Super-héros, les raisons d'un super succès

Après le triomphe de'Spiderman'l'été dernier avec plus de 6millions et demi de spectateurs rien qu'en France, la projection en cemoment de'Daredevil'et la prochaine sortie de'X-Men2', le genre des super-héros ne connaît pas de répit ! Pourquoi ça marche ? Il n'y a pas vraiment de "recette miracle", mais il y a quelques élements explicant, au moins partiellement, leur succès.
Qui n'a jamais rêvé d'avoir des pouvoirs magiques ? De posséder un instinct animal, une force surhumaine, une vue perçante, de pouvoir voler ?





La peur et l'époque des super-héros

"Nous vivons dans un monde où la peur tient un grand rôle, nous sommes entourés de gens terrifiants [... ]. Impossible d'y échapper ; le public a besoin de voir ce genre de personnages répondre positivement à ces angoisses à travers leurs exploits" (Hugh Jackman, acteur dans X-Men).
La lutte du bien et du mal est un ingrédient très utilisé actuellement dans la réalisation des films ('Le Seigneur des Anneaux', 'Harry Potter'...). C'est un thème indémodable mais dont le spectateur devient particuli-rement friand lorsque le monde ne tourne pas très rond, en période de "crise de la société". Il veut croire au pouvoir du bien et à sa victoire finale sur le mal, même si la lutte est difficile et qu'il en coûte de nombreux sacrifices. Le spectateur a besoin de super-héros, de justiciers qui "veilleraient sur eux".
Se voir super-héros, c'est quitter son train-train quotidient où personne ne remarque votre absence (mis à part votre chien car il n'a pas eu à manger) et où vous vous retrouvez réduits à un individu parmi tant d'autres, à un numéro... S'imaginer vivre une double-vie, "rangé" le jour, "justicier" la nuit, permet de quitter nos peurs.


Identification au super-héros

L'individu s'identifie au héros, il aimerait être fort comme lui, être près à tout pour défendre le bien, comme lui. Les super-héros sont de plus en plus humanisés : leur musculature se réduit, ils ne sont plus de simples robots à gros bras et à réaction instantannée ; ils ont leur forces, leurs faiblesses, leurs sentiments, leurs contradictions... Ils peuvent perdre la face, mais ils finissent bien souvent par triompher. L'identification en est d'autant plus facile.
Dans'Spiderman', Peter Parker est un adolescent timide, souvent cible des moqueries de ses camarades, il n'a pas de chance en amour et pour couronner le tout, il est orphelin. Son costume rouge et bleu devient un échappatoire à son quotidient peu agréable.


Toutes ces images travaillent le spectateur en profondeur, même s'il n'en a pas conscience. Fin mai (le 16 normalement), avec la suite tant attendue de'Matrix', nos super-héros vont encore s'étoffer et la lutte bien-mal prendra une nouvelle dimension... Superman n'a qu'à bien se tenir !