Extrait du site https://www.france-jeunes.net

A travers leurs yeux... J'existe


Bienvenue dans mon monde... Bienvenue dans le néant...



6h30... Le réveil sonne... J'ouvre les yeux... Plafond blanc. La journée commence pour les gens, pas pour moi, je ne considère pas le fait de me lever comme le début de la journée. Comme tous les matins déjeuner, se laver, se coiffer. Toujours les mêmes actions, la même routine. Aller à l'école, voir les autres, discuter, subir les cours. En gros la journée que tout le monde connais. Certains la vive, d'autre la subisse. Peu importe, je pourrais faire des pages pour décrire une seule de ces journées, permettant aux plus jeunes de rêver sur leur futur vie au lycée et aux plus vieux d'être nostalgiques d'une époque plus ou moins lointaine. Mais je ne le ferais pas, dis moins pas vraiment, alors si s'est cela que tu cherches passe ton chemin... Je reprends donc au début...



6h30...le reveil sonne...j'ouvre les yeux...plafond blanc. Multitudes d'actions habituelles. Face à face avec moi-même. Je suis devant la glace, voilà mon visage, dis moins je le considère comme tel, même si je ne me fais pas à l'idée que je ressemble à ça. Je suis tout le monde, je ne suis personne, rien ne peut me distinguer de toi où d'un autre. Des personnes comme moi tu en croises des centaines chaque jour.
7h30, la nuit, le froid, les premiers "bonjour" de la journée. J'aperçois les phrases dans le noir, voilà le bus.
Rentrer, s'asseoir, direction... mon paradis. Premiers rires de la journée, premiers regards. C'est au cours de ce trajet que je m'éveil véritablement, que ma journée commence. Je sens mon corps se réchauffer, les battements de mon coeur s'accélérer. Le bus s'arrête, je suis enfin réveillée.




Ils sont tous là, assis dans la cafeteria. Je commence à sourire, enfin je rentre en scène.
"Salut toi ça va ? Ton bus avait encore du retard ?"Je lui réponds en souriant. Tous leurs yeux sont braqués sur moi. Je me sens bien. La journée défile avec ces rires, ces coups de gueules etc... A chacun de leurs sourires où de leurs rires que j'ai réussi à provoquer je me sens mieux. Chaque peine qu'ils ressentaient que j'ai réussi à apaiser est pour moi une joie. Mais aucun ne se doute de son pouvoir, ils n'ont pas besoin de savoir...
Puis la fin des cours et le retour à la maison. Pendant le trajet du retour, les ténèbres reviennent envahir mon coeur et mon esprit. Avec la nuit revient le goût amer de la solitude et le manque de regards. J'ai l'impression que mon coeur se refroidit progressivement plus les heures passées loin d'eux s'accumulent. Je sens mon corps se refroidit, mon coeur ralentir, ma bonne humeur m'abandonne. Je fais les actions de manières méthodiques, froidement, comme un robot.

Peu m'importe qu'il y ait du bruit ou pas, que les gens soient calmes ou énervés, qu'ils crient ou murmures. Quand je les regarde, ils me paraissent lointains. Comme si ils étaient à des milliers de kilomètres de moi, même lorsque ils sont à vingt centimètre de moi. Personne ne comprends que le seul endroit ou j'existe ces à travers leurs yeux. Peu m'importe le lieu, le temps, l'heure ou l'époque se sont des détails superficiels. Peu m'importe ceux à coté de moi, ceux qui m'entoure, qu'ils soient dix, cent ou mille, si, eux, ne sont pas là, je ne suis rien, je ne suis pas.
00h... Je vais me coucher... Le plafond blanc...
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