Planètes

Je les voit arriver. Ils sont étranges. On en a tellement parlé à la télévision, à la radio et à l'école qu'ils me paraîssent familiers.
Ils sont gigantesques, répugnants, sales, leurs mains ont chacune la taille d'une roue de vélo. Je distingue leurs yeux exorbités qui tournent dans leur orbite. Ils sont un bonne dizaine s'avançant vers nous d'une démarche lourde.
J'ai peur.
Je me blottie contre mon ami et sent son souffle contre moi. Je vais mourir, je le sent. Malgrès ce sentiment de désespoir, j'ai envie de lutter, de me battre pour survivre et défendre ceux que j'aime.
Je ne peux pas. Je n'y arriverai pas, ils ont beaucoup trop de pouvoirs sur nous et cette planète.
Une larme coule le long de ma joue glacée et descend dans mon cou. Un frisson me parcoure.
Suis-je en train de rêver ?
Non, c'est trop réel pour être un rêve, et pourtant...


Le monde n'est qu'une poussière dans cet univers et je ne suis qu'une poussière dans ce monde cruel.
L'air est glacial et sec, pourtant, nous sommes en été...
Le vent souffle et me gerce les lèvres ; le paysage est noir : partout des éléments rappellent la mort.
Ils se rapprochent...
La vie n'est pas faite pour ça, nous allons tous mourir de notre erreur : celle d'avoir élu comme roi cet imbécile de Krumtschek ; ses idée étant : (je cite)
"Les extraterrestres existent, nous en avons la preuve depuis quelques années. Reste à savoir s'ils sont pacifiques. Dans mon cas, je le pense, et j'aimerais les rencontrer. Si vous faites de moi votre roi, j'essairais de tout faire pour que cette idée devienne une réalité... "
Et quelle réalité !
Nous allons tous crever à cause de lui et tout ce qu'il trouve à dire, c'est :
" Je suis extrêmement et véritablement désolé, je ne savias pas que tout cela prendrai autant d'ampleur. Je me suis trompé, en core une fois, je suis désolé... "
Je repasse ces paroles dans ma tête et me dit qu'il étais vraiment stupide.
Je dit "était", car il est mort. Tout le monde dit qu'il étais malade depuis des années, mais je ne crois pas. Moi, je pense qu'il s'est suicidé. Il ne supportait pas que son incroyable idée puisse se révèler fausse.
Ce n'est pas de la peur qui m'envahit à cet instant, mais de la haine à l'égard des mien qui ont fait confiance à ce...
Je ne trouve pas de mots assez forts pour exprimer se que je ressent.
Soudain, j'entend un cri aigü. Je me redresse. Un des intru agrippe une petite fille qui se débat désespérement.
Je meurs d'envie d'aller l'aider. J'y vais...