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La Grande Inter
Posté par cronos le 20/08/2004 07:56:14
L'Inter de Milan, de son vrai nom, le F. C. Internazionale est l'un des grands clubs de football du championnat italien. Chaque année, les "nerazzurri" sont prétendant à la victoire finale au même titre que la Juventus ou le Milan AC. Mais ce statut fut difficile à acquérir et l'histoire de l'Inter n'est pas sans intérêt, particulièrement la période de ses plus grands succès, dans les années 60, ou elle acquit, à raison, son nom de "Grande Inter".

La "Grande Inter", protagoniste en Italie, en Europe et dans le Monde, est depuis toujours considérée l'Inter de Angelo Moratti, président de 1955 à 1968, période des plus grands succès des "nerazzurri".
Angelo Moratti succéda à la présidence du glorieux club italien à Carlo Masseroni, qui guida l'Internazionale F. C., entraîné par Alfredo Foni, à la conquête du "scudetto" dans les saisons 1952-53 et 1953-54.
Pendant les cinq premières années de la nouvelle gestion, s'alternèrent, sans succès, différents techniciens qui ne réussirent pas à donner à l'équipe une identité très précise et les résultats furent assez décevants.

Le tournant décisif arrive en 1960, année où le club engage à la direction technique de l'équipe Helenio Herrera, entraîneur de l'équipe nationale espagnole et ex entraîneur du Barcelone qui avait fait jeu égal avec le mythique Real Madrid.

Le technicien argentin deviendra un des plus grands personnages du football italien. Avec lui, débarque en Italie Luisito Suarez, son meneur de jeu "de confiance". Les idées novatrices et souvent critiquées, Herrera veut construire une équipe à la physionomie très précise, que ce soit en dedans ou en dehors du terrain, affrontant la mentalité de beaucoup de joueurs qui n'étaient pas disposés à s'adapter à un jeu basé essentiellement sur l'aspect athlétique. De sa manière de voir le football, en fera les frais Antonio Valentin Angelillo, que Herrera ne voudra plus au centre de son attaque, nonobstant son record de but marqués en une saison (33 en 1958-59) et la réputation de "goleador" dont il jouissait.

Son équipe idéale se basait sur un excellent gardien, Buffon puis Sarti, un couple de bon défenseurs centraux formé de Guarneri et Picchi, un arrière rugueux marquant l'homme tel que Burgnich et un défenseur latéral près à s'insérer dans le couloir gauche et capable de porter le danger dans la surface adverse, rôle novateur pour le football italien et exécuté à la perfection par le capitaine Facchetti. Devant la défense opérait un milieu récupérateur (Zaglio, Tagnin, Bedin) capable de mettre en mouvement à droite le très rapide Jair, à gauche Corso, gaucher d'une classe immense, et le meneur Suarez, rapide à donner le ballon à un extraordinaire attaquant tel que Mazzola, mais également à l'autre pointe (Di Giacomo, Milani, Domenghini, Peiro). Le "catenaccio" fut revisité et transformé par le "Mago" (le Magicien) en un jeu vivace qui trouvera très rapidement la reconnaissance des pairs que cela soit en Italie ou en dehors des frontières transalpines.



L'aventure de Herrera commence avec l'Inter qui parvient à la troisième place du championnat en 1960-61, seconde l'année suivante et qui devient Championne d'Italie pendant la saison 1962-63.
L'année suivante commence pour les "nerazzuri" l'aventure de la Coupe des Champions (dénomination de l'époque pour la Ligue des Champions, réservée au seul vainqueur des championnats européens) et le cheminement pour Mazzola et ses camarades ne se présente pas simple. Au premier tour les champions d'Angleterre de l'Everton sont battus par un score de 1-0 sur l'ensemble des deux matchs, aller et retour ; alors qu'en huitième les français du Monaco furent surclassés (1-0 et 3-1). En quart de finale le Partizan de Belgrade s'incline sans efforts (2-0 et 2-1) et en demi l'Inter se trouve opposé aux forts allemands du Borussia Dortmund contre lesquels ils font match nul 2-2 en Allemagne pour ensuite gagner à San Siro par deux buts à zéros. Le leader de l'équipe est alors Sandro Mazzola qui dans la compétition a déjà réalisé cinq buts et le 27 mai 1964 se joue à Vienne la grande finale contre le mythique Real Madrid. L'équipe espagnole est composée de grands champions, désormais plus tout jeunes, comme Arancio, Puskas et Di Stefano et arrive au rendez-vous relativement fatiguée. Helenio Herrera, qui connaît bien ses adversaires, ex rivaux dans le championnat espagnol, met en place la rencontre sur un rythme et une vitesse élevés, des éléments qui depuis le début feront la différence. Les "nerazzurri" triomphe par 3-1 avec un doublé de Mazzola et un but de Milani et conquièrent pour la première fois la Coupe des Champions. Le meilleur sur le terrain et le "vieux" Tagnin et Mazzola reçoit le prix de meilleur buteur du tournoi avec sept réalisations.
Après seulement quelques jours, le 7 juin 1964, l'Inter se retrouve à jouer un autre match historique, celui qui définira l'attribution du "scudetto" entre les deux premiers à égalité de points, contre le Bologne à l'Olimpico, où, au terme d'une partie précédée de beaucoup de polémiques et tensions, les "nerazzuri" s'inclineront par 2-0.
En septembre se disputent les finales de la Coupe Intercontinentale contre les argentins de l'Indenpendiente et il est nécessaire de jouer un troisième match pour départager les deux adversaires, l'independiente s'étant imposé 1-0 à Buenos Aires et l'Inter ayant répondu par une victoire 2-0 à San Siro. Le 26 septembre 1964 à Madrid, l'Inter devient Championne du Monde des clubs gagnant 1-0 grâce à un but de Mario Corso dans les temps supplémentaires.

