Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Tel-Aviv


Suite à un devoir de français, où nous devions créer "une ville utopique", j'ai écris cet essai. Les gens l'ont, en général, trouvé beau et intéressant, je profite donc du site pour le publier, en espérant qu'il vous plaise et qu'il vous fasse un peu partager l'amour que j'ai pour cette ville et ce pays d'Israël.



Novembre 2004 ...
Enfin extraite de ce bus pris au piège à Tel-Aviv ! Mon corps blessé, mes yeux fermés, je n'entends plus, je ne vis plus, un flou total dans mon esprit, ce vide...
Où suis-je aujourd'hui ? Le même décors que la journée précédente : Une ville blanche, pure, à mille lieues des obscures venelles de Jérusalem et des miasmes des ghettos d'Europe. Simple, fonctionnelle, modeste, conçue pour le travail, la culture (occidentale, bien sûr), l'austérité pionnière. Pourtant, cette ville blanche, aujourd'hui, ne se devinait plus sous les airs fatigués de la métropole israélienne actuelle. Dans le tohu-bohu urbain, la volonté quasi prométhéenne des pères de Tel-Aviv n'était plus étouffée par la poussée humaine qui s'épandait en chaos fiévreux, jamais en repos, de jour comme de nuit. Ce matin, moins de bruit, d'agitation, aucune trace du triste événement d'hier et de sa terreur ... Ville sosie de Tel-Aviv ? Mais en même temps si différente ; Mon esprit ne reconnaît plus cette citée pieuse où j'ai passé toutes ces années, à prier, à grandir mais aussi à avoir peur ...


Une nouvelle image...

La plage des Dauphins et la mer Méditerranée bordent calmement la ville, le soleil matinal, illumine les baigneurs, nombreux soient-ils, dont les rires et les visages expriment une sérénité pleine de bonheur. Des enfants jouent, seuls ! Mes yeux surpris cherchent intensivement les gardes Israéliens et quelques soldats de Tsahal, en vain ... Est-ce possible ? Tel-Aviv, ville maîtresse d'Israël, sans aucune surveillance ...
Je marche, pensive ... Des adolescents, sur le chemin de L'hôtel Abratel Suites, situé face à la mer, au cœur des quartiers d'affaires, de commerce, de loisirs et de culture, parlent, rient ... Ce garçon sans kippa m'intrigue, je pose les yeux sur lui ... "Salam alaikoum !", surprise je regarde ses compagnons, qui me saluent également avec ces mêmes mots, ou avec le dittraditionnel"Shalom !", je comprends alors que juifs et musulmans, vivent en ce moment, ensemble, dans la ville ! Mon cœur, heureux, bât plus fort que jamais dans ma poitrine, langues musulmanes et juives viennent de se côtoyer, ici ! La paix, l'amour de D. Ieu, il ne manquait aujourd'hui à Tel-Aviv que peu de choses pour être la ville rêvée ...
Ma curiosité n'a pas de limite, je m'empresse d'arpenter la ville pour me mettre aux nouvelles ; Je croise une femme, d'un âge à peu près semblable au mien, et lui demande, avec tact, quelles sont les nouvelles données après le passage des trois ambulances d'hier ... Elle me répond, avec joie, que, "D. Ieu merci, il n'y a pas eu d'attentat en Israël, et encore moins à Tel-Aviv depuis des mois !" ...


La paix, enfin !

Pensive, je prends maintenant le chemin des oliviers, où de joyeux kibboutzim travaillent avec ardeur, laissant dans ce climat et cette ambiance, une place immense pour le "RAJA – TIKVA", l'espoir, en arabe et en hébreu ...
La plus belle journée de ma "vie" vient de défiler devant mes yeux ... Qui ne voient plus. Devant mon esprit ... Qui n'est plus, et mon cœur, qui ne bât plus ...
Il était tant pour moi, de retrouver YHVH, je pensais, en espérant du plus profond de moi pouvoir un jour revoir David et Déborah, mes enfants tant aimés, "Ceux qui naissent sont destinés à mourir, et ceux qui meurent sont destinés à vivre" (Pirké Avoth 4/55)
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