emplois qui abuseraient de leurs situation, de même qu'on s'en prend à la sécurité sociale sous prétextes que les français en auraient trop abusé, ou encore on cherche à casser les services publiques trop coûteux pour la collectivité. Nos têtes pensantes utilisent la technique de la division pour dresser les uns contre les autres, les salariés qui côtisent contre ceux qui refuseraient de travailler, les fonctionnaires soit disant privilégiés contre les salariés du privé, les pauvres patrons qui galèrent, étranglés par les CHARGES contre ces syndicalistes qui n'arrêtent pas de se plaindre alors qu'il existe des contrées où la vie est encore plus difficile.
Comme tu l'a dit dans ton article, les entreprises font des profits, l'argent existe en France; alors pourquoi les richesses produites par les salariés ne prifitent pas à l'ensemble de la société mais seulement à une poignée d'actionnaires (voir les résultats des entreprises du cac 40). Pourquoi devrait-on aujourd'hui travailler plus qu'hier alors que nous sommes capable de produire beaucoup plus qu'il y a 20 ans et que plusieurs millions de personnes sont privés d'emploi (chômeurs officiels + ceux rayés des listes + tous les précaires susceptibles d'être chômeur un jour ou l'autre)
Le chômage n'est pas une fatalité, il est un mal nécessaire pour que vive le capitalisme. Il permet aux entreprises de réduire le coût du travail en remplaçant les salariés par des machines (alors que celle-ci pourraient contribuer a diminuer la pénibilité au travail, à libérer des salariés pour effectuer d'autres tâches plus valorisantes , à développer la formation et l'émencipation de chacun et aussi à diminuer le temps de travail). Il permet également de mettre en concurrence les gens entre eux, c'est aussi le projet de loi Bolkenstein mis en appliquation avant l'heure (employés polonais à 4 euros de l'heure pour la construction du tribunal de Thonon-les-bains, ou encore des empoyés portugais sous les conditions de leur pays d'origine à Fance Télécom).
Je fait tous les jours le constat autour de moi, dans mon entreprise ou à l'exterieur, du ras le bol des gens et en particuliers des jeunes, le constat de leurs sentiment de révolte mais aussi de leur sentiment d'impuissance. Je voudrai leur dire ce message, ne restez pas attéré par la réalité que vous vivez ou que vous observez sur le pas de votre porte, réagissez! il n'y a pas de fatalité les choses peuvent changer. La réussite individuel et individualiste pour tous n'est qu'un leure, il y a toujours plus fort que sois . par contre, collectivement nous pouvons influer sur le cours des choses, il faut y croir, il n'y a pas d'autre solutions pour le bonheur du plus grand nombre, pour que personne ne reste sur le bord de la route. J'encourage chacun à reprendre la route du syndicalisme et de la politique, allez voter, descendez dans la rue, manifestez, exprimez-vous, contribuez a construir un projet de société qui soit le reflet de ce que attendez pour vous et vos enfants, un projet qui naisse du peuple, de ceux qui vivent les politiques que nos énarques mettent en place pour nous et pour servire leurs intérêts, un projet qui serait porté par la plupart et qu'on exigerait sa réalisation par le mouvement social et ceux que l'on aura élu. La démocratie ne peut exister que si les gens dans leur grande majorité se mêle de se qui les regarde, la politique. La tâche n'est pas aisée, mais ne rien faire, c'est accepter que la vie soit encore plus dure et impitoyable pour chacun de nous. Un personnage célèbre et apprécié par tous ceux qui aspire à un monde différent et plus humain disait : soyons réaliste, exigeons l'impossible!

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par comte rostov le 22/01/2006 20:05:45
en réaction à christian
C'est vrai que la seule solution c'est le collectivisme,mais en france il ya un phénomène encore plus grave que le chômage:le désintérêt.
Les gens ont tellemnet été dévalorisés,méprisés,rejetés par le gouvernement qu'ils sont découragés et s'en foutent de tout,sauf quand c'est eux qui sont enfin sur le grill

