Extrait du site https://www.france-jeunes.net

L'éducation : un bien grand mot, un bien grand mensonge


Et si tout ce que l'on nous a appris jusqu'à aujourd'hui n'était qu'une toile de mensonges destinée à nous transformer en petits moutons bien obeissants ?



SI L'IGNORANCE ETAIT MORTELLE
LES ECOLES SERAIENT DES CIMETIERES


Je dois avouer que j'ai un gros problème. Un problème insurmontable pour moi : je déteste l'école. Dit comme ça, c'est peut-être un peu cru. Choquant même. Mais c'est la stricte vérité. Je ne supporte pas le système éducatif. Je le hais, je le renie, je le déteste. Bref, si ça s'arrêtait là, j'en ferais pas un article. Non, non, je vous rassure. Le vrai problème c'est que je hais l'école mais j'y passe le plus clair de mon temps... Avouez que vous ne vous en doutiez pas ! Ce qui me permet de bien analyser la situation, de décanter mon point de vue. En fait, j'y peaufine ma façon de penser car je suis un témoin à part entière de la pire des mutilations qui nous soit infligées par le système étatique capitaliste et profondément inégalitaire qui est le notre, j'ai nommé :


LA PERTE DE SA PROPRE CONSCIENCE

C'est en entrant dans un de ces lieux inhospitaliers, vers l'âge de trois ans (souvenez - vous...) que commence un processus irréversible de bon bourrage de crâne. Bourrage de crâne doublé d'une bonne dose de répression des désirs. Qui n'a pas le souvenir du premier jour de classe, la larme à l'œil, prêt à hurler, quand sa seule envie est de retourner dans les bras de sa môman et que la maîtresse, dans sa très grande miséricorde essaie de nous rassurer :
-"OOOUUUUHHH... mais c'est qu'il a plein de grosses larmes dans ses noeils le bébé. C'est-y qui veut sa maman le bébééé ?? OOOOHH... mais c'est qu'y a plein de petits n'enfants ici qui vont jouer avec toi. T'es content hein ???"
Discours naturellement suivi d'un hurlement tonitruant qui signifie d'habitude qu'on est pas du tout d'accord...
Tous ces jolis évènements sous l'œil bienveillant et néanmoins ému de la maman en question, qui se demande à cet instant précis si elle va nous ramener dare-dare à la maison ou nous laisser entre les griffes de cette pédagogue à 2 frs.

Car si c'est bien de pédagogie dont il s'agit, il faut savoir que du premier instant où l'on pose le pied dans une de ces décharges du savoir, on est voué à en ressortir lobotomisé au point de ne plus savoir qui l'on est vraiment. La seule raison à tout cela étant de quitter le système éducatif docile comme un agneau, prêt à envisager son intégration à la belle, la grande, la magnifique société de CONSOMMATION qui est la notre. Ces oeillères nous cachant bien évidement nos propres besoins, nos envies légitimes : la liberté, l'altruisme, le besoin de s'affirmer en tant qu'individu propre, si différent de tous mais pourtant attaché aux autres par un lien incassable : le sentiment de faire parti d'un peuple, d'avoir des semblables qui partagent les mêmes émotions, les mêmes douleurs. Mi pais es el mundo, mi familia es la humanidad (mon pays est le monde, ma famille est l'humanité !). Mais au lieu d'apprendre à développer ces qualités, de chercher notre épanouissement, nous sommes voués à rester dans ce carcan où le seul mot d'ordre est de devenir plus fort que les autres pour ne pas être le "dernier". La peur de paraître ridiculement faible au regard de ses petits camarades. Car depuis la première année de maternelle jusqu'à la dernière année de Bac, la seule dynamique qui fasse avancer l'école est l'esprit de compétitivité ("Et mettre l'école sous le signe de la compétition, c'est inciter à la corruption qui est la morale des affaires"). Ainsi, pensez qu'il existe des maternelles où les maîtresses notent déjà des dessins de gosses qui ont entre 2 et 6 ans. Sur quels critères ? Comment juger le travail d'un enfant de cet âge puisqu'il est basé sur l'imagination et l'innocence... Et imaginez que l'on blâme enfin cet enfant pour ce qu'il a produit...

C'est à mon avis très révélateur de ce que le système éducatif représente : un moule à produire des petites mains, des petits cerveaux prêts à se donner corps et âme pour avoir le meilleure rendement possible. Chair à usines, chair à canons. Le meilleur pour qui d'abord ? Et bien c'est simple, pour la patrie, pour les patrons. Mais que l'on demande à la population active si leur boulot (ou leur non-boulot, chômage oblige...) les intéresse et l'on se retrouve avec une majorité des interrogés qui répondent "NON". Étrange n'est-ce pas ?
Fruit d'une erreur de parcours ou d'un désintéressement profond pour ce que l'on a entrepris de faire ? A chacun de plancher sur la question...

