Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Megadeth : Rust in Peace


Chronique de l'album "Rust in Peace"...



Rust in peace
1. Holy wars... The Punishment due
2. Hangar 18
3. Take no prisonners
4. Five magics
5. Poison was the cure
6. Lucretia
7. Tornado of souls
8. Dawn patrol
9. Rust in Peace... Polaris

line-up :
-Dave Mustaine [chant/Lead guitare]
-Marty Friedman [Lead Guitare]
-Dave Effelson [Basse]
-Nick Menza


Projet de l'écoeurant mais excellent Dave Mustaine, Megadeth ne signifiait au départ que la vengeance concrète contre le poids de Metallica. Megadeth ne fit que grandir sous l'aileron de celui-ci. En effet Megadeth est au départ formé par Mustaine guitariste déchu de la bande Metallica pour ses abus excessif de drogues, il sera accompagné dans son périple de Dave Effelson qui le suivra longuement sur sa basse. Au départ Megadeth sera considéré comme le subalterne de Metallica, grandissant sous le même registre thrash que Metallica. Plusieurs fois le groupe sera menacé de splitter à cause des abus de Mustaine mais finalement le line-up du duo sera toujours présent et après une période de désintoxication Megadeth enregistrera "Rust in peace".

Alors que Metallica finit sa période thrash, Megadeth nous envoie un album qui respecte les plus grosses qualités de ce style. C'est un concentré de rage, de haine et de colère qui en ressort mais attention tout ceci est maîtrisé à la perfection.

Mustaine fera appelle aux dons de Nick Menza à la batterie et au héro qu'est Marty Friedman, un soliste qui sait parfaitement son affaire rivalisant ainsi parfaitement avec les maîtres que sont Hammett et King. La technique développée par ce personnage est le sweeping qui balaye les cordes d'une déroutante mélodie.

Toujours épaulé d'Effelson, Mustaine ne se contente pas de balancer un jeu pompeux, quasi ennuyeux, au contraire ses riffs sont d'une étonnante richesse et diversité malgré les solis qui laissent un peu à désirer (on a l'impression que Mustaine veut dire : plus vite que moi tu fais pas !). Dans le registre des riffs tueurs on pourrait citer le riff d'intro de "Holy wars... The Punishment due", ou le bizarre "Hangar 18", le très Metallicien "Tornado of souls" et le mélodieux "lucretia", nous pouvons même carrément y aller sur toutes les chansons.
On peut que sur ce disque tout est parfait ! Chaque musicien maîtrise suffisamment son instrument pour pouvoir librement s'exprimer et ce malgré le mégalo, tyran qu'est Dave Mustaine.

La rage est contenue dans des Ĺ“uvres telles que "Take no prisonners" qui envoie sa purée sèche comme celle de mon self ou bien sûr "Five magics" qui contient une quantité impressionnante de riffs musclés débordant d'un chant haineux tout aussi dur que le sont les riffs. Les paroles sont très crues mais sarcastiques sur l'image de la société en la critiquant cruellement.

"Poison was the cure" sonne très texan pour nous montrer un riff rageur avec des consonances très country comme le sont si biens influencés Mustaine et Darrell du groupe Pantera. Du côté du puissant "Holy Wars... The punishment du" nous fait une belle leçon de lourdeur avec ses riffs patteux, ses paroles cités sur un ton assez critique (contre la guerre : p) et de par ses mélodies arabisantes et ses solis harmonieux que nous accorde Friedman.


La production est parfaite mettant ainsi chaque instrument à sa juste valeur comme cette basse très audible (un peu sur le même plan que Maiden) ne bouffant pas les parties de guitares et encadrée dans un son de batterie plus que convenable.

Les pourchasses mélodiques ne sont pas exemptées sur "Lucretia" d'où le charme part d'un riff singulièrement accrocheur pour s'éteindre sur une flopée de mélodies, notamment grâce aux solos de Friedman qui use avec une propreté peu négligeable de son sweep qui ne sort pas d'une vulgaire branlette de manche dont certains en revendiquent le concept avec fierté.

Mais comme nous parlons de tubes, attardons nous sur celui qu'est "Hangar 18" où le chant teigneux de Mustaine se fond parfaitement aux accords dissonant de sa Flying. Et puis il y a cette joute de solos qui feraient pleurer chaque guitariste débutant (oui j'en ai versé plus d'une larmes...). Mustaine et Friedman s'amusent à nous faire plonger dans un enfer de 6 ou 7 solis. Cette chanson sûrement le plus originale du disque.

Pour le plaisir des guitaristes on citera "Tornado of souls" qui est le résultat du pouvoir de la paire de gratteux. En premier lieu, il y a le riff basé sur ses harmoniques destructeurs et puis le refrain efficace où s'énerve le gamin énervé et sa voix qui ne muera jamais... Et puis LE SOLO de maître Friedman que tout guitariste se doit d'admirer pour la preuve de puissance et de technique de celui-ci. J'espère que vous ne viendrez jamais à maculer ce sweep et cette chute énorme en puissance par quelques critiques frisant le blasphème.

Malgré la perfection de ce disque, je viendrai à critiquer l'inutilité de "Dawn patrol" qui se sature sur une basse trop répétitive où seul des paroles parlées sont bases de mélodie.

Mustaine montre son évolution au chant qui traduit parfaitement ses sentiments de colère sur des couplets pleins de rage dans la chanson "Rust in peace... Polaris", cette chanson est un condensé unique de colère menée par la batterie de Menza qui fait une dévotion éternelle aux blasts beat sur lesquels s'attardent M et M à gratouiller de leur manche inexorable qui frétille en palm-mute.

Le seul regret que j'ai est cet esprit punk qui orne l'entité du disque, parfois trop bourrin on aurait aimé une ballade harmonieuse à la "Fade to black" qui aurait classer ce disque sans difficulté dans une perfection irréprochable. Mais bon hormis ceci la sincérité est là et peut-être que cette colère ne pouvait pas contenir une once de sensibilité.

"Rust in peace, baby !"

Note :
19.5/20

Morceaux préférés :
-Holy Wars... The punishment due
-Hangar 18
-Five magics
-Poison was the cure
-Lucretia
-Tornado of souls
-Rust in peace... Polaris
Extrait du site https://www.france-jeunes.net
Tous droits réservés