Les Etats Unis utilisent une prisonnière pour effrayer les jeunes

Au pays de l'Oncle Sam, comme dans tout le monde occidental, la consommation de drogues, en particulier par les jeunes, apparaît comme une problème de société majeur. Chacun y va de sa solution (répression, prévention, ou mélange des deux).
Dans le domaine de la prévention, les Américains semblent avoir frappé très fort, en tentant d'effrayer les adolescents en leur montrant les conséquences physiques de l'usage de drogues.
L'histoire se passe à Pekin, dans l'Etat de l'Illnois, dans le Nord-Est des Etats-Unis. La petite ville de 33000 habitants, comme tous les "suburbs" et surtout les régions rurales, est confrontée au problème de l'usage de drogues, en particulier de methamphetamine.




Les autorités judiciaires ont ainsi proposé un deal à Penny Woods, une jeune condamnée pour usage de drogue. Sa peine de prison serait réduite aux 32 jours qu'elle a déjà passés en prison si elle accepte que ses photos soient utilisées dans une campagne de prévention.
Comme vous pouvez le voir sur ces deux clichés (datant respectivement de 1998 et de 2002), la jeune femme est complètement transformée, sa peau est déséchée, son teint pâle... Les effets de la drogue sautent aux yeux.
Elle accepta, et échappa ainsi aux 30 ans de prison auxquels elle aurait pu être condamnée si elle n'avait pas choisi de laisser publier ses clichés.




Les réactions sont immédiates, partout où les photographies sont publiées. "C'est dégoûtant," dit Jon Behrends, un jeune de 18 ans, au quotidien Chicago Tribune.
Le respondable de l'opération, Stewart Umholtz (State's Attorney dans Tazewell County), déclare que ce qu'il recherchait était d'effrayer les jeunes, et non pas de punir Penny Wood.
Mais voilà, les journaux locaux ont révélé l'identité de Penny Woods, et elle ne peut plus faire un seul pas sans être pointée du doigt. Le petit-fils de Penny Woods s'inquiète que "la photo où Mamie est violette soit montrée à l'école primaire."
Un sondage sans caractère scientifique révélait mercredi 5 mars que 75% des visiteurs du site du Chicago Tribune ne trouvaient pas que Penny Woods avaient été traitée injustement.




Ici, un cliché de la drogue en question, la methamphetamine.
La question se posera dans le futur, car tous les pays tentent d'améliorer la prévention, et à ce titre, pensent à utiliser des images "choc". Penny Woods déclarait ce matin qu'elle n'avait "aucun problème à aider les gens à ne pas toucher à la drogue car c'était [sa] vie," mais elle ne veut pas que ses "petits-enfants payent pour ses erreurs".


Liens Internet :

Le site du Chicago Tribune (anglais)
Le site d'information sur les drogues (francais)
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