Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Le charme magique


Cet article est tout simplement la suite de "L'Histoire de la magie et de l'occultisme"...



"Est magique, tout rite qui ne fait pas partie d'un culte organisé, rite privé, secret, mystérieux" disent Hubert et Mauss, dans leur "Essai d'une Théorie générale de la Magie".
Si nous prenons le domaine de la Médecine, nous nous apercevons que les Egyptiens avaient un grand nombre de remèdes dont l'expérience leur avait enseigné l'efficacité : ainsi, l'application de l'ail sur les morsures causées par un chien, l'onction faite à l'homme atteint de la fièvre.
Des mots différents marquent la nuance : chez les Malgaches, le "fanafody" est le remède, "l'ody" le charme. Dans toutes les cérémonies magiques, on se sert de l'ody. Ce peuple, aujourd'hui encore, a ses "guérisseurs" et ses "faiseurs de charme". Les paysans bretons tiennent compte du phénomène de la marée : ils s'imaginent que le trèfle semé en marée haute pousse bien. Mais si, par malheur, on le sème à la marée basse, la plante n'arrive pas à mûrir et tue les vaches qui en mangent.
La même croyance à l'action de la lune et des marées existe sur les côtes malgaches : on ne commence pas un travail quand la marée baisse, ni la construction d'une maison en lune décroissante.
Pour voyager, il faut choisir l'époque de la lune montante.


Du baptême de la pierre à la corde coupée

La lune grossit toujours les fautes des hommes. Tantôt, on lui fait des sacrifices pour l'empêcher de nuire, tantôt, pour se venger, on bat son reflet dans l'eau.
Au Gabon, lorsqu'on rencontre un très beau bébé, c'est parce que sa mère, huit jours avant sa naissance, a pu tenir dans ses bras un petit singe.
En France et en Angleterre, dans certaines régions où existent des dolmens, q uand leur table est percée d'un orifice arrondi, trop petit pour le passage d'un homme, mais sufffisant pour celui d'un enfant, on y fait passer les nouveaux-nés.
C'es le "baptême de la pierre", parodie de l'acte de naissance. Ce rite procure à l'individu une nouvelle vie. Il s'agit là d'une pratique magique jouant un grand rôle en médecine populaire.
Chez les malgaches, on tend une corde dans la chambre de la future mère, et au moment convenable on coupe cette corde. Cela facilite la naissance attendue. Il y a un rapport entre cette opération et celle qui consiste à couper le cordon ombilical.
Toujours à Madagascar, une femme enceinte ne doit pas manger des oeufs, boire du lait, se nourrir de veau. C'est pour cette raison qu'on ne tue pas ces bêtes.
Des pâtres prétendent que telle vache refuse d'être traite, parce qu'on fait bouillir son lait.
Chez les Nyoro, on ne peut pas cuire le lait, ni même le faire chauffer, "car cela ferait du mal au troupeau". Cette croyance a sans doute existé en Europe, car il semble que des traces puissent en être révelées ici ou là. On fait bouillir le lait, mais en prenant bien garde de n'en faire tomber sur le feu : le pis de la vache serait frappé de maladie. C'est la loi de "similarité"
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