Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Killing Joke


7 ans ! Il a fallu attends 7 ans entre le précédent album studio de Killing Joke et la nouvelle livrée. 7 ans de malheur, tant cette attente fut longue. Les auteurs du splendide "Pandemonium" (album qui contient le fameux titre "Eighties" qui aura plus qu'inspiré Nirvana sur "Come As You Are")...



7 ans ! Il a fallu attends 7 ans entre le précédent album studio de Killing Joke et la nouvelle livrée. 7 ans de malheur, tant cette attente fut longue. Les auteurs du splendide "Pandemonium" (album qui contient le fameux titre "Eighties" qui aura plus qu'inspiré Nirvana sur "Come As You Are") reviennent gonflé à bloc et prêt à nous faire goûter à nouveau à la fin du monde. La fin du monde qu'on avait eu l'impression de toucher du bout des doigts a l'écoute de ce fabuleux album. Retour en 2003. Le chaos est de retour sur notre planète. Bush veut nous faire prendre son entreprise de mainmise sur le monde pour une guerre au terrorisme. Jaz Coleman et sa bande ne vont pas se laisser faire ainsi. Pour pallier au départ de leur batteur, KJ s'est adjoint les services de l'immense Dave Grohl, ex batteur de Nirvana, chanteur/guitariste des Foo Fighters et qui a dernièrement participé au nouvel album des Queens Of The Stone Age.

La blague qui tue nous assomme dès le premier titre avec un terriblement efficace "The Death & Resurrection Show". Le riff indus nous martèle la tête pendant que la voix gueularde de Jaz fait le reste. 6 minutes 56 plus tard deuxième titre et première attaque non voilée au gouvernement Bush. "Total Invasion" et son refrain imparable. 3ième titre et la vision de fin du monde se fait plus précise. Jaz Coleman nous place dans un Astéroïde fonçant droit sur la terre et le moins que l'on puisse dire c'est que l'on si croit. Le rythme de la chanson s'intensifie de minute en minute, les guitares s'emballent, Jaz nous rappelle que la terre se rapproche "Five seconds until it hits us, thrée seconds to the ground". 3 minutes de chaos total. Le début de "Implant" semble calmer le jeu mais le but n'est que de nous leurrer car au détour d'un couplet on se prend en pleine face un refrain scandé haineusement "ID. Not free. For me. You can't. Escape. Implant. ". "Blood On Your Hands" débute avec un excellent riff de guitare, soutenu par un Dave Grohl qui s'était fait discret jusqu'ici et qui montre enfin tout son potentiel. La suite est à nouveau rageuse. "You've got blood in your hands" est scandé et nous fait comprendre que, qui que nous soyons, nous ne sommes pas innocents. Le titre suivant est le premier single tiré de l'album. "Loose Cannon" est terriblement efficace avec ce riff indus qui nous martèle la tête et ce refrain accrocheur au possible "I'm a loose cannon, i'm an urban animal, still a primitive man. I'am an urban animal, one step from a canibal". Petite séquence émotion pour "You'll Never Get To Me". Killing Joke parle ici de l'enfance et donne un titre sentimental, rehaussé par les gueulements de Jaz Coleman qui tombent juste comme d'habitude. 8ième chanson et "Seeing Red" déboule avec à nouveau un riff et un refrain accrocheur. La chanson est bouclée en 5 : 27 chronos, ni plus ni moins.

La fin de l'album arrive déjà sans qu'on s'en rende compte. Et là arrive le premier petit bémol, les 2 chansons suivantes, à savoir "Dark Forces" et "The House That Pain Built", n'apportent rien de particulier a l'album. Manque d'idée ? Essoufflement ? En tout cas les 2 derniers titres font un peu remplissages sans pourtant être mauvais. Ce sont 2 morceaux qui se laissent écouter mais qui n'atteignent jamais l'intensité des 8 premiers.

Le second petit bémol revient à la participation de Dave Grohl sur cet album. En effet, lui ou un autre, personne n'aurait entendu la différence. Dave est très loin du talent dont il a fait preuve sur le dernier album de Queens Of The Stone Age. Sans être mauvaise, sa prestation derrière les fûts est sans aucune originalité, on dira qu'il a fait son boulot correctement sans forcer son immense talent.

Au final, "Killing Joke" se révèle être un excellent album Indus-metal, des riffs qui vous pilonnent la tête tout au long de l'album, des refrains et couplet tantôt hurlés tantôt murmurés, une haine et une rancÅ“ur presque palpable tant elle est flagrante. Du grand Killing Joke, il n'y a pas de doute là-dessus.

8, 5/10
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