Festival des arts populaires de Marrakech

Le coup d'envoi de la 38e édition du Festival national des arts populaires de Marrakech (FNAP) a été donné mardi soir. Toutes les troupes participantes ont défilé dans une magnifique procession de sons et de couleurs.

Tout le long du parcours qui allait de la place de la Liberté au Palais Al Badiï, les troupes marocaines, sénégalaises, polonaises, égyptiennes, ou ivoiriennes ont présenté, au public admiratif, un aperçu de leurs arts ancestraux.

Le festival qui a démarré sur les chapeaux de roues investira, chaque soir, le cadre prestigieux du palais Badiï, le théâtre Royal, la célèbre place Jamaâ el Fna ou encore l'espace El Harti.

Organisée désormais par une association spéciale pour le festival, formée par l'ONMT, le ministère des Affaires culturelles, les collectivités locales, les Chambres professionnelles élues et les associations professionnelles, le Festival des arts populaires de Marrakech s'ouvre pour la première fois aux troupes de danse et de chant d'Europe et d'Afrique.

La mise en place des troupes, la mise en scène et la direction artistique ont été confiées à Lahcen Zinoun qui a pour mission de veiller sur l'authenticité de notre patrimoine folklorique conformément à son originalité ainsi que sur la pureté des chants, des danses, coutumes et des parures des artistes.

Lancé le 14 mai 1959 par Moulay Ahmed Alaoui à la demande de S. M. Mohammed V, le FNAP de Marrakech a 44 ans, mais durant cette période, seules 37 éditions furent organisées.

Le FNAP a donc pu résister au temps et aux multiples difficultés, mais aussi aux erreurs qui allaient enterrer cette grande manifestation artistique musicale, et culturelle populaire.

"Nous voulons montrer le vrai visage du Maroc, pas celui que certains ont voulu nous donner", avait déclaré lors de la présentation du festival le ministre marocain de la Culture, Mohamed Achaari, en allusion aux attentats terroristes du 16 mai qui ont fait 43 morts et près d'une centaine de blessés à Casablanca.

Les 29 troupes folkloriques traditionnelles marocaines qui ont convergé vers la célèbre cité ocre en provenance de toutes les régions du Royaume ont déjà commencé à présenter quelques facettes des chants et danses de l'Atlas, à dévoiler ce patrimoine séculaire, cette richesse nationale et à démontrer, preuves à l'appui, que le Maroc est et demeure, ce havre de paix.