Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Accident de Columbia : les premières conclusions


Accident de Columbia : les premières conclusions faites par les experts...



Trois mois après la destruction en vol de la navette Columbia, le président de la commission d'enquête sur cet accident, l'amiral à la retraite Hal Gehman, a livré, mardi 6 mai, les conclusions préliminaires de son équipe. Des conclusions sans réelles surprises, car elles confirment le scénario de la catastrophe avancé depuis plusieurs semaines par les experts.

Celui d'un morceau de mousse isolante protégeant le réservoir externe d'hydrogène et d'oxygène liquides de la navette qui, au décollage, aurait frappé le bord d'attaque de l'aile gauche de Columbia. Résultat : une fragilisation de cette partie de l'appareil qui, faute d'être protégée thermiquement, a ensuite succombé aux feux de la rentrée dans l'atmosphère.

"Nous en savons suffisamment désormais pour nous concentrer sur ce scénario", a déclaré Hal Gehman. Le choc, a-t-il précisé, a eu lieu 81 secondes après le décollage de Columbia. Un événement que les caméras de la NASA ont d'ailleurs filmé et qui s'était déjà produit dans le passé. Mais, cette fois, cela a été si violent qu'un joint reliant les tuiles de protection thermique de l'aile à son bord d'attaque s'est fragilisé, puis, en orbite, s'est désolidarisé de l'appareil, flottant même deux jours et demi durant le long de Columbia. Les radars l'avaient d'ailleurs repéré.

Faute d'être protégée à cet endroit par ce joint en carbone-carbone renforcé capable de résister à des températures de plus de 1 600 degrés, l'aile de Columbia a alors présenté sa structure en aluminium aux feux de la rentrée. Or ce métal fond à 660 degrés. Trop bas pour résister à cette épreuve. L'aile s'est donc déformée, puis a perdu son intégrité, précipitant Columbia dans le drame. L'enquête n'est pas terminée pour autant. Les recommandations à la NASA seront sans doute nombreuses. A commencer par le contrôle de ces joints, dont plusieurs ont été prélevés pour des tests en laboratoire sur deux autres navettes : Discovery et Enterprise, qui, elle, n'a jamais volé.
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