Extrait du site https://www.france-jeunes.net |
Le répertoire des anonymes |
Un adolescent solitaire sombre dans la mélancolie puis découvre l'âme soeur, mais pas où il pensait la trouver... |
Marie. J'étais bien content de l'avoir trouvée ma petite Marie. Elle était en quelque sorte une fille idéale (beau physique...). C'était le genre de fille qui disposait de tout ce que l'on pouvait attendre d'une adolescente. Je me rappelle ses attitudes, ses expressions. Je me souviens également de son ravissant petit minois. Ces souvenirs restent encore assez vagues (elle m'a donc si peu marquée ?). Lorsque j'essais de visualiser son visage, je n'y arrive pas du premier coup. Ce ne sont pas des souvenirs distincts, et je dois donc procéder par étapes. Ses cheveux, ses yeux, son sourire, que je replace ensuite sur mes souvenirs de son corps. Je fignole après en lui insuflant ses attitudes, son caractère, sa façon de penser, et j'en arrive au final par sa visualisation encore incomplète, mais suffisante pour pouvoir la décrire une fois de plus (je n'ai fais que ça durant un temps...). Par où commencer ? Je vais commencer par le plus évident : son visage. Un visage diaphane et froid. Des traits assez délicats qui ne gâchent en rien sa peau source de lumière (aveuglante). Le tout très joliment enrobé par ses cheveux roux, qui (bien coiffés) épousent parfaitement ses traits. Ses cheveux roux ni trop pâles ni trop éblouissants qui créent un joli contraste qui n'en finissait pas de m'intriguer. Ses yeux verts (très étranges...) qui vous regardent avec ce petit air de chien battu. Et c'est à cet instant précis que ses lèvres, fines et discrètes, s'ouvrent et laissent entrevoir un discret et charmant sourire. Ses yeux se mettent à pétiller et vous vous sentez incroyablement calme durant de (trop) courtes secondes. Marie. La fille que j'attendais est venue tout simplement vers moi avec son petit air mutin, et je me suis laissé faire (erreur ?). Elle me faisait fondre (je crois). J'aimais son corps, j'aimais ses expressions, son attitude un peu forcée parfois. J'aimais tout son être... Ensuite est venue la traditionnelle période de trouble (inévitable !). Nous sommes beaucoup sortis. On a du faire toute la région ensemble. Je crois fortement que c'est cette période qui fut fatale à notre relation "amoureuse". Enfin, moi je pensais être amoureux, mais elle, je n'en suis pas si sûr. Elle souriait tout le temps, était tout le temps partante pour aller quelque part. Elle aimait prendre des initiatives et choisissait elle-même où on devait aller et avec qui on devait y aller. Ce n'étaient pas mes amis (bien sûr !), c'était les siens... Lorsqu'elle était avec ses amis, on ne pouvait la voir plus heureuse. Je m'effaçait derrière. Par contre, quand elle rencontrait les miens, elle se trouvait plus désagréable qu'à l'accoutumée, comme si elle était persuadée de leur inintérêt. C'était une des choses (et il y en avait beaucoup d'autres) que je n'aimais pas chez elle. Je l'entends encore dire un jour d'été (je hais l'été !) : -Eh viens ! On va à la plage ! Je déteste la plage. J'ai toujours haïs la plage. L'horrible sensation du sable chaud qui vous irrite les pieds, les exhalaisons salées de l'eau de mer qui vous gratte le nez, les stupides et pathétiques jeux de plage et j'en passe ! Pour peu qu'il y ait du vent, vous vous retrouvez avec plusieurs kilos de sables dans les yeux (j'ai bien fait de renoncer aux lentilles). Ensuite, on rentre chez soi, fatigué de n'avoir rien fait, on fout du sable partout et on prend une douche à contre-coeur. J'avais beau essayé de la dissuader, lui soutenant qu'une simple balade ou qu'une après-midi dans le canapé en regardant un film de location était bien plus agréable, mais rien n'y a fait. La plage n'est qu'un exemple, il y a eu d'autres occasions où je suis sorti contre mon gré et même où je ne suis pas sorti du tout. Je ne le regrette pas. Du coup, elle m'a quitté. Le plus étonnant est que je m'attendais à cette rupture. Ce n'est pas que je ne l'aimais plus, c'est que je me suis aperçu trop tard qu'elle était trop bien pour moi. Il n'y a rien d'autre à dire, si ce n'est qu'elle m'a fichu un sacré coup au moral... Mon répertoire est la meilleure des lecture. J'aimerais m'y plonger comme on peut se plonger dans un roman ou un bon film. Je lis les trois quarts du temps... Jusqu'il y a quelques jours, j'errais encore, fidèle au poste, à travers les ruelles sombres et étroites de ma ville (qui commence sérieusement à me lourder !) et de mon esprit (torturé). Je suis donc resté dans un état de semi-conscience. J'explique : j'avais beau rester vigilant et attentif au monde réel, j'éprouvais une effroyable envie d'aller me coucher dans un lit bien tiède et bien bordé, pour divaguer ensuite dans quelques fantasmes et planifications érotiques. Ensuite je pourrais