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Re: au chômage ? bosse fainéant !
Posté par sevas tra le 22/01/2006 20:11:20
Tiens un rouge…
Mais oui c’est vrai, le système capitalisme est le plus horribles des systèmes. Les pÔvres petit employés sont exploités par les grands méchants patrons égoïstes et odieux qui ne pensent qu’a eux.
Prolétaire de tous les pays unissez-vous!!! Révoltez vous contre l’envahisseur, mettez en place la dictature du prolétariat qui seule pourra nous conduire à la société sans classe, au communisme…
Ridicule!
Pourquoi n’avez vous pas cité Marx, car c’est en effet sa rhétorique que vous reprenez dans votre article…
Par exemple: « Les patrons le savent, le chômage leur est favorable, puisque selon des analystes financiers, le plein emploi met les travailleurs en position de force dans les luttes qui les opposent aux patrons. La peur de perdre son emploi et de ne pas pouvoir en retrouver un autre est un bon moyen pour les patrons d'obtenir la soumission de leurs employés. » Tant qu‘a faire vous auriez du reprendre ses termes exacts: armées industrielle de réserve, lutte des classes…

« Vous ne saviez pas pour qui voter aux prochaines élections ? Ne vous prenez plus la tête, ça ne changera rien : ils ont tous leurs actions dans les mêmes groupes financiers ! »
Et hop une conneries de plus.
Mais oui bien sur, on sait tous que ce ne sont que des pourris, ils sont si machiavéliques, ils veulent bien entendu notre perte, leurs but n’a jamais été la lutte contre le chômage, ils veulent au contraire qu’il y en ait plus… A votre avis par quoi passe la croissance? Comment l’État finance t-il ses dépenses? Avec les chômeurs? J’aimerais aussi vous rappeler que le but des politiques c’est de ce faire élire, pas de se faire détester… La baisse du chômage est pour eux du pain béni!


« C'est la que se situe, à mon avis, le malentendu originel. L'entrepreneur qui créé sa société ne le fait pas pour créer des emplois, encore moins distribuer des richesses. Il le fait pour jouir des bénéfices de sa création, le plus exclusivement possible. Il ne fait appel à une main d'œuvre salariée qu'au besoin, besoin qu'il est de son intérêt de chercher continuellement à minimiser. Et quand on sait qu'en hauts lieux, les plus grands entrepreneurs se donnent la main... L'entreprise, créatrice de richesses ? Oui, mais pour qui ? »
Bien sur…
A qui les entreprises vendent elles leur production? Ne faut il pas une demande solvable pour vendre ses produits? Car si pas de revenu->pas de demande-> pas de production-> pas de créations de richesse.
.
« Une personne qui passe le clair de son temps à travailler n'a pas le temps de se poser des questions» .
Ouai et bien reposez vous et réfléchissez un peu plus…

Je ne dis pas que tout est à jeter dans votre article, certaines choses sont bien vus, mais cette façon que vous avez de montrer les entrepreneurs comme des fumiers de la pire espèce est démagogique et m’est insupportable.
Le chômage a des causes beaucoup plus profondes que celle que vous présentez.
Vous auriez mieux fais de vous cantonner à l’aspect sociologique du chômage.

(Pour ceux qui veulent vraiment comprendre l’économie et ses mécanismes je vous invite à lire le Précis d’économie d’Emmanuel Combe, ainsi que Economie et histoire des sociétés contemporaines de Marc Montoussé )

Modifié le 22/01/2006 20:36:18

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par pinpon le 22/01/2006 23:54:21
A l'appellation de rouge, je n'ai pu m'empêcher de sourire. J'avais oublié à quel point l'homme peut être réducteur et enfermé dans ses schémas. Je n'ai rien dit de tel sur l'entrepreneur. Je l'ai moi-même été pendant plusieurs années. Mes illusions économiques, qui ne sont rien d'autre que celles qu'on nous inculque, n'ont pas résisté à l'épreuve de la réalité. Le reconnaître n'est qu'une question d'honnêteté, envers soi et ses semblables. Votre lecture du texte, et l'interprétation que vous en faites, est à l'image de votre pénétration de la problématique sociale : superficielle. Pour le reste, l'avenir vous formera.

