Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Marilyn Manson : Holy wood


Chronique de l'album Holy Wood...



Holy Wood [In the shadow of the valley]
1. Godeatgod
2. The love song
3. The fight song
4. Disposable teens
5. Target Audience [Narcissus Narcosis]
6. "President dead"
7. In the shadow of the valey
8. Cruci-Fiction in space
9. A place in the dirt
10. The nobodies
11. The death song
12. Lamb of god
13. Born again
14. Burning flag
15. Coma black
16. Valentine's day
17. The fall of adam
18. King kill °33
19. Count to six and die

Line-up :
-Marilyn Manson [Chant]
-Twiggy Ramiez [Basse]
-John 5 [Guitare]
-Ginger Fish [Batterie]
-Madonna Wayne Gacy [Samples/Claviers]

Holy Wood ou l'oeuvre introvertie. Cet album est presque pratiquement dénuée du mouvement soft pop approché sur "Mechanical Animal".
Ce cd est représentatif de l'esprit tordu et écorche de Manson's family sur un plan plus metal.

Si Marilyn Manson avait déjà concocté un disque assez personnel avec "Antichrist Superstar", il n'en est pas moins avec Holy Wood, sauf que l'album conceptuel est abandonné pour un domaine plus classique (dans le sens Manson du terme). Dans la période de la vie de Manson cet album se situerait avant "Antichrist superstar", on retouve donc ce Manson blazé, détruit et incendié de questions tout autant perverses que grasses sur le sens de la vie.
Encore une fois, sans nul doute un album très intelligent mais qui gagne vers la critique et la vue pessimiste du monde.





Pour cet album on voit derière la basse et pour la dernière fois le talentueux Twiggy Ramirez (aka Jeordie White) et un nouvel arrivant dans le monde Mansonien l'excellentissime John Lowery alias John 5.
Les compos musclées sont au rendez-vous, et, même si ce cd commence par une introduction aussi stupéfiante que négligeable on tourne assez rapidement la piste pour passer au dur "The love song" une chanson qui trouverait bien sa place au milieu d'un "Irresponsible hate anthem" ou "1996" par la dureté de ses lyrics.
Comme d'habitude la production est au rendez-vous et les compositions ont toujours ce fond d'âme industrielle même si d'un point de vue d'ensemble elles sont assez exclusives avec ce côté malsain, pornographique qui sera mutilé tout au long de l'album par les samples de John Wayne Gacy.
"The fight song" est peut-être le morceau le plus metal de la carrière de Manson. Riff authentique concocté par le talentueux John 5 allié à un refrain super agressif énervé gueulé par le chant de Manson ("I'm not a slave to a god that doesn't exist... "), de la violence pure presque crue et puérile mais mon Dieu que c'est bon de retrouver un Manson hurlant.
"Disposable teens"est dans la suite parfaite de The fight song, cependant trop exploité figurant presque déjà comme un pré-single si ce n'est excellent.

Point faible de cet album : son temps d'écoulement, lent et gras. Les titres ont tous un sens, une chronologie mais certains ne racontent qu'une histoire et ne parviennent pas être assez intéressants d'un point de vue musical ("Born again, "Burning flag" ou "President dead").
Au point de vue expérimental cet album est pourtant un chef d'oeuvre, les ballades désespérantes sont un accueil plutôt déprimé mais magnifique. "In the shadow of the valley" part d'un accord si simple mais les lignes de basse hyper présentes et le clavier de John Wayne Gacy donnent à cette complainte de la vie une importance majeure dans l'album et dans toute la discographie de Manson.
"A place in the dirt" mi-ballade, est peu facilement abordable, caricaturale d'un couché de soleil déformée elle est cependant une des plus belles réussites de Manson où là aussi les claviers ont un importance majeure, ne négligeons pas non plus la phase finale "Count to six and die" qui cloture l'album sur un point effrayant.

"The nobodies" peut-être aussi vu comme un single mais il rejoint un part importante de cet album puisque ces paroles sont merveilleuses abordant le thème de columbine dans un univers glauque et subconsciel. Dommage que le format musicale soit trop simple et pas assez prenant.
A ne pas éviter non plus la bombe "Targent Audience [Narcissus Narcosis]" au riff aigue et tranchant comme John et Twiggy savent si bien lez faire.

Une oeuvre assez contradictoire vue que l'ambiance rejoint celle de Antichrist Superstar. Mais voilà, Antichrist avait une âme optimiste alors que Holy Wood ressemble plus à un ciel de cicatrices.
La colère et la frustration ornent ce cd comme "Target... " ou "The death song" des hymnes tres énervées et gérées magnifiquement bien par des guitares créatrices de mélodie.
Ce disque conviendra plus aux fans de la période Antichrist Superstar, et même le succès mitigé qu'a reçu cet album ne permet pas de le qualifier car c'est un album à la fois difficile accès et simple.


Note :
17.25/20

Morceaux préférés :
-The fight song
-Target Audience [Narcisus Narcosis]
-In the shadow of the valley of death
-A place in the dirt
-Count to six and die

(Sur le même artiste voir ma chronique de l'album "Antichrist Superstar")
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