Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Hitler, le nazisme et l'extrême droite


Dans ces quelques lignes, je fais un petit résumé qui explique ce que fut réellement le nazisme son accession au plus haut de l'Etat allemand. Et ensuite, j'ai comparé les idées nazies avec le programme du FNB (Front Nouveau de Belgique) afin d'ouvrir les yeux au monde, quant à la prétendue "innocence" de ces partis d'extrême droite.



Quelle est la doctrine de l'Hitlérisme ?

Nazisme (national-socialisme) : Doctrine et mouvement initié par Hitler. Le parti nazi, le National Sozialistische Deutsche Arbeiter Partei (NSDAP -- parti national socialiste des travailleurs allemands), est fondé en 1920. Hitler en prend rapidement la tête, et c'est en tant que chef de ce parti qu'il parvient au pouvoir en janvier 1933. La doctrine nazie est tellement imprégnée par la personnalité de Hitler que l'on a pu écrire que le nazisme était un hitlérisme. Il s'agissait en l'occurrence d'une doctrine ultra-nationaliste, antidémocratique, anti-humaniste, anticommuniste, raciste et antisémite et contre le Traité de Versailles. Elle puisait ses fondements dans différentes théories et philosophies, qu'elle amalgamait à sa guise. Cette doctrine induit une politique et un régime qui dominèrent l'Allemagne et une partie de l'Europe entre 1933 et 1945.


Quelles sont les analogies entre cette doctrine et les programmes des partis extrémistes actuels ?

La montée inquiétante des partis d'extrême droite prête à une comparaison plus qu'évidente avec le parti National-Socialiste d'Adolf Hitler. Pour représenter ces partis d'extrême droite, j'ai choisi le Front Nouveau de Belgique et son programme. Dans ce programme, j'ai simplement mis en évidence certains passages qui, pour moi, rappellent le régime Nazi. Suivant ces passages du programme FNB, un commentaire personnel agrémenté d'extraits de textes nazis.

A noter : les propos en eux-mêmes d'Hitler et des ces partis d'extrême droite sont en grande partie similaires. La différence n'est pas dans le contenu des idées mais dans la forme... Car les lois occidentales actuelles n'autorisent pas ces partis à s'exprimer librement sur des sujets aussi épineux que l'immigration. Pour prendre un exemple, Hitler ne prenait pas la peine d'ouvrir son dictionnaire des synonymes, pour dire non à l'immigration, il disait : "les étrangers, dehors !". Le FNB lui, enrobe la chose dans du chocolat et dit avec délicatesse : "... évitons les écueils de l'exotisme...".

Le programme du FNB est résumé en 10 points sur son site, j'ai intentionnellement conservé les numéros de ces paragraphes, certains n'étant pas repris.

1) DEMOCRATIE : On n'a jamais tant parlé de démocratie, pourtant les citoyens n'ont jamais été aussi mécontents du fonctionnement des institutions. Il faut une réforme fondamentale des institutions pour rendre le pouvoir au peuple. Nous voulons donc instaurer le référendum d'initiative populaire. Simplifier les institutions et les lois : les citoyens doivent comprendre facilement comment fonctionnent les institutions et quels sont leurs droits et devoirs. La démocratie ne se conçoit pas sans transparence. Nous voulons une liberté absolue d'expression et de réunion, et le droit pour tous de se présenter dans les mêmes conditions aux élections et d'accéder aux médias. Les politiciens doivent être remis à leur place : ils ne sont que les représentants du peuple et ne peuvent être une caste de privilégiés qui se reproduit par népotisme. Il n'y a pas de démocratie sans responsabilité.
à le discours est le même que celui d'Hitler dans les années'30. Ces idées sont une sorte de'première approche'du peuple, avant de passer aux choses sérieuses...

2) SECURITE : Il faut réformer la Justice, simplifier les procédures, mais surtout accorder les moyens nécessaires pour lutter contre la délinquance et restaurer un véritable Etat de droit.
à Vive le retour à la peine de mort (et les condamnations au pilori tant que nous y sommes !)

