Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Fraternité


Vous ne connaissez pas l'ULICCP ? C'est normal. Notre groupuscule Peace&Love n'étant pas (encore) médiarisé, je vous propose un avant-goût de notre Union de Lutte Intellectuelle Contre la Connerie Pathétique. Nous pensons que la Connerie régit le monde, c'est de la que proviennent les guerres, la haine, le prosélytisme religieux et toutes les formes de bétises qui nous enferment dans un monde matériel ou matérialiste. Un monde plus spirituel, plus Peace&Love, fraternel...



"Better recognize your brothers... Every one you meet."
John Lennon, Instant Karma, 1970

Reconnais tes frères... Tous les gens que tu rencontres. Parole ô combien saine dans notre société, société qui, même si le mot fraternité appartient à sa devise, semble avoir oublié complètement ce concept. Pourtant, nombreux avant ou après John furent les paroles du même acabit, du "aimez-vous les uns les autres" christique au plus léger "touche pas à mon pote" des années 80, voire au récent "quand on insulte un juif, on insulte la république" prononcé par Jacques Chirac. Cela dit, comme à mon habitude, il me serait aisé d'établir une liste longue mais encore non exhaustive des phénomènes qui vont à l'encontre de ces principes : antisémitisme, homophobie, castes, racisme, discrimination... Et plus simplement encore, guerre, qu'elle soit de religion ou de territoire.

Mais, et c'est pour cela que j'écris ceci ici, ce malaise social ne serait-il pas dû à une certaine "connerie" touchant l'ensemble des populations ? La connerie, on peut la définir entre autres par l'inaptitude à la compréhension. Et bien c'est de ça qu'il s'agit. L'individu moyen, le "con", qui fractionne la population, met les gens dans des cases, prend l'être croisé au coin d'une rue comme un individu malveillant, ne comprend pas une chose : l'autre, c'est moi en différent, pas moi en mieux ou en moins bien, juste en différent. Tous les humains sont de la même race, de la même souche, et ont droit au bonheur. Elémentaire énoncé, mais hélas pas forcément perçu par tout le monde, j'en ai bien peur.

Toutefois, et c'est ici qu'on en vient à déplorer que la connerie touche en fait tout le monde. Car en effet, qui peut se targuer de traiter tous les gens (les gens vils exceptés il s'entend, mais déjà je commence à faire des différences...) de la même façon ? Qui ne s'est jamais retourné sur un handicapé, n'a jamais modifié son comportement de façon non naturelle envers un aveugle, n'a jamais dénigré quelqu'un pour son physique ? Qui n'a jamais désigné quelqu'un juste par sa couleur de peau, ou au contraire usé mille dérivés pour ne pas dire le terme "noir", comme si cette condition était une tare ?

Accepter chacun selon ses différences, être tolérant, voilà la ligne de conduite à suivre. Mais est-ce possible ? Toujours subsiste cette appréhension, que certains nommeront peur, face à l'élément étranger. Cela s'explique-t-il ? Probablement non, en effet, même au niveau biologique, ce phénomène existe : les éléments étrangers introduits dans l'organisme sont détruits par le système immunitaire. Et c'est humain également, chacun a le droit à la différence, donc à ses préférences. Je préfère les pommes granny smith aux elstar, et pourtant je ne fais aucune discrimination. Je trouve Sophie Marceau plus jolie que Carla Bruni, cela fait-il de moi un italophobe ? Ainsi, la tolérance ne doit pas devenir obsessionnelle, du moins au début, car aimer tout le monde est impossible aux bas hommes que nous sommes, même si cela constitue le défi de l'homme spirituel, être uni à l'absolu, à l'humanité réunie comme au plus petit être existant. Cela dit, à notre échelle, une tolérance relative est satisfaisante, et permet de vivre ensemble en paix, en suivant deux règle fondamentales : forger soi-même son jugement, et éviter à tout prix les généralisations, les amalgames.

Armé de ce jugement affûté, la fraternité est alors à mon sens possible, en considérant au premier abord l'étranger comme un ami, en n'essayant pas de l'examiner pour savoir s'il est comme nous, mais en le considérant comme l'un des nôtres. Voilà à mon avis une des clés de la paix : ne pas exercer de jugement gratuit, mais comprendre l'autre et faire tout pour l'aimer, le bon comme le mauvais, même si cela peut sembler ardu. Cela rejoint nombre de philosophies ancestrales : l'éternelle compassion bouddhiste, ou bien, comme nous l'enseigne Krishna, la fermeté d'esprit : être constant devant amis et ennemis. A l'ULICCP, cela s'applique également, nous voulons la paix, le bonheur de tous, et pour cela, il ne convient pas de séparer cons et "intelligents" mais au contraire de considérer ceux que nous considérons cons comme des frères, afin de se réconcilier, de les aider, de leur expliquer notre vision des choses, sans haine. Cela rendrait l'humanité plus fraternelle, plus unie. Il suffirait d'une chose, que tous comprennent que nous sommes tous égaux et qu'ensemble, le bonheur et la sérénité se construisent mieux.
Extrait du site https://www.france-jeunes.net
Tous droits réservés