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Iron Maiden : Powerslave


Chronique de l'album "Powerslave" d'Iron Maiden



Powerslave
1. Aces High
2.2 Minutes to midnight
3. Losfer words [Big O'rra]
4. Flash of the blade
5. The duellists
6. Back in the village
7. Powerslave
8. Rime of the ancient mariner

Line-up :
-Bruce Dickinson [chant]
-Adrian Smith [Guitare rythmique]
-Dave Murray [Guitare lead]
-Steve harris [basse]
-Nicko McBrain [Batterie]


Digne successeur du mythique et légendaire, Powerslave avait à conserver ce statue symbolique. La sauce ne change pas c'est-à-dire : structure super basique avec un classique verse/chorus abordé judicieusement pas un solo tout aussi délectable que l'est le reste.
Maiden n'est pas un groupe culte pour rien.

Basé sous le signe de l'Egypte (avec d'ailleurs une pochette très réussie avec les traits si caractéristiques de Eddie le mort vivant mascotte du groupe) cet album n'en pourtant pas vraiment les sonorités, même le mode Phrygien sonnant pourtant oriental aurait pu être abordé par les solos de Murray ; il n'en est rien. Mais je vous rassure la chanson titre a un quand même un riff (mythique est-il certains de le rappeler) aux sonorités égyptiennes.

On commence les hostilités par un super timbré "Aces High", hymne monumentale du groupe qui sera repris dans le future par des tonnes de groupe et autant le dire tout de suite ça n'est pas pour rien. La patte de Maiden (de Harris) y est toujours pour quelque chose. Le charme de cette chanson provient avant tout du chant de Dickinson qui place haut son timbre pour donner un refrain d'autant plus efficace. On remarque avec cette chanson que Maiden n'a rien perdu de son inspiration. Allez avouons-le... C'est Jouissif !

Et que dire du très commercial mais néanmoins très efficace "2 minutes to midnight" qui recèle peut-être du meilleur refrain de Maiden ; décidément encré pour la foule lors du public ce refrain n'est néanmoins par super inventif mais a le don d'être comme un plaisir déjà vu. On s'amusera à chanter les paroles de Dickinson d'un anglais très solennel et avec des textes traitant de l'histoire ne manquant pas de montrer la culture des p'tits British. Le riff est tout débordant d'ingéniosité, simple et débordant d'efficacité. On peut dire que cette chanson est le meilleur single de Maiden sans pour autant entrer dans des termes péjoratifs.


"Losfer words [Big Orra ]" est une instrumentale qui dépote... Sans pour autant tétaniser tout est maîtrisé à la perfection pour procéder à une facilité accrocheuse pour les plus hostiles des auditeurs. Ce titre ne propose de soli très technique mais des bends très bien placés parfaitement mélodieux et une basse ultra présente comme à son habitude. C'est loin d'être un instrumental très ingénieux mais comme le reste du disque on peut se laisser dire que c'est facilement écoutable et très appréciable.

Le reste s'essouffle un peu. On entre dans le très facile avec "Flash of the blade" qui pourtant proposait un riff à couper le souffle mais ce souffle ne serait que de courte durée car le refrain reste d'une qualité peu approprié au niveau des autres compos de Maiden, qui en plus de proposer le côté vraiment classique de Maiden en rajoute pour nous donner un chant quasi monotone (ce qui reste étrange car l'intonation de Dickinson est pourtant exceptionnel). "Back in the village" la suite de "The prisonner" n'est relève pas le niveau, certes la chanson assure une qualité excellent mais est loin de détrôner l'ancienne avec une simplicité hors du commun. Ensuite "The duellists" même si il possède une partie instrumentale intéressante ne procure pas de frisson et reste très spécifique à Maiden. Des titres qu'on ne pourrait pas qualifier de mauvais mais de déjà-vu.

La production est un gain au dessus au niveau des batteries. Le point intéressant la mise en avant de la basse, et on ne s'en plaindra le niveau et le jeu de maître et compositeur de génie Harris est exceptionnel. Le son des grattes n'est pas exceptionnel mais le jeu si caractéristique de Murray et de Smith en couvre les défauts.

Après on entre dans le vif du sujet avec deux titres hors du commun. "Powerslave" qui me semble être un titre négligé. Il ne possède en effet pas des lignes de chants super tendances et efficaces comme nous a pourtant si bien habitué Dickinson mais il fait cependant honneur aux non piètres musiciens que sont les Maideniens. Tout d'abord, le riff d'une qualité déconcertante avec une basse ultra présente qui met en avant le thème de l'album donc : l'Egypte. Et puis ensuite vient la partie instrumentale qui ma foi bon est un cadeau du seigneur. Tout est joué dans la dignité et l'ingéniosité la plus complète avec 1 solo de guitare disposé en 3 parties une première qui accentue sur l'harmonie et la douceur ensuite vient la remontée et subliminale et enfin l'explosion de technique (qui me semble être fait par Smith cette dernière partie j'aimerais avoir d'ailleurs quelques précisions à ce sujet).
Ensuite il y a la piste phare du jamais vu chez Maiden 13 : 00 de bonheur "Rime of the ancient mariner", avec Dickinson qui conte un texte de Samuel Taylor Coleridge. On peut dire que c'est la chanson la plus progressive de chez Maiden divisée elle aussi en trois parties : avec une première partie qui déboule sur un accès efficace propre au groupe avec des lignes de chant magistrales, et puis une deuxième partie éclot avec un chant sur un ton cérémonial où Dickinson fait de la narration encaissé sur un arrière son de basse inquiétant, et puis on chamboule tout sur un bon petit solo qui nous enchaîne sur une troisième partie dans la continuité de la première.


Un album qui malgré ses abus d'efficacité et ses deux trois défauts ne gagne pas son statu culte pour rien.

Note : 15/20

Morceaux préférés :
-Aces High
-2 Minutes to midnight
-Powerslave
-Rime of the ancient mariner
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