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par christian garrette le 23/01/2006 00:40:42
En réponse à sévas tra,
je suis d'accord avec une partie de ton annalyse sur les objectifs de la pluspart des entreprises, bien que j'ose croire que certains entrepreneurs exercent par amour pour leur métier et ont le soucis de le transmettre à d'autres, personnellement j'en connais un et qui en plus partage la pluspart de mes idées; et oui, tous ne sont pas des pourris, JE SUIS D'ACCORD. cependant, pour être dans le monde de l'entreprise depuis quelques années et d'avoir connu des situations de précarités et de ségrégation par rapport à mes idées,je peux te dire te dire que peu d'entrepreneurs et à fortioris d'actionnaires sont des philantropes. Malgré des désagréments que mes engagement ont pus me coûter, je pense encore aujourd'hui et plus que jamais qu'il est primordial et de plus en plus urgent que chacun de nous prennent conscience de la nécessité de s'organiser, dans son entreprise et en dehors pour résister aux politiques libérales qui nous sont imposées et pour proposer, construire ensemble un projet de société en rupture avec celle dans laquelle nous vivons. Cela ne signifie pas qu'il faille abandonner tout ce qu'il pourrait être positif dans notre société (un systeme aussi négatif soit-il fait toujours naître des contradictions qui elles même génèrent des point positifs : révolution informationnelle - nécessité de développer la formation pour faire face à l'évolution des techniques...) mais d'en changer l'orientation, créer des richesses pour la satisfaction des besoins de tous et non pas pour la rentabilité à tout prix et au profit d'une minorité. Aucune dictature ne pourra répondre aux aspirations des gens, ni la dictature du prolétaria, ni celle de l'argent entre les mains des actionnaires ou des énarques (qui souvent sont les mêmes) et qui dominent les marchés et tout ce qu'il réussissent à marchandiser (santé, éducation,poste, énergie, rail...) la télévision, la presse et tout ce qui permet de controler une pensée unique qui pousse les gens à se retrancher dans l'individualisme et à fuire la politique, ne permettra pas a chacun de nous d'être maitre de notre future. La seule réponse pour ma part est de participer en tant que citoyen, inventer un monde nouveau, à partir des réalités et des aspirations des citoyens, avec de nouveaux droits et une démocratie que nous devons reconquérir.
Le chômage a peut-être d'autres causes que l'atitude du MEDEF et de nos gouvernants, mais les économistes ne répondrons pas à tout, ils sont d'ailleurs assez divisés entre eux que ça soit sur les causes comme sur les solutions. A propos, je ne pourrais que te conseiller de lire un ouvrage d'un économiste de gauche " Paul Boccara", son livre s'intitule "une sécurité d'emploi ou de formation". Le problème du chômage et plus généralement de la politique ne doit pas être une affaire de spécialiste, mais bien la préocupation de tous. Il existe des pays ou la liberté d'expression et d'organisation est réprimé, ne gachons pas nos droits si durement conquis par les luttes de nos aînés .
Il est à mon sens d'angereux de dire comme toi et bien d'autres que tous les politiques sont corrompus et qu'il ne sert à rien d'aller voter. Nous devons croire que l'avenir n'est pas écrit d'avance. Que penseraient alors tous ceux qui se sont battus contre l'occupant nazi, ceux qui ont lutter pour que nous ayont un des système de santé les plus performant au monde, ceux à qui l'on doit nos services publiques, ceux qui ont combattus l'appartheid en afrique du sud ou la ségrégation aux USA, ceux qui ont obtenu le suffrage universel, le droit de vote des femmes, le code du travail que nous connaissons, les commités d'entreprises... Je suis un simple citoyen employé à la Poste en CDI comme environ 30% de mes collègues, je suis communiste depuis une vaintaine d'années parceque je refuse de me laisser sacrifier par la loi du fric, parceque je suis révolté de voir tants d'injustices dans cette société et que je suis convaincu qu'un autre monde est possible, à condition que chacun d'entre nous apportent sa pierre à l'édifice. Le communisme est pour moi un chemin vers un monde respectueux des besoins de chacun, de la nature même de l'être humain et de son environnement. Il n'y a pas de projet ficelé et chacun peux y apporter ses idées , ses contradictions sa volonté de débattre le plus librement possible. Les médiats stigmatisent le communisme par rapport à l'expérience des pays dits de l'est, pays dits socialistes. Ce sont des expériences liées à une contexte historique particulier, que nous devons analyser le plus objectivement possible . Les crimes commis contre quiconque en quelques endroit du monde que se soit sont condamnables et sans aucun égard pour ceux qui les ont commis. Le communisme que je revendique ne s'appuie sur aucun model,c'est un chemin vers une société qui n'existe pas et qu'il faut inventer.

