Procession royale

Petit texte en lequel j'ai puisé toute la fierté et le courage qu'il me restait pour affronter les remarques des autres à l'égard de la différence qui caractérise notre couple. Un texte qui s'adresse à la fois à mon amoureux, et à tous ceux qui sont en désaccord avec ma décision (ce dont je discuterai pas ici, étant donné que ça créerait un débat certain.) Un texte qui peut sembler provenir de la tête d'une personne hautaine, mais qui est, en fait, un cri d'espoir et de liberté... Pour tous les gens qui vivent une situation différentes, pour tous ceux et celles qui, comme nous, se font juger, jour après jour. Pour toutes les personnes qui doivent subir le regard moqueur et scrutateur des autres, j'ai écrit ceci. Cri d'espoir pour que la vie continue à suivre son cours, malgré les différences, pour que les gens comprennent un jour que ce n'est pas les similitudes qui feront de ce monde un monde meilleur, mais bien les différences de tous et chacun... Pour que certains comprennent aussi que la citation'Vivre et laisser vivre'n'est pas un proverbe qui a été inventé pour rien... Mais pour donner à chacun la chance de vivre sa vie comme il l'entend...


Vêtue d'une longue robe d'un noir éclatant, arborant un décolleté presque choquant dont le corsage était décoré d'une quantité de plumes rouges, Je descendis les nombreuses marches en colimaçon, éclairée par les quelques lustres qui ornaient le plafond. Je tenais un pan de ma robe, afin de ne pas tomber, mais surtout pour ne pas gâcher ce moment si savoureux. Au moment ou j'atteignis le deuxième pallier, je sentis tous les regards qui étaient rivés sur moi
Je regardais droit devant moi, audacieuse et fière. Au bas de l'escalier, il m'attendait patiemment Mon prince charmant, celui que mon coeur avait choisi. Il était si beau, dans cet habit de soie noire M'accrochant à son bras, nous continuâmes la procession. Une femme et un homme se tenaient devant nous. Chacun d'eux portaient un coussin rouge à bout de bras.
Devant nous ils s'inclinèrent légèrement, puis la femme posa une magnifique couronne dorée sur ma tête.
Et l'homme en fit de même avec mon prince. Puis les deux jeunes gens s'inclinères de nouveau, puis ils s'écartèrent.
Comme dans un rêves, nous continuâmes à marcher. Puis nous nous arrêtâmes devant un lourd rideau de velours noir
Quelqu'un tira sur un long cordon, et le rideau tomba. Une personne vint se placer de chaque côté de notre couple
Et vinrent nous faire asseoir à ce qui semblait bel et bien être nos trônes. Nous allions régner, et plus personne ne nous barrerait le chemin.