Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Compte rendu du concert des White Stripes


Le dimanche 1er février au Zenith de Paris se produisaient pour un concert unique en France les White Stripes, désormais établis comme chefs de file du renouveau rock. J'y étais. En voici un petit compte rendu...



J'arrive au Zenith après que les premiers arrivés soient rentrés : ça commence mal, ça va être dûr de pouvoir se faire une place juste devant la scène... Effectivement c'est bourré, donc je vais devoir me contenter d'une place dans les gradins. Egoïstement, j'en viens à regretter le temps où le groupe n'était pas aussi connu et qu'ils jouaient dans des petites salles, comme à l'Olympia... Et où on pouvait les voir de près.

J'ai de la chance dans mon malheur, juste devant moi est assise une superbe jeune fille, hélas accompagnée. Je la regarderai quand même pendant le temps que dure la première partie : Blanche, nouveau groupe de Detroit (solidarité oblige !!), qui joue dans un style alternative-country-rock, pas vraiment original et qui a tendance à beaucoup se répéter. La plupart des morceaux font penser au Byrds, mais sans l'originalité. A part quand le joueur de pedal steel se met à faire le pitre en dansant n'importe comment au milieu d'un morceau, ou quand il chantera (!) le dernier morceau. Aurait-il abusé des bonne bouteilles françaises ???

Entracte. J'en profite pour jeter un oeil sur la jeune fille.

Le staff des White Stripes, tout de noir vêtu à l'exception d'une cravatte rouge, s'occupe de mettre en place la batterie couleur peppermint, quelques amplis Fender... Tout est prêt, alors que la sono diffuse quelques morceaux punk rock (dans le sens classique du terme bien sûr) pour faire patienter le public.

Arrivent enfin les White Stripes : Meg en pantalon rouge et T shirt noir va s'installer à la batterie pendant que Jack, habillé en arlequin comme lors du concert à l'Olympia saisit sa guitare et attaque par un larsen stridant.

Le premier morceau, "When I hear my name", est tiré du premier album, contre toute attente... Enchaîné ensuite avec "Dead Leaves and the Dirty ground". Je dois avouer que j'ai eu un peu peur avec ce début, car le son était assez mauvais, surtout quand Jack utilisait l'effet d'écho.

Heureusement, tout cela s'arrange dès le troisième morceau, "Black Math" du quatrième et dernier album du duo... Et on a alors droit à une magnifique leçon de rock'n'roll. Tous les grands titres du groupe sont passés en revue, en passant par le tube de 2003 "7 nation army", "Death Letter" du deuxième album, ou encore le premier tube à avoir vraiment fait cartonner le groupe "Fell in love with a girl"...

Dans l'ensemble, on aura surtout droit à des titres de "Elephant" et du premier album, ce qui en fit un concert raffraichissant, le groupe retrouvant les structures primitives de chansons comme "Astro", "I fought piranhas", "The big thrée killed my baby"... qui permettra à Jack de glisser quelques paroles anti Bush improvisées dans la chanson.

Le concert permettra au duo de faire une synthèse parfaite de ce qu'est le rock'n'roll aujourd'hui, en incorporant au set quelques reprises, dont un riff d'AC/DC enchaîné à une chanson d'un autre duo rock, The Kills (la chanson étant "Superstition"), et en jouant leur hymne country fun "Hotel Yorba".

Rappel. Le public, même s'il était très mou (peut être parceque constitué en majeure partie de gens-qui-écoutent-ce-groupe-parce-qu'il-est-à-la-mode-et-pour-être-branché) est conquis (d'avance ?) et en redemande. Finalement, ça fait plaisir de voir qu'un bon groupe de rock peut encore avoir sa chance... même si c'est au prix d'une médiatisation inéluctable...

Jack White et sa "soeur" Meg reviendront sur scène pour trois morceaux, dont le méconnu "Lafayette Blues", avant de s'éclipser non sans avoir remercié -rapidement- le public. Hank Williams en fond sonore. Tout le monde quitte la salle.

Je n'ai pas regardé l'heure à laquelle à commencé le concert... je ne saurais donc pas dire combien de temps il a duré et je suis sûr que je me planterais si j'essayais.

Un concert comme celui là ne dure jamais assez longtemps... un peu comme quand on regarde un belle jeune fille, on a envie que ça dure tout le temps.
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