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par windowman le 23/01/2006 06:31:28
Pour ma part, je pense effectivement que les entrepreneurs ne mettent pas la priorité sur l'emploi. Normal, ce n'est pas leur préoccupation. Eux se sont engagés à faire fructifier leur entreprise, et à la déveleopper en accroissant sans cesse les bénéfices, attractifs pour les actionnaires et donc générateurs de capitaux permettant de développer l'entreprise. Aujourd'hui, automatiser une entreprise grâce aux profits est effectivement la voie la plus logique pour tous les entrepreneurs car plus sûre politiquement, et plus rentable économiquement. Ce n'est pas particulièrement aux entrepreneurs de devoir tout prendre à leur charge. Pour information, l'essentiel de l'emploi est pourvu par de petites entreprises dans lesquelles la cohésion est assez forte et où régulièrement des choix sont faits dans l'intérêt des salariés. Ne mélangeons pas l'exemple des quelques grandes multinationales au comportement iniquement libéralisant et ces petites entreprises qui luttent pour leur survie.
Moi, ce qui m'inquiète le plus, c'est la politique actuelle du gouvernement. Jusque là, les politiciens n'arrivaient pas à grand chose. On s'enfonçait dans la nécrose et l'horreur à vitesse contrôlée, d'incompétence politique en erreurs de gestion. Aujourd'hui, nous avons un gouvernement des plus compétents, qui sait ce qu'il fait et où il va, et n'a pas peur de s'en donner les moyens. C'est hélàs ce qui donne aux français l'impression qu'ils règlent enfin les problèmes e trouvent toutes les solutions merveilleuses que personne n'a su mettre en place avant. Or, dans le même temps qu'ils tiennent un discours rassurant sur la grandeur de notre nation et de son socialisme qu'il faut "tenter" de sauvegarder, ils revendent toutes les structures économiques qui rapportent de l'argent (EDF-GDF, France Telecom), privatisent tous les secteurs privés d'intérêt général (La Poste, les Transports...) et réforment radicalement les institutions pour les rendre inopérantes et inefficaces (éducation, sécurité socale, santé, chômage, retraite...). Que voir entre ce déclalage ? Je ne crois pas à une erreur involontaire, ni à une nécessité mondialement économique de s'adapter à tout prix à une logique de croissance qui aliene les populations. Pour moi, c'est une politique cohérente et démagogique, d'autant plus dangereuse qu'elle méprise des facteurs écologiques vitaux : on casse l'Etat afin, une fois tout perdu, de pouvoir mettre en lumière son inutilité dans une apologie d'un libéralisme enfin assumé et légitimé par la réalité ainsi accouchée. Cependant, le privé ne peut pas répondre à l'intérêt collectif. Le privé fait du profit sur le court terme en saccageant la pleine et en cultivant la précarité et l'inépanouissement. Seul le collectif est à même d'assurer la survie de notre espèce. Et je ne parle pas seulement de la France, si bien élancée vers les étoiles par ses aïeux et en train de piquer du nez vers l'abîme, je parle de l'ensemble de notre espèce sur la surface du globe. Entre raréfaction des matières premières, déforestation, pollution et réchauffement de la planète, c'est notre survie elle-même qui est hypothéquée par cette privatisation et cette division perpétuelle du pouvoir et donc des objectifs.
La main invisible de la théorie capitaliste ne saura pas sauver notre espèce des conséquences désastreuses des volontés privées... de bon sens tactique pour l'avenir.

P.S. j'apprécie beaucoup l'article qui lance ce débat enfin constructif (à voir avec les intervenants et les prochaines décisions citoyennes...) et plus objectif que tous les discours bornés et stupides des autres tenants de la parole médiatisés (qu'ils soient d'ailleurs de gauche ou de droite, trop occupés qu'ils sont à se tirer dans les pattes et à défendre lleur bout de gras pour défendre réellement nos enfants contre nos mauvais choix politiques...

