Histoire d'une jeune fille anorexique

Elle est là comme tous les soirs assise sur son lit à se poser des questions, à se remémorer tout ce qu'elle a déjà vécu et à s'imaginer ce qu'elle va pouvoir vivre par la suite.

Ses souvenirs ne sont pas roses du tout, Isabelle a beaucoup souffert ces 2 dernières années et ses parents aussi.
Et oui, cela fait tellement d'années qu'elle est mal dans sa peau, qu'elle subit le regard incessant des autres.
Aujourd'hui elle a 17 ans mais lorsqu'elle avait dans les 14,15 ans, ses "amies" lui faisaient des réflexions comme quoi elle était grosse.Elle était un peu ronde certes, mais grosse certainement pas!
Seulement elle les a crues et ces réflexions ajouter à d'autres éléments ont été la goutte qui a fait déborder le vase:elle a commencé une longue maladie:l'anorexie!
En un an elle perdu près de 20 kg, elle ne ressemblait plus à rien, elle était maigre comme un clou, voulait encore maigrir, se trouvait encore trop grosse, pourtant on voyait ses os, ses mains ressemblaient à celle d'une sorcière, elle est devenue hyper sensible, la moindre réflexion déclenchait une fontaine de larme, elle ne savait plus à qui se confier, heureusement ses parents s'en sontvite rendu compte. Mais cela n'a pas changé grand chose, ils avaient beau lui dire:"Tu n'es pas grosse, tu dois manger c'est vital!", "on veut que tu vives longtemps!", sa psy aussi était présent mais... aucune réaction postive.
Effectivement ce ne sont pas ces personnes qui pouvaient changer les choses.Isabelle était la seule personne à pouvoir faire quelque chose, c'atait à elle des décider de continuer à vivre normalement, de se rendre compte de ce qu'elle se faisait subir, de comprendre d'où cela pouvait -il venir! bien sure il lui fallait du soutien et une grande aide de son entourage.
les fois où elle est venue chez moi on parlait de sa maladie et à chaque fois elle avait les larmes au bord des yeux.

Même en étant suivie par des médecins, soutenue par ses parents, et quelques amis elle est tombée tellement bas qu'elle a du faire un passage à l'hôpital,lieu dans lequel elle ne pouvait pas voir de personnes extèrieures au service, c'est-à-dire qu'elle ne pouvait pas voir ses parents, elle était entourées d'anorexique.
Lorsqu'elle a été admise dans l'hôpital les médecins n'étaient pas du tout positifs ils pensaient qu'elle devrait y rester un bon bout de temps.
En réalité elle est sortie au bout de trois jours, elle était tellement choquée par les présentes avec elle(ces jeunes ne voulaient plus vivre, trouvaient des solutions pour ne pas manger)
Elle s'est donc remise un peu à manger.
Elle est ressortie de cet hôpital avec la tête pleine d'images choquantes.Aujourd'hui encore elle en fait des cauchemars.

Aujourd'hui elle est dans une période de boulimie, elle est revenue à son poids de départ(avant l'anorexie) Elle a reprit des couleurs et rit plus facilement, elle quand même toujours très sensible puisque la boulimie est quand même dangereuse, autant que l'anorexie.
a n'importe quel moment de la journée elle peut faire une crise pour une raison ou pour une autre, alors ,elle mange tout et n'importe quoi dans des quantités impressionnantes, elle se rend compte de ce qu'elle fait mais c'est incontrôlable!
A la fin de la crise elle pleurt et s'en veut d'avoir mangé autant mais d'un autre si elle ne mange pas elle a peur de retomber dans l'anorexie.

Elle balance donc entre ces deux maladies qui sont quand même très liées. D'après les médecins elle est sur la dernière ligne droite mais elle n'en peut plus elle est fatiguée de lutter, elle a l'impression de se battre contre un moulin. De plus elle se sent délaisser par ses "amies" du lycée, ils ne la comprennent pas et se moquent d'elle, à mon avis en plus ils ont peur, c'est vrai que c'est impressionnant et on ne sait pas quoi faire mais en tous cas ce qu'il ne faut surtout pas faire c'est la laisser tomber!
Même si on a l'impression d'être présent et de ne servir à rien, en étant présent on fait le maximum de ce que l'on peut faire en lui montrant qu'elle n'est pas toute seule et qu'elle peut compter sur nous!


Même si elle est la seule à pouvoir s'en sortir, à trouver la porte de sortie, nous on peut au moins essayer de la guider dans ce long et sombre couloir.