La victoire du PSG face à l'OM

GRÂCE À SA VICTOIRE historique acquise au Vélodrome dimanche soir (3-0), le PSG gagne cinq places au classement et, surtout, retrouve une belle confiance avant de se déplacer à Martigues, samedi, en quart de finale de la Coupe de France. L'impensable exploit réalisé face à l'OM a effacé les traumatismes nés des défaites concédées face à Montpellier (1-3) et à Guingamp (2-3). Il a en tout cas déjà changé quelques paramètres importants.


Un retour vers l'union sacrée.

A la fin du match, la grande majorité des 800 supporters parisiens qui s'étaient déplacés au Stade Vélodrome ont scandé le nom de Luis Fernandez. Une semaine plus tôt au Parc des Princes, lors de la désastreuse première période face à Troyes, la plupart d'entre eux avaient demandé sa démission. Grâce à la troisième victoire de la saison sur l'OM, l'entraîneur parisien a repris la main. Dans la période trouble traversée par le club, Fernandez a réussi une nouvelle fois à concentrer les énergies autour de sa personne. En ramenant le PSG à la sixième place du classement, le technicien parisien relance l'espoir à tous les étages du club et retrouve temporairement une certaine stabilité.


La Coupe d'Europe redevient accessible.

Il reste huit journées de championnat, soit 24 points à prendre. A six points de la troisième place (qualificative pour la Ligue des champions), le PSG conserve une chance infime d'atteindre son objectif. Pour y parvenir, Pochettino et ses camarades ne doivent plus perdre un seul point à domicile et réitérer la performance du Vélodrome en s'imposant, par exemple, à Sochaux, Lyon ou Auxerre... Impossible ? Rien ne l'est quand on a la chance de posséder un génie (Ronaldinho) et une défense de fer.

La cote de Ronaldinho remonte en flèche.
Hier matin, au centre d'entraînement du Real Madrid, Roberto Carlos s'est précipité vers son compatriote Ronaldo pour lui demander s'il avait vu le match de Ronnie. "Il paraît qu'il a été magnifique", a glissé le Ballon d'or. Les pas de danse du Brésilien ont été observés partout en Europe. Forcément, aujourd'hui, la cote du joueur remonte en flèche. "Sur ce match, le prix de son transfert a augmenté de 5 M€", estime un observateur. Désormais, sa valeur marchande est estimée à au moins 25 M€. A l'heure où les bruits d'un départ en fin de saison se font de plus en plus pressants, Ronaldinho s'est sans doute offert son bon de sortie. Les supporters parisiens, eux, ne l'ont sans doute jamais autant aimé.


Alonzo, le nouveau numéro 1.

"Franchement, le cas Jérôme Alonzo ne m'intéresse pas des masses en ce moment." Adossé contre un mur des vestiaires du Stade-Vélodrome, le gardien parisien reste modeste, même s'il parle de lui à la troisième personne. Il vient pourtant d'enchaîner deux matchs de championnat comme titulaire alors que Lionel Letizi est resté sur le banc. Samedi, à Martigues, il sera encore en place. Luis Fernandez pourrait être convaincu de lui maintenir sa confiance jusqu'à la fin de saison. "Je ne me pose pas cette question, assure l'intéressé. Je ne me prends pas la tête. Pour le moment, je suis le gardien de but du PSG mais dans une semaine je ne le serai peut-être plus. Luis peut faire avec Lionel (Letizi) comme Alain Perrin l'a fait avec Runje en début de saison : le remettre en place après deux semaines passées à se refaire une petite santé." Par sa personnalité et son discours, Alonzo incarne en tout cas le nouveau PSG conquérant.