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par christian garrette le 23/01/2006 15:24:51
en réponse à windowman
je suis bien d'accord avec toi, ça fait plaisir de voir que des gens réfléchissent encore en essayant de se détacher des idées toutes faites, ton analyse est pertinante. Cependant, que penses-tu faire pour que le monde change? comment envisages-tu l'avenir? doit-on, la mort dans l'âme, s'adapter aux cieux capitaliste, ou doit-on tout mettre en oeuvre pour changer ce chemin que certains voudrait tracer d'avance pour nous?
Sachons être prudent quand on aborde la problématique "gauche, droite"!
Je ne crois que ce que je vois, hors je constate tous les jours le peu de différence qui séparre la droite de la gauche majoritaire (les socialistes), tous deux ont pratiqué une politique de droite (privatisations, developpement de la précarité, gel des salaires, politique de rentabilité - services publiques soumis aux restrictions budgétaires...)soit disant pour relancer la croissance, alors qu'elle ne cesse de baisser. Cette gauche "caviar" ne remet pas en cause le capitalisme, elle l'accompagne pour que la pilule soit plus facile à avaler pour ceux qui souffrent, ceux qui sont exclus. Par contre toute une partie de la gauche qui lutte au quotidien sur le terrain pour soutenir des idées alternatives à la loi de l'argent roi, sont avec ceux qui vivent la réalité de millions de français, ce sont des militants qui consacrent gratuitement une partie de leur temps libre à la lutte, au débat d'idées, à concevoir des tracts et les distribuer à proposer des initiatives d'actions portants un projet de société nouveau, à faire la grêve et donc à sacrifier un jour, deux jours ou plus de salaire. Ce sont des citoyens landas pour qui les valeurs de solidarité, de fraternité, de partage et de démocratie signifient vraiment quelque chose; ce sont ces valeurs qui anniment au quotidien leurs engagement, leurs luttes, voilà où est la vrai gauche, celle héritiaire des valeurs de la révolution française, des droits de l'Homme et du citoyen. C'est exactement pour ces valeurs là et leurs défense au quotidien dans le débat et l'action, que je suis devenu communiste il y a 20 ans.Je me souviens encore, mon premier combat à été internationnal puisque l'on militait pour la libération de Nelson Mandela et l'abolition de l'apartheid en Afrique du sud. Alors qu'à peine 2 ou 3% de la population française le connaissait, du moins de nom, certains nous disaient d'ailleurs "ah, Nelson Mandela, le terroriste sud africain?", dix ans après, il était libéré et recevait le prix nobel de la paix.
Chacun peut trouver sa place dans l'édifice d'une société nouvelle respectant les aspirations de tous, à partir de ce que nous vivons et de nos besoins.
La révolution, mot aujourd'hui galvaudé, ne signifie pas autre chose que le "changement", nous devons la faire vivre pour que ce soit un chemin en perpétuelle mutation vers un avenir toujours un peu plus à notre image, pour que les conditions du bonheurs soient les mêmes pour tous.

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par christian garrette le 23/01/2006 15:27:11
en réponse à windowman
je suis bien d'accord avec toi, ça fait plaisir de voir que des gens réfléchissent encore en essayant de se détacher des idées toutes faites, ton analyse est pertinante. Cependant, que penses-tu faire pour que le monde change? comment envisages-tu l'avenir? doit-on, la mort dans l'âme, s'adapter aux cieux capitaliste, ou doit-on tout mettre en oeuvre pour changer ce chemin que certains voudrait tracer d'avance pour nous?
Sachons être prudent quand on aborde la problématique "gauche, droite"!
Je ne crois que ce que je vois, hors je constate tous les jours le peu de différence qui séparre la droite de la gauche majoritaire (les socialistes), tous deux ont pratiqué une politique de droite (privatisations, developpement de la précarité, gel des salaires, politique de rentabilité - services publiques soumis aux restrictions budgétaires...)soit disant pour relancer la croissance, alors qu'elle ne cesse de baisser. Cette gauche "caviar" ne remet pas en cause le capitalisme, elle l'accompagne pour que la pilule soit plus facile à avaler pour ceux qui souffrent, ceux qui sont exclus. Par contre toute une partie de la gauche qui lutte au quotidien sur le terrain pour soutenir des idées alternatives à la loi de l'argent roi, sont avec ceux qui vivent la réalité de millions de français, ce sont des militants qui consacrent gratuitement une partie de leur temps libre à la lutte, au débat d'idées, à concevoir des tracts et les distribuer à proposer des initiatives d'actions portants un projet de société nouveau, à faire la grêve et donc à sacrifier un jour, deux jours ou plus de salaire. Ce sont des citoyens landas pour qui les valeurs de solidarité, de fraternité, de partage et de démocratie signifient vraiment quelque chose; ce sont ces valeurs qui anniment au quotidien leurs engagement, leurs luttes, voilà où est la vrai gauche, celle héritiaire des valeurs de la révolution française, des droits de l'Homme et du citoyen. C'est exactement pour ces valeurs là et leurs défense au quotidien dans le débat et l'action, que je suis devenu communiste il y a 20 ans.Je me souviens encore, mon premier combat à été internationnal puisque l'on militait pour la libération de Nelson Mandela et l'abolition de l'apartheid en Afrique du sud. Alors qu'à peine 2 ou 3% de la population française le connaissait, du moins de nom, certains nous disaient d'ailleurs "ah, Nelson Mandela, le terroriste sud africain?", dix ans après, il était libéré et recevait le prix nobel de la paix.
Chacun peut trouver sa place dans l'édifice d'une société nouvelle respectant les aspirations de tous, à partir de ce que nous vivons et de nos besoins.
La révolution, mot aujourd'hui galvaudé, ne signifie pas autre chose que le "changement", nous devons la faire vivre pour que ce soit un chemin en perpétuelle mutation vers un avenir toujours un peu plus à notre image, pour que les conditions du bonheurs soient les mêmes pour tous.