5) FAMILLE : La dénatalité des Européens est un des problèmes majeurs auxquels est confrontée l'Europe actuelle. Si nous n'avons plus d'enfants, les pensions et la sécurité sociale vont disparaître et l'économie s'effondrer. Cela ne préoccupe guère les politiciens qui ne pensent qu'à court terme. La solution n'est pas d'importer des populations étrangères, mais d'avoir une véritable politique de la famille. La finalité première du mariage et de la famille n'est pas la satisfaction de besoins égoïstes, mais la perpétuation de notre société, de notre culture et de notre patrimoine. Les notions de famille et de mariage doivent être protégées et encouragées. Toute femme qui souhaite avoir des enfants doit pouvoir réaliser son vœu sans entraves. Nos familles doivent pouvoir élever deux ou trois enfants dans les meilleures conditions.
à Extrait d'un texte nazi : "... Car les bases spirituelles du mouvement hitlérien sont là : dans l'exaltation de la race aryenne (à laquelle appartient la race germanique-nordique) conquérante et civilisatrice... Elle s'est heurtée dans son expansion universelle aux "contre-races" autochtones et aussi dans l'Occident contemporain, à la race juive dont elle contrarie l'épanouissement. De nos jours, cette notion d'une "âme raciale" prend corps, indifférente à l'esprit chrétien qui dépasse la race, comme à l'humanisme qui l'ignore. Le "sang" reprend toute sa valeur qu'il faut préserver de tout mélange (ainsi que l'ont fait les Américains du Nord à l'égard des hommes de couleur) et purifier encore - par sélection animale pour perpétuer une humanité forte et perfectible à laquelle il convient d'offrir un christianisme rénové, positif germanique racial, et aussi un nouveau droit spécifiquement germanique-allemand par opposition à l'antique droit romain périmé et "bourgeois". Ainsi fondera-t-on ancré au sol nourricier de la nation qui maintiendra les qualités de la race, "l'Empire allemand des Allemands"."

6) EDUCATION : L'école est en crise depuis de longues années : on a voulu en faire un terrain d'expérimentation pour idéologies dévastatrices. Les recettes d'une bonne éducation sont connues depuis des siècles, il ne faut pas les réinventer : effort, travail, méthode, ordre, discipline et acquisition de connaissances. On récompense les bons et on sanctionne les paresseux. On transmet, d'une part, des schémas de pensée sains et efficaces et, d'autre part, des normes et règles claires qui sont l'essence de notre culture et de nos traditions. Il faut mettre fin au laxisme actuel. L'éducation est un investissement dans notre avenir : il faut donc y mettre les moyens, mais ne pas les gaspiller. L'école doit mener à un diplôme sérieux, qui permette de trouver un emploi. L'éducation ne se termine pas à 18 ans, mais continue tout au long de la vie active.
à Oui, et puis le retour à l'uniforme... et on s'enroulerait un petit brassard avec le logo FNB autour du bras droit, ce serait seyant, non ? Comme en'40 : "... Les enseignants doivent obligatoirement être membres de la Ligue nationale-socialiste de l'enseignement et enseigner l'idéologie nationale-socialiste. Les livres non conformes à l'idéologie nazie sont mis à l'index."

JEUNESSES HITLÉRIENNES : fondées en 1926 pour les jeunes de quinze à dix-huit ans. Y appartenir devient obligatoire à partir de 1936. L'organisation compte alors près de 5, 5 millions de membres.

