Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Hard rock : The Darkness


Ou comment un groupe d'aujourd'hui fait peur aux mères de familles et nous replonge dans les années 1970 sans tomber dans la caricature...



Le premier album de The Darkness, sorti début septembre, a fait l'effet d'une petite bombe atomique chez nos voisins anglais. Tournée à guichets fermés, une pluie de dates supplémentaires pour satisfaire la demande, album n°1 des charts trois semaines d'affilée (il est aujourd'hui double platine, 600.000 copies écoulées), presse élogieuse, mères de familles paniquées par ces hirsutes rockers... Mais qu'ont donc fait ces musiciens pour que la chance leur sourie enfin?

Car The Darkness n'est pas un groupe comme la plupart des petits groupes de garage rock actuels. Ils ont dû se battre et en baver pour en arriver là, pendant plusieurs années. Le groupe est formé des deux frères Hawkins à la guitare (Justin, qui est également le chanteur et frontman, et Dan), Frankie Poullain à la basse et Ed Graham à la batterie.

Ne serait-ce que musicalement, l'album a peu de choses à voir avec la musique de groupes tels que The Strokes, The White Stripes, The Kings of Leon, ou même The Vines.

Quand on écoute l'album de The Darkness, on a en effet l'impression de "déjà-vu", l'impression de dénicher un album oublié dans un fond de tiroirs depuis 1977. Ou 1976, ou 1978. Peu importe, le son est vraiment typé seventies.

Un croisement réussi de Queen, AC/DC, Aerosmith... Pourtant, le groupe possède une identité propre, qui les empêche de n'être qu'un groupe hommage à leurs aînés, ou pire, une caricature de ce que fut le glam-rock. Pourtant, les tenues fièrement arborées (un costume léopard entre autres, quand il en porte, voir les clips...) par Justin Hawkins auraient fait le bonheur d'un Steven Tyler ou d'un David Bowie.

Cependant, la musique tient vraiment la route, on sent une certaine attirance pour les mélodies heavy ("Givin'up", "Stuck in a rut", "Love on the rocks"). Quelques power-ballads (genre spécialement inventé par les musiciens heavy dans les années 1980) agrémentent l'ensemble ("Growing on me", Love is only a feeling"). Et comment ne pas succomber au riff imparable du premier morceau, "Black Shuck".

Les musiciens maîtrisent leurs instruments, précision et puissance sont au rendez-vous, avec des solos de guitares dans la tradition glam. La voix pourrait paraître déplacée, mais Justin est toujours juste, et sait évoluer dans des registres différents. Toutefois, l'une des principales armes du groupe est son humour. Là où beaucoup d'autres toucheraient le ridicule, les musiciens The Darkness touchent au génie. Et s'imposent en tout cas comme LA révélation hard-rock de l'année.

Une tournée, qui s'annonce prometteuse car le groupe est paraît-il meilleur en live qu'en studio, passera par la France d'ici peu. On attend l'énergumène Justin et ses acolytes de pied ferme. En attendant, on se délecte de l'album, déjà disponible...

The Darkness / Permission to land - pour voir les clips et la nouvelle mode des tenues excentriques de Justin Hawkins, www.thedarknessrocks.com
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