Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Korn : Korn


Le premier album signifie aussi l'arrivée d'une nouvelle scène dans le monde du metal : le neo-metal. Ce premier album est-il à la hauteur de cette scène qui connaît dès à présent un succès mondial ?



Korn
1. Blind
2. Ball tongue
3. Need to
4. Clown
5. Divine
6. Faget
7. Shoots and laders
8. Predictable
9. Fake
10. Lies
11. Helmet in the bush
12. Daddy

Line-up :
-Jonathan Davis [chant]
-Brian "Head" Welch [Guitare]
-Munky [Guitare]
-David Silveria [Batterie]
-Fieldy [Basse]


Quelle est donc cette bouffée d'énergie qui nous envoie en l'air avec ce riff si reconnu dans le monde du metal (ndlr : Blind). Une représentation parfaite de ce nouveau metal du début des années 90 ? Mais d'abord quel est donc ce surnomé "neo-metal" ?

Cette musique est en fait basé sur une influence hip-hop mélangé à la fureur d'un heavy simple, dur et lourd.
Cet album est-il donc bien à la renomée de ce nouveau mouvement ?
Peut-être oui... Le milieu groovy est en partie assuré par une basse très hip-hop (et très grave, 5 cordes de Fieldy oblige !) alors que d'autres groupes de neo se contente d'un clavier pour ajouter cette forme d'ambiance new wave (Limp Bizkit, Deftones...) ; le milieu heavy est surtout mis en valeur dans la saturation des instruments et malgré que la structure des chansons soient dans la principalité très simples on retrouve de larges bases heavy retranscrites par les guitares.
Mais abandonons ce sujet polémique peut favorable à une écoute attentive et réfléchis du disque.

Comme je l'ai dit précédement la lourdeur est représentative du neo et tient une place très importante dans cette album.
En partie dégagée par la loudeur des guitares de Brian et Munky qui s'accordent sur des ibanez à 7 cordes ! Et à la voix grasse et si malsaine de Jonathan Davis, et dans cet album comme dans tout le neo la voix n'est pas une ambiance comme dans le heavy mais bel et bien la mélodie elle-même et même si à l'époque la voix de Davis était très imparfaite elle quand même la pièce maîtresse et la saveur principale de ce disque.
Parfois traumatisante ("Daddy, Faget, Clown... ") mais parfois énervéecolérique hurlée ("Blind, Ball tongue...) elle écoeure, dégoûte, émoit l'auditeur du début à la fin.
Jonathan Davis est en effet quelqu'un de très spécial dans le monde du metal de part sa voix mais aussi ses textes autobiographiques ne parlant que de peines et de souffrances; ce personnage est un mythe de la musique actuelle, frolant la folie et le ridicule de temps à autres...


Venons à la musique... En général les morceaux sont disctints et originaux tout en gardant leur origine malsaine et lourde.
"Blind" et son riff impérial qui va tout droit dans la lignée des hymnes, ce titre est à lui seul l'ouverture au neo; certes peu subtil mais rah ce riff écorché si lourd, si pesant que demander de plus ? Le charisme et l'inventivité sont parfaits sur cet extrait et les parties de Basse de Fieldy un peu déroutante (à ne pas confondre avec la batterie).


La batterie reste trop omniprésente et la caisse claire ne fait que être lacérée de coup à la fin cela peut paraître lassant étant donné que de plus les parties de batterie sont gachées par un son abominable.
Nous ne passerons pas à côté d'hymnes telles que "Ball tongue" et "lies" au refrain émouraché, et aux choeurs subliminaux de Head de la lourdeur et du moisi mais le tout est si jouissif qu'après tout "Nevermind"

Il ne faut pas se lier à cette esprit neo, non, car si KoRn sert aujourd'hui de panneau publicitaire pour-jeunes-en-adolescence-difficile il est aussi le plus gros groupe de Metal grand public qu'il y a sur terre, ce n'est pas seulement le slogan "Shut the fuck up" qui les qualifie comme pour la plupart des groupes neos mais aussi ce tourment et cette désillusion qui ressemblent à une fresque.
"Need to" reflète ce chaos et cette pourriture, encore très tourmenté par ces paroles crues et directes et ses riffs assénant l'auditeur.

Ah le chemin est dur à arpenter vers la gloire mais grâce à ce cd on peut d'or et déjà affirmer que KoRn ne finira pas dans l'oublie malgré quelques titres plus faciles comme "Divine" et "Predictable" qui malgré tout restent bien délectables et ma foi ne perturbent pas l'audition.
"Clown" entre dans mon esprit direct comme un tube, les paroles sont ravageuses et puis avouons ce riff me barre de toutes gourmandises, bien sûr la basse est terriblement efficace mais il faut préciser que l'âme essentiel de ce morceau est le tordu Jonathan Davis si ce n'est le centre entier de Korn. Comment imaginer Korn sans cette figure emblématique ?
Il y a ces refrains et ces ponts plein de rage et de fureur et mon Dieu ça brûle les oreilles et ça picote les yeux...

Au niveau de la tristesse et de la haine il va s'en dire que "Daddy" et "Faget"
s'imposent comme des débuts. Une voix magnifique empreinte l'échos qui sillone l'intro de Daddy surmonté par des accords de guitare perturbant et une basse écrasante. "Faget" fait plus dans la haine où on aligne sans difficultés des passages cultissimes au chant "Oh my life, Who Am I ? ", mais le tout est d'une lourdeur infini si bien que la pièce est presque incompréhensible en première écoute. Daddy est torturée et fini sur un ton catastrophique mélant pleures et insultes; un ensemble traumatisant à savoir que les paroles parlent d'elles-mêmes (viol).

Excellent !
Note :
16/20


Morceaux préférés

-Blind
-Clown
-Faget
-Lies
-Daddy
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