Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Je suis spasmophile, je ne suis pas extra-terrestre !


La spasmophilie, c'est impressionnant, mais n'ayez pas peur de moi ! Ce n'est pas contagieux ! Je vous explique pourquoi.



Alors chers lecteurs de cet article, vous me direz : "Qu'est-ce-que c'est que ça, la spasmophilie ?" Connait pas, moi ! C'est pas bien compliqué, les amis, je m'en vais vous expliquer tout ça :

La description qu'en font les médecins, c'est : "Hyper sensibilité neuromusculaire et affective"

Je sais, ça vous parle pas trop. C'est du discours de médecin en blouse blanche, mais moi qui ne porte qu'un jean et un débardeur, je le vis chaque jour, voilà ce que ça donne :

La spasmophilie se transmet souvent de génération en génération, moi, je l'ai hérité de ma mère, merci !
Cela se manifeste par une grande dépendance à l'environnement et une extrème vulnérabilité au stress, et ce dès la naissance.

Ca veut dire en gros qu'aller demander l'heure à quelqu'un dans la rue ou aller faire ses courses à Leclerc un samedi après-midi (quand y'a pas grand monde ! Lol) demande un gros effort, et que si vous vous trouvez au milieu d'une disputte ou d'une tension quelconque, même si elle ne vous concerne absolument pas, vous absorbez marlgé vous toutes les tensions, le stress autour de vous, et ça grossis comme une grosse boule, un peu comme si vous alliez entrer en scène devant trois millions de personnes. Le problème c'est que ça ne sors pas.

Vous vous construisez votre petit royaume à l'intérieur de vous, sans en parler à personne, mais ce royaume est fait de sable, il finit donc un jour par s'écrouler de partout, et là, ça pette !
Ce que j'ai, ce n'est pas une maladie, c'est un mal être, et ça commence à l'intérieur du ventre de la mère, si si !
En fait, quand vous êtes spasmophile, vous gardez tout vos sentiments en vous, et forcément, un moment, ça éclate comme une grosse bulle de chewing_gum, sauf que ça fait plus mal.

Fatigue, troubles du someil, migraines, douleurs dans le dos et le cou, tachichardie, douleurs intercostales, brûlures d'estomac, tremblements. Seulement moi je ne me suis pas arrêté là, puisque chez moi le stress évolue en crise de tétanie.

C'est à peu près comme une crise d'épilepsie, sauf qu'au lieu d'avoir besoin d'oxygène, il faut du gaz carbonique, contenu dans l'air que vous expirez, donc il faut avoir en permanance sur soi un sac en plastique (non troué !) pour respirer dedans.

Je faisais souvent des crises en cours, et ça faisait peur à tout le monde, puisque personne ne connait la spasmophile. Vous vous mettez en trembler, vous vous allongez, (enfin vous vous écroulez plutot par terre comme une grosse masse) tout les muscles de votre corps sans exeption se raidissent au maximum de leur capacité. La machoire, les mains, les pieds, ça provoque des convultions. Chez moi elles ne sont pas trop importante mais ça peut aller jusqu'à perte de conscience et hallucinations. Ca dure environ 5 minutes, et après vous êtes complètement liquide, dormir est votre seul but ! Moi je dors environ dix heures après mes crises.

Une fois en cours de français, c'était parti d'un mal de ventre, je me lève pour sortir, tout le monde me regarde, ça me stress, et hop une crise. Une autre fois en cours de philo, une amie de ma soeur était morte, ça m'avait travaillé toute la nuit, et hop une autre crise. Ca doit faire peur à voir, mais moi je ne me rends pas compte puisque j'ai toujours été habituée, avec ma mère qui à ce que j'ai mais en plus elle est épileptique, ça fait un sacré mélange !

J'ai une chance inespérée puisque je suis au stade trois de gravité, environ, sur une échelle de cinq.
Le problème, c'est qu'avec tout les troubles que cela occasionne dans les intestins et l'estomac, chez moi c'est le point faible, je n'ai plus qu'à espérer de ne pas finir avec un ulcère à l'estomac dans trente ans, mais bon, faut bien mourrir de quelque chose. Et puis comme je l'ai dis : j'ai énormément de chance, il y en a qui doivent subir des traitements, pas moi, puisque je sais quand la crise arrive et qu'avec le temps, si elles sont pas trop importantes, un peu de concentration et on arrive à les faire descendre.

Voilà, tout ça pour dire que nous ne sommes pas des extra terrestres nous, pauvres spasmos ! Donc c'est pas la peine de nous regarder en coin, ou de dire des inepsies, nous être comme vous !

J'éspère ne pas vous avoir saoulé, et vous avoir un peu apris ce que c'était que ce truc au nom si étrange et si long à écrire sur un clavier, lol, comme ça si on vous dis : "Je suis spasmophile" vous pourrez montrer votre science en sachant ce que c'est, et peut-être ceux qui en sont atteint n'entendront pas de remarques débiles de votre part, même si vous ne le faites pas exprès.
Extrait du site https://www.france-jeunes.net
Tous droits réservés