Pour la Coupe des Champions de 1964-65, l'Inter entre dans la compétition directement en huitième de finale, où ils malmènent le Dynamo de Bucarest 6-0 à Milan et un 1-0 en Roumanie. En quart de finale, c'est au tour des écossais du Glasgow Rangers de se faire éliminer par machine de guerre d'Herrera (3-1 et 1-0). L'adversaire en demi-finale est le Liverpool champion d'Angleterre qui gagne à l'aller par 3 buts à 1, laissant ainsi peu d'espoir pour le retour aux joueurs interistes. Deux semaines plus tard, à San Siro, Herrera accomplit un miracle motivant au maximum ses joueurs, qui répondent brillamment avec un historique 3-0. Le premier but est de Corso avec un coup franc en "feuille morte", le second est l'œuvre de Peiro qui vole le ballon au gardien durant son dégagement (interdit aujourd'hui) et le but de la victoire est signé par le capitaine Facchetti avec une formidable frappe de l'extérieur de la surface. L'Inter accède comme cela à la grande finale qui se déroulera cette année justement à Milan. Le 27 Mai 1965, c'est le Benfica de Eusebio et Torres, l'adversaire à battre et c'est un but de Jair, avec un ballon rendu glissant par la pluie que le gardien lusitanien ne réussit pas à contôler, qui décidera le match. Deuxième Coupe des Champions pour l'Inter dans une saison historique dans laquelle ils parviennent même à conquérir le "scudetto" devant le Milan AC. En septembre, un nouveau défi avec l'Independiente est lancé pour la Coupe Intercontientale et, après le 3-0 de San Siro à l'aller, les nerazzurri résistent à Buenos Aires lors du match retour (0-0) ; et le 15 septembre 1965 ils deviennent pour la seconde fois consécutive Champion du Monde.

Dans l'édition 65-66 de la plus importante compétition européenne l'Inter se présente comme l'équipe à battre et arrive en demi-finale où le Real Madrid prend sa revanche de la défaite de Vienne éliminant les nerazzurri. L'équipe espagnole est complètement nouvelle et l'Inter fait un mauvais choix tactique au match aller, où Helenio Herrera, visant à limiter les dégâts, présente une équipe très défensive qui ressort battu 1-0. Au retour à Milan la partie se termine par un score de 1-1, les nerazzurri sont éliminés. Sortis du tournoi européen, les nerazzuri reprennent le scudetto perdu lors du match de barrage deux auparavant et ils deviennent Champion d'Italie devant le Bologne. Le résultat est historique pour l'Inter, qui conquiert là le dixième titre de son histoire pouvant désormais inscrire la première étoile (équivalent à dix championnats gagnés) sur le maillot bleu et noir.

L'année suivante (1966-67) les nerazzurri se représentent avec l'intention de reprendre le titre européen et ils semble être imbattable. Ils arrivent en finale éliminant dans l'ordre le Torpedo de Moscou, le Vasas de Budapest, le Real Madrid (gagnant aller et retour) et le CSKA Sofia (en trois match). L'adversaire en finale (à Lisbonne) est l'équipe championne d'Ecosse du Celtic Glasgow, formation très offensive, et les nerazzurri arrivent au rendez-vous très fatigués par une saison extrêmement dure (la plupart des joueurs de l'équipe étant également sélectionnés et titulaire dans la sélection nationale italienne, alors également entraînée par Helenio Herrera). Malgré cela, l'Inter prend l'avantage grâce à un but de Mazzola mais, en seconde mis-temps, les écossais égalisent et, à sept minutes de la fin de la rencontre, ils inscrivent le but de la victoire. Herrera est alors accusé d'être trop lié à son schéma de "catenaccio", alors que les écossais montrent un modèle de jeu qui sera considéré comme "l'annonce" du football total. Peu de jours après, tombant à la surprise de tous à Mantova, les nerazzurri perdent aussi le championnat, les critiques ne manquent pas et on accuse principalement Herrera de ne faire confiance qu'à un petit nombre de joueurs, ne donnant pas l'opportunité aux remplaçants de jouer et de faire reposer les titulaires, amenant de cette manière une équipe épuisée aux rendez-vous décisifs de fin de saison.

Le "Mago" occupera la place d'entraîneur encore pour la durée d'un championnat, finissant cinquième et en 1968, Angelo Moratti aussi laissera l'Inter cédant la chaise de président à Ivanoe Fraizzoli. Ainsi se conclut l'histoire d'une équipe parmi les plus légendaire de l'histoire du football mondial, que cela soit par les joueurs qui l'ont composé ou par les résultats qu'elle a obtenu, apportant au palmarès de la société coupes et trophées nationaux et internationaux, qui, jusqu'à aujourd'hui non plus jamais été conquis.


En tant que supporter de l'Inter, j'ai voulu partager avec vous l'histoire des plus beaux jours de ce club en traduisant ce texte d'un site de fans. J'espère que vous ne regarderez plus l'Inter de Milan comme un vulgaire outsider du championnat italien ou comme l'équipe qui a de l'argent mais pas de jeu... Son histoire, lointaine certes, est chargée de grandes entreprises et un jour le succès reviendra, c'est certain.

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