Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Le skate


La grande histoire de la petite planche à roulettes...



Une planche de bois et deux roues de chariot : voici à quoi ressemblait le premier skate bricolé en 1963 par deux surfeurs californiens en manque de vagues. Après quelques mises au point techniques et notamment l'invention du "truck" qui pilote les roues à partir du mouvement du corps, la planche à roulettes envahit les Etats-Unis. Des skateparks fleurissent un peu partout et les piscines (vides !) servent de défouloir à ceux que l'on nomme les "pool riders". Côté look, le skater se rapproche alors de son cousin aquatique (le surfeur) : fringues moulants et "flashy". 1975 : la première vague skate débarque en France, mais il faudra attendre dix ans pour que le street skating (skate de rue) se mue en déferlante. 1986/87, le style trash s'impose : le skater porte des pantalons baggy subtilement déchirés, boit de la bière, écoute du hard, et soigne son coté rebelle en refusant les protections.
Il s'approprie le mobilier urbain (bancs, marches, trottoirs, poubelles, bornes d'incendies...) qu'il saute à coups de Ollie (c'est la manoeuvre de base qui permet de sauter de trottoirs et marches. Le skate donne une impulsion sur le "tail" (l'arrière de sa planche) qui fait rebondir celle-ci.), manoeuvre révolutionnaire inventée en 1983. Années 90 : la technique s'affûte. Trop ? La "big pants small wheels" attitude ("gros pantalons et petites roues", si petites qu'elles ne permettent plus de rider (glisser) certaines surfaces) fait flirter le skate avec l'underground. Après un passage à vide (1993/96), le skate de l'an 2000 oublie son coté sectaire pour s'inspirer de courants culturels divers (hip-hop, techno, punk...) et les tribus (old et new schools, longboarders...) cohabitent enfin ! Après l'état trash, l'ère "Peace and ride" ?


LES DIFFERENTES DISCIPLINES

Le longboard

Environ 23 cm de large pour 115 cm de long : le longboard, après avoir été éclipsé par son petit frère le skate, revient en force depuis quelques années. Plus stable, il est conçu pour des longs rides en villes (le "cruising"), pour la descente ("downhill") mais il peut, avec 10 cm de moins, enchaîner des manoeuvres radicales dans les skateparks.


Le kickboard

Un manche de direction télescopique pliable, deux roues de roller à l'avant et une roue d'un diamètre plus gros à l'arrière : cet hybride entre skate et trottinette se maîtrise en quelques minutes, même pour un débutant.


Le flyboard

A vos pieds, un moutain board (un skate de 117 à 132 cm de long monté sur de grosses roues tout-terrain et équipé de footstraps – cale-pieds) ; à vos mains, un cerf-volant qui vous tire. Cette planche a été créée en 1994 par des snowboarders en mal de neige. Lieux de pratique : plages (sable dur) et champs bien dégagés.


The kings of skate

La star la plus connue ? Tony Hawk, Californien de 31 ans, pro depuis l'âge de 14 ans, champion du monde depuis dix ans, inventeur de presque toutes les figures de rampe et le seule à réaliser la Mac Twist 900° (saut périlleux avec deux vrilles et demi). Ses successeurs ? Chad Muska, Le pape des slides (glissade) sur handrails, Andrew Reynolds et Jeremy Wray, pour ne citer qu'eux.


SECURITE : RIDEZ CASQUE !

En octobre 2000, un skater s'est tué, dans la descente d'Antifer, près du Havre. Un drame qui incite à une mise en garde : la descente de pentes à 14% à près de 100 km/h (c'était le cas) reste une discipline réservée à quelques longboarders fêlés du casque. Sa pratique demande une bonne évaluation des risques et des protections ad hoc : casque, genouillères, coudières et protège-poignets (idem en rampe). "En revanche, insiste Vincent Pasqualini de la Commission nationale skateboard, toutes ces protections sont une gêne technique au niveau de la pratique street". Il ne s'agit pas là d'une apologie gratuite "no pads" (le fait de rider sans aucune protection) mais d'un simple constat : "En skate, contrairement au roller, commente Vincent, on retombe souvent sur ses pieds". Les blessures les plus fréquentes ? Bleus, contusions et dans une moindre mesure des entorses de la cheville... Mais il y a peu d'accidents : "En trois ans, au club de Montpellier, nous avons eu un seul poignet cassé (et le skater portait un protège-poignet !). Et pas une seule fracture en deux ans de circuit national..."


Le snakeboard

Né au début des années 80 en Afrique du Sud, ce skate est scindé en deux plateaux indépendants reliés par un bras articulé. L'intérêt ? On pompe plus vite qu'en skate (traduisez, on se déplace plus vite et en mettant moins le pied à terre).


Le skateboard

82 cm de long pour environ 21 cm de large, il sert à "envoyer des manoeuvres" dans le skatepark. Celui-ci est composé de différents modules : half-pipe (demi-tube
en formule de U), handrails (barres métalliques, genre rampe d'escalier, sur lesquelles le skater glisse), banks (contre-pente, généralement une planche en bois, sur laquelle le skater monte pour exécuter un trick => figure)...

Le lexique des tricks (ca permet de connaître 2 ou 3 figures de plus ;))
No comply : comme un Ollie sauf que le pied avant doit déraper à l'extérieur du rail (bord) gauche et se poser à terre pour aider à faire décoller la planche.
Grind : toute glissade sur une barre, un handrail (rambarde) ou coping (tube métallique sur le haut d'une rampe de skate).
Fakie : rider en arrière. Figure de base pour le skate de rampe.
Flip : saut périlleux que l'on peut faire tendu, groupé, en avant (front flip) ou en arrière (back flip).


QUELQUES P'TIS REPERES :

- Le nombre de pratiquant : environ 500 000.
- L'âge moyen du skater : environ 18 ans.
- Où trouver de bons skaterparks ? A Marseille, Montpellier, Hyères, Narbonne, Toulouse, Bordeaux, Caen, Nancy, Chelles.
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