Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Tout peut arriver


Retrouver goût à la vie après ce que j'ai enduré, facile à dire mais difficile à faire. Et pourtant tout peut arriver.



Après que je sois sortie de l'hôpital, mon moral était au plus bas. Le jour où je suis retournée au lycée, je n'avais envie de rien, pas même de revoir mes amis. Pourtant, ils me manquaient, mais je ne supportais pas l'idée de devoir leur expliquer pourquoi je n'étais pas en cours pendant pratiquement deux semaines. Ce que je ne supportais vraiment pas, était le regard des professeurs lorsqu'ils ont vu mon changement. Moi, qui avant, étais vive, participant aux cours, j'étais devenue une élève "m'enfoutiste", qui venait juste en cours parce qu'elle le devait.

N'ayant pas cours le mercredi après-midi, je ne savais pas vraiment quoi faire. J'aurais aimé pouvoir sortir, mais on me l'avait interdit.
Errant dans les couloirs pendant un long moment, je trouvai enfin un coin tranquille où je crus que je serais enfin seule. Malheureusement, ou heureusement, pour moi, on m'avais suivie.
Au bout d'un moment, lorsque je ne vis plus que le temps s'écoulait, quelqu'un vint. Ma première réaction a été de lui crier dessus, mais je vis que cela ne servait à rien et au bout de quelques minutes, je m'effondrai en larmes dans ses bras. Il ne disait rien. Moi non plus. Le silence faisait notre parole. Tout le reste de l'après-midi, nous sommes restés là, sans rien dire. Le seul bruit qui existait encore était celui de mes pleurs, qui s'atténuaient peu à peu.

L'heure du repas étant arrivée, je ne savais pas si j'aurais la force d'y aller, mais en voyant ses yeux, je me dis que je devais y aller même si je ne mangerais rien.
Le soir, pendant le film, nous étions à nouveau ensemble. Nous ne regardions pratiquement pas le film car nous parlions. Je lui ai tout dit, même ce qui c'est passé avant mon départ et lors de mon absence. Il ne disait pas grand chose, mais je savais au fond de moi qu'il comprenait.
Lorsque le film fut fini, il vint me parler et me dit qu'il était prêt à m'aider pour que je m'en sorte et afin que je redevienne la même qu'avant mes conneries. Evidemment, je ne savais pas quoi lui répondre ? Je lui dis donc que je lui donnerais ma réponse le lendemain ou au plus tard la semaine suivante.

Je pris mon temps pour lui donner ma réponse. Alors que je savais déjà ce que j'allais lui dire, je redoutais ce moment.
Le lundi suivant, je lui envoyai un message pour lui dire que je ne viendrais pas en cours et que j'acceptais son offre si elle tenait toujours.

Je revins le lendemain et la première chose fut d'aller lui parler du pourquoi du comment je n'avais pas pu venir.

Quelques mois passèrent et j'allais de mieux en mieux. Je repris confiance en moi, en la vie. Je devins également inséparable de mon confident, car c'était pour le moment la seule et unique personne en qui j'avais vraiment confiance.
Au bout d'un certain temps, je pris également confiance en d'autres personnes. Cela me fit du bien malgré ma difficulté à accepter qu'un certain nombre de personnes soient au courant de ce qui m'était arrivé.

Malheureusement pour nous tous, je dus partir en stage et l'on ne se revit que huit semaines plus tard. Peu de temps avant mon départ, nous avions convenu que dès le week-end de mon retour, nous ferions une fête.
Ces huit semaines étaient pour moi les plus longues de ma vie ainsi que les plus dures, car parler de ses problèmes par téléphone, ce n'est pas toujours l'idéal.

Deux jours avant ce fameux week-end, je commençais à stresser, mais je ne savais pas pourquoi.
Quand ce week-end arriva, ceux qui étaient également venus ne voulurent pas que je fasse quelque chose.
Etant tous partis sauf A., qui était plus qu'un simple confident, nous restâmes ensemble, assis l'un à côté de l'autre, sans rien dire.
Au bout d'un moment, il creva le silence en me posant la question de ce que je lui répondrais s'il me dit qu'il m'aime et qu'il veut sortir avec moi. Je ne savais pas ce qui s'était vraiment passé en moi à ce moment là, mais j'ai ressenti comme un soulagement lorsqu'il me l'a dit. J'ai alors compris que c'était dû au stress que j'avais eu auparavant, mais également, j'ai compris que je l'aimais depuis quelques semaines et que je faisais tout pour ne pas replonger dans mes conneries uniquement par amour.
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