Extrait du site https://www.france-jeunes.net

L'écstasy a tué Anne-Cécile


Comme tous les jeunes, Anne-Cécile, 16 ans, croquait la vie a pleine dents ; comme tous les jeunes elle voulait être de toutes les expérience ; la dernière lui fut fatale : elle s'apellait ECSTASY...



"Tout ce que je sais, c'est que la dernière fois que j'ai vu ma fille, elle allait bien. Tout semblait normal". Nous sommes le samedi 8 juin. Il est 19h. Anne Gavoille et son mari, Jean-Michel, laissent Anne-Cécile, leur fille ainée de 16 ans, partir avec son petit ami.
L'adolescente doit en principe rentrer au domicile familial à 21h. A l'heure dite, Anne-Cécile, surnommée "Ancé" par ses proches, n'est pas là.
"Vers 21h30, j'ai essayé de la joindre à trois ou quatre reprises sur son portable, sans y parvenir. Son téléphone était éteint. Je suis alors descendue jusqu'a l'appartement de son copain à Remiremont, mais il n'y avait personne. Je ne me suis toutefois pas inquièté plus que cela. J'ai pensé qu'elle allait rentrer un peu plus tard est c'est tout", se souvient Jean-Michel Gavoille.
Mais "Ancé" n'est pas juste en retard. Ses parents ne la reverront jamais vivante.


Vers 9h30, le dimanche matin, un coup de téléphone de la police leur apprends que l'adolescente viens d'être découverte inconsciente dans l'appartement de son petit ami, à Remiremont. Conduite au centre hospitalier de Remiremont, puis transférée à Nancy-Brabois, elle y décedera lundi à 15h.







Passionnée de cheval, de musique et de dessin, scolarisée en première économique et sociale au lycée Malraux de Remiremont, Anne-Cécile a été victime de sa dernière expérience : l'absorbtion d'ecstasy. Elle avait prévu depuis un moment de participer à un concert organisé au Zénith, à Nancy. Celui-ci ayant été annulé par arrêté préfectoral, les participants se seraient rassemblés non loin du Zénith, en improvisant une free-party dans laquelle se seraient glissés des dealers. Il est apparu que sur le tract annonçant le concert, les habitués pouvait y découvrir l'annonce de la vente de produits stupéfiants.





Pour les proches d'Ancé, c'est le choc, la surprise, l'incompréhension. Jean-Michel et Anne Gavoille, ses parents, sont abasourdis.
"Je ne comprends pas comment elle a pu tomber dans le piège de l'ecstasy" résume la mère de l'adolescente. Certes, les parents savaient qu'Ancé cultivait un jardin secret, un jardin où la drogue avait sa place.
"Nous étions au courant que, comme beaucoup d'adolescents de son âge, elle touchait occasionnellement au cannabis, et ce malgré notre farouche opposition. Comme tous les parents qui craignaient que leur enfant prenne un mauvais chemin, nous faisions la chasse aux joints. Nous limitions également ses sorties et son argent de poche. Mais nous avions bien du mal à l'empêcher de fumer du cannabis", raconte le père d'Ancé.

Mais les parents n'ont pas uniquement pratiqué la pratique politique du tour de vis. Ils ont également joué la carte du dialogue.
Pas Facile : "Anne-Cécile était une adolescente difficile. Elle avait beaucoup de caractère et un grand besoin d'indépendance. Elle était trop mature pour son âge. Elle a grandi trop vite, et nous avions des difficultés relationnelles avec elle. Mais nous avons tout fait pour rétablir le contact. Nous avons même été jusqu'a suivre une thérapie familliale. Anne-Cécile était également suivie par un psychologue et un pédo-psychiatre, et depuis un mois, nos rapports s'étaient pacifiés" affirme Jean-Michel Gavoille. Mais cela n'a apparement pas suffit à éviter le drame. Pourtant, même au plus fort de sa crise d'adolescence, la jeune fille était parfaitement informée des dangers de l'ecstasy. Sa mère qui était infirmière l'avait ainsi sensibilisé à plusieurs reprises à ce problème : "Lorsque nous abordions ce sujet, elle me répondais qu'elle n'était pas conne et que jamais elle ne toucherai à cela. Elle avait l'air si convaincante lorsqu'elle disait ca..."
Mais après sa mort, ses parents son tombés de très haut, car ils ont appris qu'Anne-Cécile n'en était pas à sa première expérience avec l'ecstasy. A travers des conversations qu'ils ont pu avoir avec des amis de leur filles, Jean-Michel et Anne Gavoille ont également été stupéfaits de découvrir que beaucoup d'entre eux y avait déja touché.
"L'écstasy est devenue a peu près aussi répandue que le cannabis. On peut en trouver n'importe où et pour un prix dérisoir" remarque, dépité, le père d'Ancé.


Avec son épouse et un oncle d'Anne-Cécile, ce dernier a alors décidé de tirer la sonette d'alarme. Il fallais imprimer un tract de mise en garde qui a été distribué dans la région de Remiremont : "Nous en avons diffusés 700 éxemplaires, et nous en avons 5000 autres en cours d'impression". Un site Internet a également été créé ( http://www.ann-ce.net), ce qui a permis au drame d'Anne-Cécile et au message anti-ecstasy de franchir les limites du département.
"Nous sentons qu'il y a un véritable élan de solidarité autour de nous. Nous recevons des messages de toute la France. Mais ce n'est ce que le filet d'une grande inquiètude. Et il faut faire prendre conscience aux pouvoirs publics que l'ecstasy est en train de devenir un problème de santé publique majeur. Car c'est un produit plus sournois et plus difficile à détécter que les drogue classique" , s'insurgent le père et la mère d'Ancé.



Un père et une mère qui, en dépit du deuil et de leur chagrin, semblent décidés à mener leur combar jusqu'au bout : "Nous voulons que la mort de notre fille ne soit pas inutile. Et si personne ne peut plus rien pour elle maintenant, il est possible d'alerter l'opinion pour éviter que d'autres parents tombent dans le même piège que nous".


Texte tiré des articles de journaux visibles sur le site http://www.anne-ce.net
Extrait du site https://www.france-jeunes.net
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