m'endormir profondément, espérant que ces fantasmes (créés avec l'aide de mon répertoire, bien sûr !) persistent en tant que rêves. En bref, j'étais redevenu comme avant, sujet à mes rêveries changeantes et un brin perverses... Natalie. Voici donc la fin de mes dernières aventures amoureuses. Je vis maintenant une nouvelle idylle, plutôt dérangeante je dois l'avouer, car entretenant une variante du même malaise que je décrivais au début de ce récit, mais également terriblement excitante par les bienfaits qu'elle me procure. Je peux toujours essayer d'écrire un passage sur Natalie, mais je ne sais pas par où commencer une fois de plus (et les sentiments que je m'efforcerai à décrire seraient bien en deça de ce que j'éprouve). Cette fille hante bénéfiquement mon existence et me procure des sensations à la fois si magnifiques et stimulantes, mais aussi parfois si accablantes (et je ne peux expliquer pourquoi) ! Elle est la femme de ma vie. Elle est bien plus que ce que je pouvais imaginer chez une fille, je le sens. Elle est troublante (c'est le mot exacte). Bizarrement, elle ne correspond à aucun type particulier que j'aurais put insérer dans mon répertoire. Elle semble sortir de nulle part avec son petit air candide. Candide, je le pensais au départ, mais plus maintenant. Je ne peux pas dire que je la connais mieux (au contraire !), mais je m'efforce à la comprendre. Ce n'est pas chose aisée. Lorsqu'elle n'est pas avec moi et que je pense à elle, je me réfère à des souvenirs bien distincts. Un simple clignement des yeux et je place d'un coup toutes mes connaissances à son sujet. Tout le contraire de Marie (mais au fait, c'est qui elle ?). Des fois, je me demande ce que Natalie ressent à mon sujet. Elle se dit et je la sens amoureuse de moi, mais je n'arrive pas à le deviner immédiatement quand je la regarde dans les yeux (qu'elle a très jolis, d'ailleurs). Quand elle vous regarde, vous restez bloqué face à un gigantesque océan brun. J'ai rarement vu des yeux de cette pureté. Elle a cette habitude de garder toujours ces yeux grands ouverts, comme si elle était constamment étonnée de quelque chose en moi (je me demande bien quoi !). Ses cheveux mi-longs bruns et raides descendent par centaines comme des filaments incandescents qui vous efferment dans la ravissante prison de son visage. Vous étouffez. Vous suffoquez. Vous mourrez. Et quand elle vous sourie... Je souhaite à tout le monde de voir sourire un ange... La descente de ce rêve éveillé est insupportable. Votre regard tente d'apercevoir le reste de ce qui vous entoure, mais vous vous sentez obligé de regarder le reste de son très beau corps. En la regardant une première fois, Natalie est une fille plutôt commune, mais en s'intéressant plus à elle, vous découvrez qu'elle cache de nombreuses choses qui ne demandent qu'à être trouvées. Vous avez beau chercher au plus profond de son regard, vous êtes condamné à contempler son visage. Accompagnant ses yeux et ses cheveux bruns, sa peau chaude vous pousses à la caresser doucement, à glisser lentement votre pouce sur ses quelques grains de beauté qui donnent à l'ensemble cette petite touche authentique. Elle est à moi ! Mais ce n'est pas uniquement sa beauté naturelle qui me fascine chez elle, c'est aussi son comportement avec moi. Elle me passione. Pour calmer mon impatience d'explorer son être et son mental, je suis au bord de me ronger le corps. Avec Marie je ne voulais que quelques bons moments. Avec Natalie, je rêve de rester allongé à ses côtés jusqu'à la fin d'une nuit éternelle. Marie était en quelque sorte le physique idéal, la fille de mes fantasmes, Natalie est la fille de mes rêves. Lorsque nous sommes allongés et qu'elle se penche vers moi, je dois avouer que j'éprouve une certaine peur. Son attitude me pousse à croire que, d'une certaine façon, je suis perdu. Perdu par le biais de son être. C'est une fille que vous avez peur de perdre un jour. Obsédante. Natalie est obsédante. C'est une expérience à vivre. Tout le monde en est capable, et tout le monde se doit de la vivre (à ses risques et périls). J'ai constamment peur de perdre Natalie. Je ne m'en remettrais pas. Elle est devenue mon essence. Le fourmillement d'idées que m'offre Natalie et ses attitudes encombrent mon esprit, et je me perds dans cet écrit pitoyable, pas foutu de faire éprouver au lecteur ne serait-ce que un pour cent de mes sentiments (ou de mon malaise) envers cette fille. Ce malaise serait-il l'amour véritable ? La vie de couple parfaite se résumerait-elle à une constante souffrance ? Je recommande une nouvelle fois au lecteur de vivre cette relation dès maintenant. Comment ? En créant votre propre répertoire d'anonymes et en attendant. Que demander de plus ? C'est simple. Que Natalie puisse exister... Putain de répertoire... |
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