Néanmoins, existe-t-il à notre portée une ou plusieurs alternatives à ce système véreux où l'esprit de caserne ? bien que caché sous d'habiles artifices ? est toujours l'une des valeurs sûres de cette "éducastration". Pour ma part, je n'en ai pas encore trouvé. En effet, suivant ses résultats, ses aptitudes, on propose à l'élève soit de continuer dans les voies quasi-seigneuriales (et aujourd'hui pénétrables...) de la fac; boite magique d'où l'on est censé ressortir auréolé d'un savoir universel, les diplômes sous le bras, la clef du travail assuré dans les mains. Je dis bien censé, car si les études prolongées vous permettaient de vous confectionner une place douillette chez les notables il y a une vingtaine d'années, c'est plus du tout le cas maintenant. A plus de 200 par amphis, dans des conditions plus que précaires, avec pour seule ambition d'arriver assez haut pour se permettre de décrocher le moindre petit job assez bien rémunéré dans n'importe qu'elle administration digne de ce nom, pour ne pas avoir à se faire de souci à la fin du mois. Et encore... ça, c'est pour les plus chanceux. Soit, si vos capacités à "travailler" à l'école ne sont pas à la hauteur de vos ambitions, d'opter pour l'apprentissage, ou les filiales dites "courtes" ou "techniques" qui vous aideront à atterrir technicien de surface ou plus objectivement "précaire/exploité à plein temps". Surtout pratique si toutefois vous tombez amoureux d'une employée de l'ANPE. Soyons réalistes.

L'école étant obligatoire jusqu'à 16 ans, chacun est forcément amené à se taper sa dose de conneries enseignée à coup de "matraquage spirituel". Pourtant, comme le dit Raoul Vaneigem : "Ce qui s'enseigne par la force rend le savoir craintif " et c'est maintenant que se pose la question de la violence à l'école quand dans un collège de banlieue, un jeune poignarde un pion dans le dos, pour un mot plus fort que l'autre. Mais cherche-t-on vraiment à trouver la solution à de tels agissements ? Bien évidement la réponse est NON. Et le seul remède sera de dresser un commissariat devant tous les collèges et lycées de France. Rappelons à l'occasion que la Haute-garonne expérimente comme deux autres départements de métropole, un plan permettant â tous les lycées d'êtres en relation directe avec le commissariat le plus proche. Vous en rêviez, Juppé l'a fait !
Bref, faut pas se leurrer, l'école est aujourd'hui plus que jamais fréquentée par des élèves démotivés, ne sachant plus où ils en sont, étant profondément écœurés par ce qui les entoure, ou bien se laissant aller inconsciemment par des profs ou des parents leur promettant un avenir doré moyennant un dévouement assidu et sans relâche au dieu "École''. De ce côté là, les objectifs mentionnés dans les bulletins officiels du ministère de l'éducation sont clairs : on ne demande pas de comprendre mais d'apprendre. Clair non ? Et c'est ici que prend vraiment forme, l'expression de "MOUTON", le plus sûr moyen d'avoir à faire à un peuple conscient de ses chaînes mais ne sachant pas comment les briser puisque n'ayant jamais appris ("Si l'école ça rendait les hommes libres et égaux, le gouvernement déciderait qu'c'est pas bon pour les marmots", Renaud).

Si en France et de par le monde les gens se rendent compte que quelque chose cloche mais n'ont ni la force, ni la volonté de savoir vraiment pourquoi, c'est tout simplement parce que derrière eux il y a des siècles de servitude aveugle qui ont fait et qui font que les hommes demeurent cloîtrés dans un monde ou leur seul repère est une organisation hyper-hiérarchisée se basant sur le profit, l'hypocrisie et l'aliénation des masses.
Et pourtant, que l'on mette à la portée de tous un système collectiviste, sans hiérarchie, où les gens pensent par eux-mêmes, pour eux-mêmes et l'on se retrouve devant des âmes vides, même pas capables de se rendre compte qu'ils ont la clef d'un autre futur dans les mains. Bref, hermétiquement fermés à ce qui est inconnu ou peu connu et trop souvent représenté par le "non-enseigné". Exemple : parlez de lutins à un supporter de foot, parlez d'Anarchie à n'importe qui, le résultat sera le même... Dans les deux cas on vous prendra pour un taré, on ira peut ? être même jusqu'à vous dire que "C'EST DE L'UTOPIE !". Ca coule de source : l'Anarchie, les expériences libertaires, ne sont mentionnées dans aucun programme d'histoire (à par pour dire que c'est le bordel, mais dans ce cas autant ne pas parler d'Anarchie qui est, je le rappelle aux abrutis : "la plus haute expression de l'ordre".) et je ne parlerais pas des lutins...


Évidement se pose là une question fondamentale : est-ce la société qui changera l'éducation ou bien l'éducation qui fera évoluer la société ? De toutes façons, l'une étant le reflet de l'autre, il est évident que nous n'aurons une éducation digne de ce nom que lorsque nous aurons pris les choses en mains et d'ici là, j'encourage vivement tous les écoliers, les collégiens, les lycéens et les étudiants de la Terre à se rendre compte des saloperies qui régissent le monde et au meilleur moyen d'y mettre fin : L'ANARCHO-SYNDICALISME .
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