Qui est-il ? D'où vient-il ? N'est-il qu'un mythe destiné à faire sourire les enfants ? Rien n'est moins sur ! Présentation de ce sympathique Père-Noël.
Un mythe païen
Le Père-Noël, vieux d'au moins 10 000 ans, serait né chez les Indos-Européens et représentait, à l'époque, une sorte de sorcier représentant l'esprit de la nature. Souvent vêtu, dans l'imaginaire des divers peuples, d'une longue robe ainsi que d'un bâton, il portait déjà sa grande barbe blanche. Le sorcier jouait le rôle d'intermédiaire entre les chasseurs du groupe et l'Esprit de la forêt, qu'il tentait de se concilier en lui offrant des sacrifices et en enflammant un arbre. Bien loin du Père-Noël que l'on connaît aujourd'hui... L'autre ancêtre du Père-Noël serait le Dieu Odin qui, chez les Germaniques, aurait le pouvoir de faire revenir le soleil après l'hiver. Afin de l'appeler, les gens plantaient un sapin illuminé avec des torches devant leur demeure et attendait... Le Père-Noël. Celui des Germaniques était beaucoup plus proche du Père-Noël que l'on connait : vêtu de rouge et volant dans un traineau tiré par des rennes.
L'Église et le Père-Noël
L'Église, comme toujours, refuse d'admettre que certains peuples idolâtre une autre entité que Dieu. Ainsi, dans le but de remplacer le Père-Noël, qui n'a aucune connotation religieuse, l'Église fait naître un saint. Elle tente, au moyen-âge, d'éliminer toute trace du sorcier de la nature des Indo-Européens et du Père-Noël des Germaniques. Naît alors St-Nicolas !
Qui est St-Nicolas ?
St-Nicolas serait un saint né de la fusion de deux saints. Bref, St-Nicolas n'est pas réellement une personne, mais bien un mélange de deux saints de l'Église. Pourtant, on parle de lui comme étant quelqu'un de bien réel : miracles, légendes, St-Nicolas reste une saint plein de bonté aux yeux de bien des gens. L'Église trouve donc en lui un compromis : le Père-Noël devient une homme d'Église en la personne de St-Nicolas. Au fil du temps, l'Église déclara que la tournée des miracles de St-Nicolas devrait se faire la même journée que la fête de la naissance de Jésus et c'est pourquoi la St-Nicolas est aujourd'hui fêté le 24 décembre. Ceci dit, elle est encore fêtée le 6 décembre dans l'est (Lorraine et Alsace) et le nord de la France, ainsi qu'en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Autriche.
Le Père-Noël actuel
Venons en donc au fait : la Père-Noël tel que nous le connaissons est né aux États-Unis et est un dérivé de St-Nicolas. En 1809, l'écrivain Washington Irving parle, pour la première fois, d'un saint Nicolas qui se déplacerait dans le ciel, à cheval, pour distribuer plus rapidement ses cadeaux. En 1821, un pasteur, Clement Clark Moore, rédige un charmant conte de Noël pour sa fillette, A Visit From St. Nicholas. C'est dans cette version qu'apparaît une figure plus moderne du Père Noël : l'auteur dépeint le personnage comme un bonhomme grassouillet et rieur. La presse reprendra ce conte en 1823 et le rendra très populaire, même au-delà des frontières américaines. Elle lui ajoute même le traîneau et les rennes des vieilles légendes du Nord, pour remplacer le bon vieil âne ou le cheval.
Le meilleur vendeur de tous les temps
Le Père-Noël fait vendre, et vendre, et vendre ! On se sert aujourd'hui de lui afin d'inciter la population des pays du monde à acheter : le Père-Noël a trop de travail, il faut l'aider ! C'est en 1931 que le rôle du Père-Noël en tant que vendeur atteingnit son apogé : il devient le Père-Noël de Coca-Cola. C'est d'ailleurs grâce (ou à cause ?) de cette publicité que nous nous représentons aujourd'hui le Père-Noël comme un vieux monsieur à la barbe blanche, au ventre rebondi et tout de rouge vêtu.
Et finalement... maman Noël
Octobre 2001 : La Commission européenne dit non à la Mère Noël. La loi sur l'égalité des sexes en vigueur au sein de l'Union n'oblige pas le Père Noël à avoir un équivalent du sexe féminin, a décrété la Commission européenne. La Commission a rejeté, pour le motif qu'il s'agissait d'un "coup de marketing", une demande introduite par le groupe de distribution britannique Woolworths qui, selon l'instance européenne, entendait vendre des costumes de Mère Noël aux côtés de ceux du Père Noël au nom de la clause sur l'égalité des sexes. (Reuters) |
Rapport d'abus
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