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par christian garrette le 23/01/2006 15:32:23
en réponse à windowman
je suis bien d'accord avec toi, ça fait plaisir de voir que des gens réfléchissent encore en essayant de se détacher des idées toutes faites, ton analyse est pertinante. Cependant, que penses-tu faire pour que le monde change? comment envisages-tu l'avenir? doit-on, la mort dans l'âme, s'adapter aux cieux capitaliste, ou doit-on tout mettre en oeuvre pour changer ce chemin que certains voudrait tracer d'avance pour nous?
Sachons être prudent quand on aborde la problématique "gauche, droite"!
Je ne crois que ce que je vois, hors je constate tous les jours le peu de différence qui séparre la droite de la gauche majoritaire (les socialistes), tous deux ont pratiqué une politique de droite (privatisations, developpement de la précarité, gel des salaires, politique de rentabilité - services publiques soumis aux restrictions budgétaires...)soit disant pour relancer la croissance, alors qu'elle ne cesse de baisser. Cette gauche "caviar" ne remet pas en cause le capitalisme, elle l'accompagne pour que la pilule soit plus facile à avaler pour ceux qui souffrent, ceux qui sont exclus. Par contre toute une partie de la gauche qui lutte au quotidien sur le terrain pour soutenir des idées alternatives à la loi de l'argent roi, sont avec ceux qui vivent la réalité de millions de français, ce sont des militants qui consacrent gratuitement une partie de leur temps libre à la lutte, au débat d'idées, à concevoir des tracts et les distribuer à proposer des initiatives d'actions portants un projet de société nouveau, à faire la grêve et donc à sacrifier un jour, deux jours ou plus de salaire. Ce sont des citoyens landas pour qui les valeurs de solidarité, de fraternité, de partage et de démocratie signifient vraiment quelque chose; ce sont ces valeurs qui anniment au quotidien leurs engagement, leurs luttes, voilà où est la vrai gauche, celle héritiaire des valeurs de la révolution française, des droits de l'Homme et du citoyen. C'est exactement pour ces valeurs là et leurs défense au quotidien dans le débat et l'action, que je suis devenu communiste il y a 20 ans.Je me souviens encore, mon premier combat à été internationnal puisque l'on militait pour la libération de Nelson Mandela et l'abolition de l'apartheid en Afrique du sud. Alors qu'à peine 2 ou 3% de la population française le connaissait, du moins de nom, certains nous disaient d'ailleurs "ah, Nelson Mandela, le terroriste sud africain?", dix ans après, il était libéré et recevait le prix nobel de la paix.
Chacun peut trouver sa place dans l'édifice d'une société nouvelle respectant les aspirations de tous, à partir de ce que nous vivons et de nos besoins.
La révolution, mot aujourd'hui galvaudé, ne signifie pas autre chose que le "changement", nous devons la faire vivre pour que ce soit un chemin en perpétuelle mutation vers un avenir toujours un peu plus à notre image, pour que les conditions du bonheurs soient les mêmes pour tous.

