Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Elle, moi... Nous ? (2)


Je pense encore une fois à Elsa. Ce matin, on était si bien, on parlait, en fait c'était plutôt elle qui me parlait moi je dormais à moitié dans ses bras...



Je pense encore une fois à Elsa. Ce matin, on était si bien, on parlait, en fait c'était plutôt elle qui me parlait moi je dormais à moitié dans ses bras. Dans notre petit coin, notre coin c'est à peu prés le seul endroit du lycée où on a la paix et où on peut se retrouver seules toutes les deux. Elle, veut dormir un peu elle aussi, alors on s'allonge et elle se blottit dans mes bras, je la sert très fort et lui dit que je l'aime. On parle de tout de rien, puis je me met sur le côté pour dormir, elle m'entour de ses bras et me fait plein de bisous dans le cou, ça me donne des frisons. Elle me chantait Dying, je planais, sa voix est restait dans ma tête pendant toute la matinée et même toute la journée. Elle m'a attendue pendant une heure, elle m'a écrit une jolie lettre et, comme toujours j'en avais les larmes aux yeux. Et elle m'as embrassé en me souhaitant de passé un bon week-end et m'as dit qu'elle viendrai à 8heures Lundi, le week-end passera vite je l'espère. Ces dernières semaines ont étaient dures : la grosse enguelade de Lundi après midi, la crise de mes parents qui voulaient plus que j'aille au lycée, mon enguelade avec Marjorie, mais surtout le départ de Manon (une amie à moi dont je suis devenue très proche en quelque semaines). Je monte dans la voiture de ma mère, je n'ai pas faim, il va falloir que je me force pour ce week-end.
De nouveau enfermée dans ma chambre pour ne pas avoir de contact avec eux, je pleure. J'écoute Within Tempetion, ce que je ne donnerais pas pour être encore dans ses bras. J'essaye désespérément de me rappeler toutes les fois où j'était dans tes bras et que la paix envahissait enfin mon âme. Les sensations reviennent et me calment, les larmes cessent de couler, je m'allonge en position fœtale et je l'entends rire et m'appeler son "gros bébé d'amour". Je m'endors fatigué par les insultes et la haine qui il y a dans cette maison à la con. Le réveil sonne, je me lève et fonce dans la salle de bains pour prendre ma douche, je ne suis pas bien réveillée, il est encore tôt mais je préfère avoir un peu de calme avant de devoir subir les remarques qui me font tant de mal. Dés que j'ai terminé de me réveiller, je prends une feuille et un stylo pour commencer à lui écrire la plus longue lettre que je ne lui ai jamais écrite (10 pages). Au début les larmes coulaient toutes seules puis peu à peu je sentais sa présence et le calme revenait dans mon esprit, les pages se remplissaient petit à petit. Mon âme se vidait d'une partie de sa souffrance, et je comprenais malheureusement ce qu'elle devait ressentir chez elle, toute la pression mais aussi cette impression d'isolement. Je commence à avoir mal au poignet alors j'arrête d'écrire et je me met à relire toutes les lettres qu'elle m'a écrites. Dans ses mots je sent l'amour, mais aussi la peine que lui apporte les autres : "Pourquoi es que l'on cherche toujours à détruire le bonheur des autres ? Je voudrais que l'on soit toutes les deux, qu'il ne reste plus que nous."
Les souvenirs remontent, je me souviens quand on était chez Julien (qui nous avait prêtez sa chambre), les caresses, les baissers brûlant de désirs, son corps nu contre le mien. Puis le nombre incalculable de fois où je dormais à moitié dans ses bras ou que c'était l'inverse. Les fous rires, les moment passé au soleil dans l'herbe avec nos amis. Allez, je dois tenir. J'entends mon père descendre les escaliers, j'ai peur, je voudrais ne jamais avoir vu le jour. Il faut que je reste dans ma chambre, cela évitera un maximum de conflit (enfin j'espère).

La matinée passe doucement, partagée entre l'écriture de la lettre et la composition d'un nouveau morceau intitulé "I just want", arrive malheureusement le repas de midi. Je reste concerté sur mon assiette, je mange le plus rapidement possible en priant pour qu'il ne me dise rien, il se tait, il mange et me regarde de temps en temps d'un air méchant. Dés que j'ai finit je me lève, prend mon assiette, la met dans le lave vaisselle et repart dans ma chambre.
Je m'allonge et m'endors. Quand je me réveille nous somme dimanche matin, je vais pouvoir enfin la voir et lui dire tous ce que j'ai sur le cœur, quand je suis avec elle, je peux pleuré, je peux tout dire je peux enfin être moi-même. Devant les autres je pose des barrières, je me cache. La torture s'achève donc tout les Lundi matin, je peux enfin redevenir moi-même, car eux connaissent ma vraie personnalité.
Voila pourquoi je déteste les vacances, je les déteste car je ne peux pas être avec elle.
Les gens ont décider que les couples homo c'est pas normal, mais l'amour c'est des sentiments et l'enveloppe corporelle de la personne c'est autre chose.
A bon entendeur...
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