Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Pour toujours, au delà de la mort, je t'aime et je t'aimerais !


Elle est partit... Mon coeur ne peux le supporter... Elle est partit sans moi. Je l'aime. Pour toujours, éternellement, je l'aime.



Non, vraiment ce n'était pas une journée d'enterrement... Un grand soleil qui brûle le coeur, des enfants qui jouent au ballon de l'autre côté de la rue, des arbres bien verts qui secouent leur chevelure au dessus des têtes coiffées de noir... ça me rappelais ces après midi où on s'installait au parc pour faire la découverte de nouveaux auteurs, de nouvelles histoires, de nouveuax drames. Ce n'étaient pas les notres, ils étaient parfait, parfaitement romancés... Nous, le notre, il avait simple, triste pour nous mais le monde ne s'est pas arrété... Lui il a continué, même quand je me suis mis à pleuré ! Nous qui vivions dans les livres, nous avons du affronter la vie, la vraie, celle où tu es seul face à la mort. Dans les livres personne n'est heureux un jour d'enterrement, ici il n'y avait que nous, les proches, qui pleurions.
Et ce pinguouin qui remuait les lèvres au dessus de celle que j'aime, qui ponctuait chaques annonces de sa mort par le fait qu'elle était mieux là où elle était... Combien de fois répetait-il ces paroles, se rappellerait-il le soir qu'il avait bénit le plus pur des anges, se souviendrait-il un jour de l'air paisible qui illuminait celle que j'aime même dans la mort ?
Une poignée de terre, une rose, la dernière, d'ailleurs elle n'aimait pas ces fleurs, les condoléances aux parents, les larmes obligatoires, pas celles qui viennent quand on est seul confronté à l'absence, et ce poids, cet horrible poids, le poids de la confusion, de la peur de ne pas être assez "correct", la peur de ne jamais en faire assez...
On monte dans la voiture, le regard perdu dans le vague, on arrive devant la maison, on n'était jamais arrivé sur ce seuil sans elle, on arrive dans sa chambre, on n'y était jamais entré sans son accord, et on pleure... On pleure...

Cet ours en peluche était son cadeau de saint valentin de l'an passé, cette photo, ha cette photo, qu'est-ce qu'on c'était amusé ce soir la, et puis tiens voilà le tee-shirt que je cherchais depuis un mois... Elle dormait avec... Et cette odeur qui flotte encore, il y a si peu de temps elle était encore la, près de cette glace surment en train de se préparer à venir me retrouver, en retard, comme d'habitude ! Et soudain la réalité me rattrape. ce pull bleu clair, ce pull qui allait si bien avec ses yeux, tout taché de rouge, un rouge vif, un beau rouge qui lui avait valu la vie !
Et les images lui revienne. Il monte dans l'ambulance, elle, paisible, ne laisse de sa soufrance qu'une goutte qui roule le long de sa joue, il lui parle, lui dit les mots que seule une personne qui va mourir peut entendre, tout le monde s'agite, on la transfert sur une table, elle roule, on l'emmene, et cette attente, cette attente si longue, si dure où l'on ne sait rien... On attend... Encore et encore... Un médecin sort avec le même air imperturbable qu'à l'arriver, ses paroles "elle a perdu beaucoup de sang !", ces paroles qui veulent tout dire. Alors vite une analyse... Et le soulagement : le même groupe sanguin ! Une chance !!!! L'aiguille qui rentre dans le bras, le sang qui se jette dans la pochette transparente, l'infirmière qui ne décroche pas le regard de l'aiguille... Et la le drame. Le vrai. Le médecin, l'air désolé se plante devant vous et d'un regard entendu annonce "C'est fini... ". Silence. Les mots résonnent. C'est fini. C'est ça. Tout est fini. On applique un cotton sur le bras mais rien sur les yeux ni sur le coeur... Et pourtant c'est eux qui ont besoin d'être soignés... car c'est fini.


Je ne pourrais plus faire comme avant car chaque inspiration, chaque pas, chaque mot est seul... sans toi il manque une part de moi. Mais je continue, j'avance, je survis...

Ce n'est pas une histoire unique, la vie va ainsi et le monde aussi... mais mon coeur ne veut plus rien entendre...


Et sur ta tombe je dépose ces mots, et sur ta tombe je déposerais bientôt ma vie, à toi qui fit mes joies, toi qui fit de moi ce qu je suis et ce que je resterais...
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