Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Never... Forever...


Lorsque tout n'est plus que ténèbres. Dans ce monde devenu noir où mon coeur erre en vain à la recherche d'inaccessibles solutions à une situation désespérée. Seul cet inconcevable espoir qui ne vit sur rien, qui n'a aucune raison d'être là où tout annonce sa déception...



Simple histoire qui est pourtant si compliquée. Indescriptible est la situation dans laquelle mon âme se trouve, face à un dilemme que rien ne semble pouvoir résoudre. Tout ne devient plus que ténèbres, dans un monde où mon coeur incompréhensif erre à la vaine recherche d'un espoir inaccessible... Commencer ? Raconter... Tout ça... Pour rien...


Comment cela s'est produit, comment tout a commencé. Une simple soirée au bowling, entre amis. Une simple amie d'une amie, qui vient lui rendre visite, à 400km de chez elle. Rien de bien spécial ce soir là, jolie, sympa, j'ai comme d'habitude ce besoin de se sentir apprécié. Et pourtant mon attitude me rebute, j'ai l'impression ce soir là que la modestie est parfois partout sauf en moi, je déteste ça, ce n'est pas moi. Je parle avec elle, c'est sympa. On commente un dessin humoristique accroché au mur de la salle de billard, j'ai encore cette désagréable impression de trop parler, de l'ennuyer. Fin de la soirée, simplement.

Autre soirée, plus animée, fête de village, on loge chez un ami, avec un tas d'autres amis. On mange, on discute de temps en temps. Cette impression qu'elle est intéressée par un autre. On part pour le centre-village et la soirée débute. On danse, on s'amuse. Je m'étouffe avec ma sangria devant pas mal de monde, debout pour faire passer tout ça, mais ça ne m'étonne plus maintenant, ça m'arrive tellement ces choses là. On marche, on rentre, elle dit qu'elle a froid. "A sa prochaine remarque à ce sujet, je lui propose mon sweat qui traîne dans mes bras", me dis-je. On marche. "Tu peux me prêter ton pull ? ". "Justement j'allais te le proposer si tu avais répété avoir froid". On rentre. Tout le monde se couche sur son lit monté pour l'occasion dans le garage, matelas gonflables, duvets, ou autres tapis de mousse. On discute tous pas mal, "dodo ? ", extinction des feux. Sa main posée sur son matelas. Je glisse la mienne à côté, m'imaginant caresser ses doigts délicats. Elle bouge légèrement, sa main m'effleure les doigts. Par d'imperceptibles mouvements, tout ne devient que rêve, nos mains s'enlacent. La nuit passe sur nos yeux ouverts se contemplant, sur une légère discussion. Le jour se lève sur cette affection particulière qui ne deviendrait pas davantage, faute à la distance et à ces sentiments qu'elle garde de sa précédente histoire. Je pars. Elle rentre chez elle.


Tout ne se fait plus que par l'intermédiaire de ce phénomène qu'est la messagerie instantanée. Une dizaine de jours, simples conversations, entre deux êtres s'étant trouvés. D'elles naît une idée qui ne fait que grandir dans mon coeur. La rejoindre. Juste la voir. Train, bus, surprise. Est-ce moi ? Que fais-je là ? Mains. Ballade nocturne. Baiser. Amour. Rêve. Douleur de l'inévitable. 4 jours. Départ. Pas de questions, simplement la douleur. Les vacances, nous pourrons nous voir... Mais elle à déjà vécu ça. Elle ne veut pas que nous souffrions. Tout ceci est peut-être voué à l'échec, peut-être que cet amour n'est qu'illusion voué à combler la distance. Il vaut mieux rester sur tout ce bonheur, sur l'espoir de se retrouver un jour. Intense douleur, tout s'efface.

Je cherche un sens à tout cela. S'apeller tous les jours. Au début, en parler. Ensuite, elle a raison, il ne vaut mieux plus. On discute, simplement.

Questions. Qu'est cette notion d'amour que je croyais inébranlable, ce mot grâce auquel je croyais tout possible, s'il est impossible de le crier, s'il faut mentir à deux coeurs qui s'aiment ? Pourquoi tenter d'enfouir ce nom que mon âme hurle de toutes ses forces ? Comment vivre sans elle, comment réussir à ne pas la voir partout, en chacune qui croise mon chemin ?
Pas de réponses.


Tout n'est plus qu'elle. Oublier, si je l'aime, pour elle. Mais l'espoir qui se meurt en moi renaît toujours quand tout va un peu mieux et me replonge dans la peur. Ce sentiment qui vit en mon être misérable. Ce non-sens que j'attribue à ma vie dénuée d'intérêt. Oublier, ou le lui faire croire, pour ne pas la faire souffrir autant que moi. C'est stupide, tout ça ne rime à rien, si je l'aime, ne pas le lui dire. Ne pas penser à l'avenir, sous peine d'intense incompréhension.


Mais je l'aime, et je n'oublierais pas.
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