Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Pourquoi avoir peur d'être heureux ?


On se s'est tous un jour sentis perdus, surtout à l'adolescence. L'amour est une prise, un accès au bonheur, alors pourquoi refuser ce bonheur, pourquoi s'en éloigner ? C'est une histoire pas très gaie, ni trépidante, mais elle est vraie et c'est la mienne. Je ne sais pas si elle mérite d'être racontée, je le pense et à mon avis beaucoup d'entre vous se retrouveront dans mon histoire...



Pendant presque 3 mois, j'avais sans cesse son regard sur moi dans la cour du lycée, un manque de discrétion total je l'avoue ! Mais je n'étais pas la seule fille à y avoir droit, par conséquent, aucune raison de se faire des vrais films, c'était agréable de se sentir regardée. Moi au contraire j'étais on ne peut plus discrète lorsque je le regardais. Ce petit jeu s'est clairement intensifié pendant la semaine qui précédait les vacances de Noël. Il a fini par demander mon numéro à ma meilleure amie le samedi des vacances, il avait déjà mon prénom depuis longtemps, grâce à des amies communes. C'est un grand timide ! On ne s'était donc jamais parlé face à face, mais à peine une heure après la fin des cours, j'ai reçu un message adorable disant que sa timidté l'avait empêché de venir me parler, chose qu'il désirait pourtant depuis longtemps et qu'il espérait qu'on pourrait se voir à la rentrée pour faire connaissance. Mon coté sadique m'a conseillé d'attendre une heure avant de répondre, ce que j'ai fait. A partir de là nous nous envoyions des messages à longuer de journée, devenant de plus en plus intimes.

A la rentrée, lorsque je l'ai vu j'ai ressenti la plus profonde gêne et lui aussi :puisque l'on a attendu 3 jours pour se voir en dehors du lycée tous les deux. Au cinéma devant Love actually, le décor était plutot bien planté vous l'avouerez ! Nous sommes donc sortis ensemble sans vraiment nous connaître, on se plaisait c'était tout...
Mais le mois qui a suivi est un des plus beaux de ma vie. Au bout d'à peine une semaine il me disait "je t'aime ", on se voyait sans cesse, partageant des goûts littéraires musicaux et cinématographiques identiques, passant ensemble et au téléphone des heures à discuter et à rire. C'est le premier homme à qui j'ai dit je t'aime, au bout de 10 jours seulement. C'était un véritable coup de foudre. Trouver, à notre âge quelqun qui nous ressemble autant et à qui l'on pourrait donner sa vie sans hésiter, c'est magique. Et notre relation l'était.

Mais il y avait une ombre au tableau. En effet, il a des problèmes personnels assez spéciaux, c'est un écorché vif, un garçon extrémement sensible. Pour simplifier je dirais que sans prévenir, ni sans aucune raison, il lui arrive de se mettre à déprimer, de porter sur ses épaules le poids de problèmes qui ne sont pas les siens. Il ne contrôle pas ses passades et je vous assure qu'être avec lui dans ces moments là est d'une difficulté peu ordinaire. Cependant j'ai supporté ses coups de cafard par amour, et je souffrais pour lui, je souffrais de le voir comme çà.

Un jour, je l'ai appelé pour prendre des nouvelles, vu qu'il était malade depuis 2 jours, et il était étrange. J'ai donc posé la question dont je redoutais tant d'entendre la réponse. Il m'a dit qu'il ne savait pas s'il voulait casser qu'il avait besoin de temps. Après avoir raccroché je me suis effondrée et j'ai appelé des amies qui ont accouru, je leur doit tout. Malade encore pendant 5 jours après le coup de téléphone, il est revenu au lycée. On s'est mutuellement évité pendant une semaine. Chose que je ne comprenais pas, il me regardait par petits coups d'oeil dans les couloirs ou dans la cour, la cantine, sa présence m'était insupportable. Ne pas pouvoir toucher ni embrasser celui que l'on aime est réellement de la torture.
Je n'avais donc eu aucune explication, aucune excuse. Mais en me rendant des DVD, par l'intermédiaire d'une amie, il y avait glissé une lettre. Il disait qu'il ne comprenait pas ce qui lui était arrivé, qu'il souffrait terriblement de devoir m'éviter mais qu'il ne pouvait pas envisager de me parler innocemment. Il disait que je suis tout ce dont il peut rêver, mais qu'il n'est pas prèt, que notre histoire était merveilleuse mais qu'il n'était pas sûr de m'apprécier à ma juste valeur. Je l'ai lue et relue des dizaines de fois cette lettre. Après y avoir répondu j'ai demandé les conseils et avis de moultes personnes, toutes me disent la même chose : Il reviendra vers moi tôt ou tard, reste à savoir si je serai toujours disponible à m'engager avec lui.

Cela fait 10 jours que je ne l'ai pas vu, à cause des vacances, et je ne l'oublie pas. J'ai en mémoire chaque baiser, chaque parole murmurée à mon oreille.

Et la question que je me pose et que je pose au monde, c'est pourquoi est ce que la peur vient prendre le pas sur l'amour ? Pourquoi être effrayé de s'engager lorsqu'on est heureux ? Voilà comment un écorché vif duquel je n'aurais jamais pensé pouvoir tomber amoureuse au début, m'a rendu heureuse, puis m'a détruite. Maintenant je suis dans l'attente, sans même savoir s'il reviendra. Mauvaises langues seront ceux qui diront que mon histoire ne tient pas debout puisqu'elle n'a duré qu'un mois. Elle était différente, pure et d'une intensité énorme.
J'attends les avis de gens ayant vécu des choses un peu similaires, pour m'aider si possible à traverser cette épreuve.
Extrait du site https://www.france-jeunes.net
Tous droits réservés