Rédac de français

Il est possible que certains d'entre vous aient déjà vécu cette histoire, tout comme il est possible que certains autres l'aient imaginé dans des rêves tourmantés. Mais ne parlons pas plus, et passons à l'action.
Julien avait commencé la drogue dans l'année de ses quinze ans, à l'âge le plus vulnérable, où nous sommes exposés aux pièges que nous tend la vie dans une sournoiserie feinte.
De jours en jours et d'années en années, les vices des "paradis artificiels" le séparait de son ancienne vie, de son ancienne personnalité. Désormais, Julien jouissait de chaque aube que lui offrait la vie pour détruire cette dernière un peu plus encore. Pour lui, plus rien n'avait d'importance, ni de valeur. Le seul espoir qui l'animait résidait dans l'envie de ne pas mourir le soir même, une seringue meurtrissant les câbles vibrants des pulsations de son coeur. Cela uniquement pour avoir la satisfaction de reproduire ce geste machinal et désormais assuré.


Bien heureusement, l'Homme fut doté de sentiments qui peuvent resurgir lorsqu'on s'y attend le moins.
Julien trouva en Isabel un amour inespéré.
L'amour est quelquechose de fort et de puissant, dit on.
Isabel s'était décidé à en utiliser les charmes afin d'aider son compagnon, mais nul ne peut aider quelqu'un contre son gré.




Malgré tout, après d'interminables dialogues et de longues supplications, elle obtint qu'il cessa progressivement le poison qui le rongeait petit à petit.
L'humain est dépendant de ses faiblesses et tient rarement ses promesses.
Chaques jours, lorsque le Soleil était à l'Est, Julien se perssuadait que cette journée serait la bonne, qu'il briserait enfin ce cercle vicieux. Inéluctablement, il revenait sur son engagement, ayant trop peur de s'infliger un voyage dans l'enfer du manque à subir, remettant au lendemain son défi salvateur.
julien entrait dans sa dix-neuvième année, et déjà la miroir lui renvoyait l'image d'un être dévasté.
Nul ne survit éternellement lorsqu'une substance mortellement toxique attaque son système nerveux.


La fin de ce récit se résume à un appel téléphonique que reçu Isabel, lors d'un après midi de printemps qui n'avait en rien les traits d'une tragédie. Pourtant, la voix de l'homme, à l'autre bout du combiné, lui annonça que le coeur de Julien avait cessé de battre, que de lendemain sans drogue, plus jamais il n'y aurait.


A part...

J'aurais aimé, que comme le Julien de cette histoire, tu ai au moins l'intention de t'en sortir. Même si tout te porte à croire que je te hais, je t'aime, tu sais. Je me protégeais seulement. Puisse tu croire en la vie. Par delà la mort. A Toi.