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Locataires / Les Yeux Clairs |
Attention SPOILERS cet article s'adresse plus à ceux qui ont déjà vu le(s) film(s). |
Je ne vous ferais pas de résumé parce que de toute façon ça ne reflétera pas l'ambiance du film. J'ai vraiment pensé à pleins de trucs pendant ce film tant il est riche et même ma réflexion a changé durant le film à cause d'un renversement total de toutes les bases posées dans la première partie du film. Je vais essayer vous faire part de tout ça ici. Bon par contre désolée c'est un article pour ceux qui ont déjà vu ce film, mais aussi et accessoirement Les Yeux Clairs de Jérome Bonell et Danny The Dog par Louis Leterrier donc attention aux SPOILERS !!!!! On pourrait séparer ce film en deux parties, la première où on regarde un film social assez "réaliste", et la deuxième où on sait plus trop où on est on glisse tout doucement de la réalité au rêve en gardant les pieds dans le même décor histoire d'anéantir nos convictions les plus intimes sur ce qu'on est en train de voire, de vivre. Je ne sais pas si c'est une question de culture mais déjà dans la première partie du film j'étais en train de penser que la poésie de la réalité était quelque chose de tout à fait naturel dans les films asiatiques ce que récemment et de plus en plus les USA ( exception faite pour Tarentino ) et la France essaient d'imiter ( ou peut être juste que ça les inspire où qu'ils en sont inconsciemment influencés je veux pas les accuser de quoi que soit ). Enfin voilà pour en revenir à Locataires, ce film reste quand même agréable à voire, il comble totalement le spectateur. La femme ne reste pas insoumise ( ouai ! Trop fort quand elle rend la baffe à son mari ! ), le garçon qui cherchait des maisons vide arrive finalement à "remplir" plusieurs espaces. Quelques critiques pour compléter cet article incomplet (et pour constater mon absence de talent) : Rolling Stone - Grégory Alexandre Sous la caméra de Kim Ki-duk, un ballet mutique et pesant calibré pour les festivals section "auteurs". Franchement dispensable. ça commence mal... Libération - La rédaction Le 77e film du prolifique Coréen en 2005, et une croûte perverse de plus. Oui bon, ils sont tous à cran ou quoi ? Cahiers du Cinéma - François Bégaudeau On a trop bien vu que, loin de suspendre le sens, le silence forcené ne fait que le retenir pour mieux le décharger sous forme brutale. Oh pas eux aussi ! Sous forme brutale je trouve pas. Et puis le silence c'est un peu la base des dialogues dans le cinéma asiatique. Ciné Live - Xavier Leherpeur Un histoire d'amour en forme de fable zen qui séduit par le charme des interprètes, la langueur sensuelle de sa réalisation, la beauté des cadres et la pertinence du montage. Ainsi que, une fois n'est pas coutume, par un sens de l'humour (certes modéré) inaccoutumé dans le cinéma du réalisateur... Mais sans doute trop habitué à chercher (et à trouver) du signifiant dans le cinéma de Kim Ki-duk, on reste un rien désarmé devant ce film maîtrisé mais sonnant légèrement creux. Moi qui le trouvait riche... J'ai aucun avenir dans la critique... Le Monde - Florence Colombani Lion d'argent au Festival de Venise, Locataires est la première histoire d'amour que signe Kim Ki-duk (...). Cette intimité muette donne lieu à quelques séquences d'une certaine grâce. Mais le film apparaît vite comme un exercice de style un peu vain. Le cinéaste s'y permet bien des facilités, s'attardant avec complaisance sur le personnage caricatural du méchant mari, tentant quelques échappées poétiques qui tombent à plat. Le mieux, c'est que j'arrête de lire Le Monde... Télérama - François Gorin La romance aérienne de deux "passe-muraille" par le Coréen Kim Ki-duk. [... ] Locataires évolue (...) dans une atmosphère semi-comateuse. Cette romance, privée de mots, d'effusions, mais aussi de but, ne saurait durer. Kim Ki-duk se contente pourtant d'effleurer le mélo. Son style de drame est de ceux où les larmes et le sang se ravalent aussi sec. Après un dossier sur les Japaniaiseries, Télérama se reconvertit tout doucement au cinéma asiatique... J'aurais pas utilisé le mot "mélo" ni "drame", les films asiatiques ont cette faculté de traiter des sujets les plus graves sans pour autant faire des films larmoyants, comme Nobody Knows. "romance aérienne" notez bien. Studio Magazine - Thomas Baurez (...) ce Locataires démontre que le style du Coréen ne cesse, de film en film, de s'aiguiser et de trouver sa cohérence, tant formelle qu'intellectuelle. [... ] Le réalisateur filme ces âmes solitaires avec un sens de l'épure (les dialogues sont limités à l'extrême) et une grâce (à l'image des deux interprètes, d'une beauté renversante) remarquables. Le climat général, mélange de douceur et de violence, n'en est que plus troublant. Kim Ki-duk nous invite une nouvelle fois à partager une expérience intense. N'hésitez pas. Bon c'est Studio Magazine... MCinéma. Com - Céline Lin Grâce à son sens inné du cadre, le cinéaste maîtrise parfaitement l'espace. [... ] De très belles idées scénaristiques ponctuent cette histoire d'amour forte en symboles touchants, où chaque détail a son importance. Alors là bravo, en deux lignes ce que j'ai écrit en plusieurs pages. Brazil - Caroline Vié Cette histoire d'amour sans parole (...) est le film le plus abouti de son auteur. On se laisse doucement prendre par la petite musique de cette chronique tendre sur fond d'amours imaginaires et de chronique sociale. Ce film bouleversant prouve que le romantisme peut exclure toute mièvrerie. (...) excellents comédiens. [... ] On reste longtemps sous le charme de cette fable cruelle et tendre. "exclure toute mièvrerie" voilà. "charme " aussi, j'ai pris un plaisir que je peux difficilement expliquer devant ce film. Bon y'en avait d'autres mais certains (étaient écrits par Christine Haas...) insistaient par exemple trop sur l'onirique et ça ne fait pas tout le film, loin de là. Bon c'est vrai que le Mari aussi donne un coté très manichéen aux rapports entre les personnages mais bon il est secondaire comme personnage. Heureusement la critique des spectateurs est bien meilleure, quelque fois il ne suffit pas d'expliquer la qualité d'un film par ses cadrages, son esthétiques ou les techniques qu'il emploie. Voilà je suis consciente que je n'ai sûrement pas la culture suffisante pour apprécier ce film a sa juste valeur mais je vous encourage quand même à aller le voir. PS : Tiens au fait spéciale dédicace aux hypocrites du cinéma, qui se plaignent des étudiants qui partent pendant le générique (vers la fin et en plus on a cours) pour les autres films je veux bien encore mais là le générique il était en coréen !!! ça m'a trop fait rire, à part pour voire les logos des sponsors je vois pas trop pourquoi ils sont restés sur leurs sièges !! |
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