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Jonathan Edwards : L'envol du Goëland |
C'est à l'occasion des mondiaux 2003 de Paris que Jonathan Edwards, recordman du monde du triple saut, tire sa révérence ! Le Goëland à replié ses ailes après une carrière exceptionnelle qui a fait de lui un très grand Monsieur de l'athlétisme... |
Au début de l'année 1995, Jonathan Edwards, âgé alors de 29 ans, donne un nouvel élan à sa carrière ! Diplômé de biologie et supporter invétéré de l'équipe de football de Newcastle, il ne fait pas encore de l'athlétisme une priorité. Mais sa rencontre avec l'entraineur Denis Nobles lors d'un stage en Floride, le persuade de se consacrer avec davantage d'ardeur au triple saut ! Ne possédant pas énormément de puissance, Jonathan comprend vite que la clé réside dans la convservation de sa vitesse durant les trois sauts. En arrivant à Gôteborg, Jonathan Edwards se pose en favori tant sa progression des derniers mois est grande. Il est certe le détenteur du record du monde avec 17. 98m établis à Salamanque, mais reste aussi avec un goût amer des 18. 43m qu'il s'était vu reffusé à Villeneuve-d'Ascq (un dimanche !) pour cause de vent trop favorable ! 17. 98m, deux petits centimètres de moins que cette fameuse barre des 18 mètres ! De quoi remplir d'ambition le Goëland ! Alors qu'on le donnait favori pour les Jeux Olympiques d'Atlanta, Jonathan eut beaucoup de mal à se remettre vraiment de son exploit suédois et de la notoriété qui l'accompagnait. Du coup, Kenry Harrisson priva le Britannique du titre Olympique, en faisant le concour de sa vie ! Ce qui ne contraria pas Jonathan qui estimait avoir donné le meilleur de lui même ! Les quatres ans qui suivirent seront alternés de hauts et de bas pour le Goëland : blessures, période de doute, changement d'entraineur. "Je n'arrive plus à reproduire ce double mouvement de bras qui m'avait tant aidé à Gôteborg" expliqua-t-il. "Et ces dernières années, j'ai connu de grandes déceptions". Champion d'Europe en 1998, il ne se classa que troisiéme au Mondial de 1999. Ce qui n'empêcha pas Jonathan d'être tendu, même après son saut victorieux à 17. 71m. "Je savais que ce bond pourrait me valoir la victoire, mais il fallait rester prudent" explique-t-il ensuite. "Ce fut un concour très dur. Autant à Gôteborg, en 1995, il m'avait semblé aisé de battre le record du monde, autant ce fut difficile ici. Je ne pense pas que j'aie bien sauté ! Quand il du monter sur le podium, il avanca lentement et cérémonieusement, comme pour profiter au maximum. Il serrait sa médaille dans ses mains ! Il avait réussit ! Mais pouvait-il vraiment douter ? Le 25 août restera sans doute une de ces dates où l'athlétisme perd un grand bonhomme ! Jonathan sortit par la petite porte du stade de France, en décidant d'abandonner après un deuxième saut non achevé, à la manière du premier ! Mais ce qui ne l'empêcha pas de passer plusieures heures à répondre aux interviews !" Je ne sais vraiment pas ce que j'ai ressenti dans la jambe mais ce n'était pas la cheville qui m'avait perturbé auparavant. Après le second saut je me suis demandé si cela valait le coup de faire un effort pour obtenir les trois sauts supplémentaires" explique l'athlète. "Après Gôteborg en 1995, j'avais dit que je serais heureux même si je ne réussissais plus rien en athlétisme, je n'ai donc aucun regret. A bientôt ! |
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