Extrait du site https://www.france-jeunes.net |
Tron Legacy |
Une seconde incursion dans un univers à part, pavée de bonnes intentions mais qui laisse un arrière goût d'inachevé. |
Kevin Flynn (Jeff Bridges) a disparu depuis 25 ans. Son fils, Sam (Garett Hedund), décide un jour de percer le mystère de la disparition de son père. Il se retrouve aspiré dans la "Grille". Il découvre un monde dans lequel vivent des programmes hostiles, qui organisent des jeux dangereux. C'est dans cet univers que Kevin vit depuis tout ce temps. Sam va essayer de retrouve son père et le ramener dans le monde réel. Cette seconde incursion dans l'univers de l'informatique laisse perplexe. Le spectateur sait à quoi s'attendre car il est conditionné par le tapage marketing qu'on lui assène : de l'action, du rythme et une esthétique originale. L'action est bien présente, avec des scènes de course-poursuites, de combats et des séquences dans le jeu proposées par la Grille, accompagné de ralentis et de mouvements de caméra tape-à-l'oeil. On a parfois l'impression d'être revenu dans la "Matrice", sans le côté réflexif et assumé. En effet, ce que recherche "Tron legacy", c'est la séduction du spectateur par l'esthétique. Il faut ajouter à cela le système de couleurs propres à l'univers de "Tron" : les couleurs grise et noire monochrome accompagnées de couleurs vives, comme le bleu ou le rouge, qui confère une identité très personnelle à l'univers. La musique électronique des Daft Punk souligne à merveille l'aspect "informatique", avec une composition grandiose, qui accentue le langage de cet univers particulier. Le spectateur est emporté dans un environnement, un monde à part. Malheureusement, cet univers apparaît inconsistante, à cause de plusieurs points. Certes, l'environnement informatique de "Tron" est solide, mais il manque cruellement de rythme. La majeure partie du film est trop bavarde, voulant trop en expliquer, quitte à s'emmêler les pinceaux dans ses propres considérations. On tourne alors à vide, cherchant un sujet sur lequel disserter sans réel but. On essaie d'intégrer des éléments déjà vus, comme "Matrix" ou "star wars", qui sont plus que des références, mais des reprises flagrantes car trop redondantes dans le courant de l'histoire. La trame est, ensuite, traversée par la relation de paire de fils, mais qui ne convainc jamais vraiment, car trop succincte. Le spectateur s'ennuie dans le film. Il peut espérer pouvoir se raccrocher au personnage. Malheureusement, l'interprétation reste très froide. Que ce soit Garrett Hedlund, Olivia Wilde et même Jeff Bridges, aucun ne se sent concerné par son sujet. De quelle manière peut-on restituer une interprétation dont on ne croit pas soi-même ? On peut noter l'utilisation spécifique du procédé de la 3D dans ce film. Les scènes tournées dans le monde réel son temps doté et celles qui se passent dans la Grille sont en 3D. Ceci concrétise la traversée d'un univers à l'autre, et qui appuient l'immersion dans cet environnement unique, ce qui se révèle être une bonne idée de départ. |
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