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par windowman le 23/01/2006 16:16:03
Comme tu le soulignes si bien, c'est la logique libérale qui pose les problèmes d'aujourd'hui et de demain. De nombreuses alternatives ont été pensées et proposées, mais peu de personnalités politiques influentes reprennent ces idées. Et c'est bien connu que le français, mouton de panurge s'il en est ces dernières décennies, n'aime pas les petits nouveaux qu'on n'a jamais vus ni à la télé ni au gouvernement dans des partis préhistoriques et dépassés !
Pour moi, l'essentiel est avant tout d'assurer notre survie biologique, qui est menacée à assez court terme selon de plus en plus de spécialistes ignorés par les médias et les politiques. Après, une fois la vie assurée, on peut bien continuer à vivre malheureux comme aujourd'hui si la majorité de la population s'en contente...

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par kitty le 26/01/2006 21:28:30
franchement je vais pas dire grand chose mais seulement que ton article est un "vrai" article , qui est très interressant!! j'avous qu'il y a 1 ou 2 trucs que j'ai pas compris mais je trouve que c'ets bien que tu donnes ton avis comme ça , car ça fait réfléchir...

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par ericounez le 04/02/2006 17:18:36
voila un article plein de préjugés économiques qui sont complètment illogiques quand on y réfléchit un peu--mais malheureusement très courant en France où montrer l'horreur du capitalisme est un sport national--mais où réfléchir objectivement l'est moins.

Tu dis par exemple que les entreprises peuvent se passer des travailleurs : mais c'est faux ! Comment une entreprise pourait-elle produire ? Ce qu'elle cherche, c'est produire le plus avec le moins--autrement dit optimiser sa production. L'on pourrait penser que son seul moyen est de baisser les salaires--mais c'est faux ! Un salarié avec un salaire élevé est plus motivé et ne cherche pas un travail ailleurs, donc pas de risque de le perdre s'il est bon. Donc baisser les salaires peut agir négativment sur la productivité !
Comme on le voit, le but d'une entreprise est d'être parfaitement efficace--mais qui pourrait être contre ca? Explique moi l'interêt de produire autant en utilisant plus que necessaire; à l'heure où l'on veut se développer durablement, ca me parait vraiment débile.... Cette recherche de l'efficacité est justement ce qui fait que le capitalisme marche mieux que n'importe quel autre système de production, y compris le communisme, où necessairement, puisque chacun recoit selon ses besoins et non selon son travail, personne n'est incité à beaucoup travailler (et si tu compte sur la bonne volonté humaine...)

Alors, effectivement, il y a beaucoup de chômage en France--mais te demandes tu pourquoi ? Peut être que si licencier n'était pas si dur, les entrepreneurs embaucheraient plus (ce n'est pas de l'économie mais de la psychologie !! ). Peut être que si les impôts étaient un peu moins élevés, les entreprises seraient plus rentables et embaucheraient plus. Voila deux pistes...

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Re: Au chômage ? Bosse fainéant !
Posté par kenan le 16/04/2006 07:52:19
La France est un pays où l'on trouve parmis le plus grand nombre d'avantages sociaux= balance négative;
La France est le pays où il y a la plus grande rupture entre les citoyens et les politique, ainsi qu'entre les patrons et les employés grâce aux syndicats.
Ce qui engendre que les entreprises qui rapportent viennent vendre chez nous, mais n'emploient pas chez nous (normal)= balance négative;
Mis à part les impôts élevés (dont on ne cesse de réclamer la baisse) et les finesses de capture de l'état de certains biens "perdus" notamment dans les histoires d'héritage, qui constituent la balance positive... il faut bien reconnaître que l'on récupère plus d'argent que NOTRE pays n'en gagne.

Il y a donc des moments où il faut faire la part des choses et se rendre compte qu'au niveau de chaque citoyen, la réflexion doit sortir du nombril et que chacun doit avoir une réflexion globale sur la vie de notre pays et pas juste de sa propre situation.

Et il ne s'agit pas de défendre les dictatures économiques, mais il faut se rappeler que la solidarité ce n'est pas juste pour ce qui ont les moyens économiques de donner...

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