10) CULTURE : La culture, c'est l'ensemble des traditions, modes de pensée, habitudes de vie, règles et normes collectives, et projets de société qui font qu'un ensemble d'individus se sentent un destin commun et constituent une nation. Une société multiculturelle est un magma d'individus sans racines, sans destin commun et donc sans avenir. Chaque peuple est riche de sa culture, mais le mélange de cultures différentes sur un même territoire ne peut mener qu'à des frictions, à l'intolérance ou au métissage culturel. Le métissage culturel est un appauvrissement, parce qu'il tue la diversité et la spécificité qui font la richesse de l'humanité. L'Europe doit être fière de ses valeurs, de son art et de son histoire, et doit continuer à faire progresser ses spécificités en évitant les écueils de l'exotisme, du McWorld et des provocations faciles. La société européenne est fondée sur des valeurs spécifiques qui valent la peine d'être défendues.
à Extrait du programme d'Hitler : "... Désormais, toute immigration sera prohibée ; les " étrangers " implantés depuis le 2 août 1914 en Allemagne quitteront le Reich. Par étrangers, il faut entendre les non-Allemands et les Juifs." La radicalisation du problème par le FNB est presque aussi simple que celle d'Hitler.


Quelles furent les circonstances qui furent favorables au succès d'Hitler ?

- Concernant l'accession d'Hitler au poste de chancelier :
LA CRISE, LE CHOMAGE, L'INFLATION.

En 1923, il faut 4 milliards de marks pour acheter un dollar ! Les troupes françaises occupent la Ruhr. Les soulèvements et tentatives de putsch des partis extrémistes de gauche et de droite se multiplient : en 1920, putsch de Kapp et Lüttwitz, en 1923, putsch de Hitler à Munich. Cependant entre les années 24-28, la situation financière de la l'Allemagne se stabilise quelques peu, notamment par la stabilisation du mark dont la valeur est définie par rapport à l'or.

Qu'aurait il fallu à Hitler pour enfin se faire entendre : UNE NOUVELLE CRISE ! Et c'est chose faite... 1929, La crise économique mondiale a des répercutions désastreuses en Allemagne (dont l'économie dépendait étroitement des Etats-Unis) ; on assiste à une montée fulgurante du chômage, qui prend des proportions inquiétantes. De nombreux chômeurs s'engagent alors dans des organisations extrémistes nazies ou communistes, qui leur font gober des idées de régime fort, capable d'apporter une réponse à leurs problèmes. Hitler reforme donc le parti nazi qui s'octroie le succès convoité, jusqu'à dépasser le parti communiste au scrutin de 1932. Lors de ces mêmes élections présidentielles de 32, Hitler est toujours talonné par Hindenburg, le président depuis 1925. En juillet de la même année, la parti nazi remporte les élections et obtiennent 230 sièges au Reichstag contre 133 pour les socialistes, 89 pour les communistes, 97 pour les centristes. En septembre, le Reichstag est dissout suite à une motion votée contre le gouvernement von Papen. Von Papen démissionne ensuite, la place de chancelier est donc libre. Novembre, un groupe d'industriels et de financiers demande qu'Hitler soit nommé chancelier. Hitler refuse ce poste, car Hindenburg ne lui accorde pas les pleins pouvoirs. Von Schleicher est donc nommé chancelier. Janvier 1933, Hitler a une entrevue avec von Papen, le lendemain avec des industriels qui lui assurent le soutien des milieux d'affaires. Le 28 janvier, les négociations et les intrigues aboutissent à la chute du gouvernement von Schleicher. Le 30 janvier, Hindenburg nomme Hitler chancelier.
A partir de ce jour, l'Allemagne avait signé son arrêt de mort : nazification totale du pays, instauration d'un climat de suspicion et de terreur, endoctrinement, parti communiste éliminé. Le 23 mars, Hitler obtient les pleins pouvoirs pour 4 ans (décision du Reichstag, avec 441 voix contre 94 voix socialistes (SPD). Tous les députés communistes et une partie des sociaux-démocrates étaient emprisonnés. Pour obtenir une majorité des 2/3, Hitler avait promis aux conservateurs de ne prendre aucune mesure contraire à la Constitution.).

En juillet, le parti Nazi est déclaré parti unique.
Extrait du site https://www.france-jeunes.net
Tous droits réservés